Toutes pour une : le naufrage woke d’un cinéma français en déroute

Dumas doit se retourner dans sa tombe. Avec Toutes pour une, le chef-d’œuvre Les Trois Mousquetaires est défiguré par un remake caricatural où le féminisme militant et le multiculturalisme obsessionnel remplacent le panache et où la propagande woke écrase l’art du récit. Ce film, qui se voulait une relecture moderne, n’est finalement qu’une parodie lourdingue, financée à coups de millions d’euros d’argent public, sans aucun respect pour l’histoire, la littérature, la crédibilité ou même le public.

Un massacre idéologique

Que reste-t-il de l’œuvre de Dumas dans Toutes pour une ? Pas grand-chose. Exit les Athos, Porthos, Aramis et d’Artagnan, figures iconiques de la littérature française. À la place, trois femmes, incarnées par Oulaya Amamra, Sabrina Ouazani et Déborah Lukumuena, censées représenter une modernité triomphante mais dont les performances oscillent entre le cabotinage et la farce. Dans cette version alternative, les mousquetaires doivent se déguiser en hommes pour pouvoir « exister » et, bien sûr, chaque dialogue est l’occasion d’un prêche sur l’oppression patriarcale.

Loin de proposer une véritable réflexion sur l’identité ou la place des femmes dans l’Histoire, Toutes pour une fait du militantisme de bas étage. On est bien loin de ces films américains notamment qui parviennent à mettre en avant des héroïnes fortes et crédibles. Ici, c’est la caricature absolue : des personnages qui gesticulent, des dialogues dignes d’un tract de syndicat étudiant et un univers historique piétiné sans la moindre considération pour la cohérence.

Un échec artistique absolu

À défaut d’être une réussite idéologique, ce film aurait pu être sauvé par sa mise en scène ou son scénario. Malheureusement, Toutes pour une se noie aussi dans la médiocrité cinématographique. La réalisation est confuse, la photographie affreuse, et les scènes d’action, ponctuées de musiques pop anachroniques, sont dignes d’une mauvaise publicité pour shampoing.

Là où le brillant Les Trois Mousquetaires avaient su respecter l’esprit du roman tout en modernisant la mise en scène avec panache, Houda Benyamina s’embourbe dans un délire sans queue ni tête, mélangeant maladroitement féminisme de comptoir (de banlieue ?) et esthétique pseudo-western spaghetti.

Mais au-delà du désastre artistique, c’est bien le scandale financier qui choque. Le film a bénéficié d’un financement public de près de 5 millions d’euros (CNC, régions, fonds européens…), alors même que le cinéma français peine à attirer le public. Alors que des productions comme Le Comte de Monte-Cristo cartonnent grâce à leur qualité narrative et visuelle, Toutes pour une s’impose comme un symbole du clientélisme culturel et du gaspillage d’argent public.

Le résultat ? Une salle vide. Moins de 10 000 entrées en cinq jours, un désastre absolu qui aurait dû alerter les financeurs. Pourtant, ce cinéma de propagande, sans spectateurs mais richement subventionné, continue de prospérer sur le dos des contribuables.

Face à cette débâcle, Allociné a tenté un sauvetage en urgence en supprimant les notes spectateurs, invoquant des « manipulations » sur les réseaux sociaux. Autrement dit, puisque le public ne veut pas de ce film, on préfère le censurer plutôt que d’admettre son échec. Une réaction digne des régimes soviétiques, qui en dit long sur la mainmise idéologique sur le cinéma français.

Mais le message est clair : les Français ne veulent plus financer des films conçus comme des prêches politiques. Ils plébiscitent des œuvres qui racontent de vraies histoires, qui respectent les grands récits et les spectateurs.

Toutes pour une est bien plus qu’un simple navet : c’est le symptôme d’un cinéma français en pleine crise, incapable de proposer des œuvres populaires et préférant s’abandonner au dogmatisme gauchiste. Pendant que le public se tourne vers des productions ambitieuses et respectueuses de leur héritage, une minorité subventionnée continue de recycler des idées moribondes sous prétexte de modernité.

L’échec de Toutes pour une est une bonne nouvelle. C’est la preuve que, malgré les tentatives d’endoctrinement et le gaspillage d’argent public, les spectateurs ne sont pas dupes. Reste à espérer que les financeurs publics finiront eux aussi par comprendre que le cinéma n’est pas une officine militante, mais un art au service du beau, du vrai et du grand. Sinon, les Français seront un jour réellement amenés à réfléchir sur le bien fondé de continuer fiancièrement à « contribuer à la solidarité nationale » .

YV

Illustration : DR
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12 réponses à “Toutes pour une : le naufrage woke d’un cinéma français en déroute”

  1. gautier dit :

    Que tout cela soit balayé ! ras le bol de tous ces degenerés ! enfin du bon air !!!

  2. Courtial Ronan dit :

    Rien ne vaut : les Trois Mousses queutards de Luc Besson avec l’abbé Pierre dans le rôle d’Athos, DSK-Porthos, Nekfeu-Aramis, Tarik Ramadan- D’artagnan et son fidèle valet Planchet-Louis Boyard.

  3. Béatrice Simon dit :

    Mais enfin jusqu’à quand ??
    Que peut on faire ??
    L’impuissance est de plus en plus lourde à porter…

  4. fifi dit :

    et bien cette PUB pour une fois je dis merci a ROCHE BOBOIS avec le PARLEZ MOI D’amour ce fut et c’est encore notre idole
    amities

  5. Franck dit :

    Cela fait déjà quelques années que le cinéma Français à pris la même pente descendante qu’a pris le cinéma Italien à la fin des années soixante-dix. A coups de navets comme les Tuche, les suites des Visiteurs, etc., ou le cinéma d’auteur prise de tête, financé par nos impôts que seuls les critiques et quelques bobos vont voir. Même des artistes de talent sont rendus à jouer des m….s infâmes sans vergogne. Sans doute un reflèt de la société actuelle. Il n’y aura plus des Delon, Gabin, Ventura, Belmondo, et j’en passe. Dans mes sélections de film, sur les chaînes cinéma, dès que c’est Français je zappe.

  6. domper catalan français dit :

    Dommage que le ridicule ne tue pas….En lice pour un Oscar à Cannes ? Why not ? La nullité des films faits par les gauchos ( voir un de vos anciens articles ) atteint des profondeurs jamais explorées….

  7. Moretti dit :

    5 millions pour un navet….le prix des légumes a vraiment explosé !

  8. JLP dit :

    Pas la moindre petite place pour Gérard Miller ou Olivier Duhamel ?

  9. Henri dit :

    Et qui joue le rôle de Milady et de la reine ? Deux mecs ?

  10. Raymond Neveu dit :

    On a déjà le Past Culture (culture, la fête bolchevisante de l’Huma…) mais qu’ont-ils dans la tête les Présidents de régions? alors que le Louvres menace de s’écrouler, de nombreux châteaux tombent en ruines, nos églises…tous ces clowns responsables relèvent d’une justice expéditive et efficace.

  11. Brun dit :

    Heureusement que le ridicule ne tue pas. Il est cependant étrange qu’à l’heure où toute source d’économies serait bonne à prendre, personne n’ose seulement évoquer la suppression des aides à la création « artistique » que nous payons de nos impôts.

  12. Ubersender dit :

    Remboursez les subventions ! Cela devrait être la règle absolue en cas de bide total tel que celui-là qui, de plus, mérite la palme au festival de la connerie !
    Si, malgré tout, vous avez tout de même envie de vous en taper une bonne tranche, contentez-vous de regarder la scène finale où les quatre nouilles qui tiennent lieu d’héroïnes pissent debout côte à côte, …. pour faire comme les hommes … Toute la philosophie de cette œuvre sublime tient dans cette scène d’anthologie.

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