Dans mon dernier article publié le 20 janvier juste avant la prise de fonction de Donald Trump pour son second mandat, je faisais référence au discours qu’il avait prononcé devant l’assemblée générale des Nations Unis en septembre 2017. Le discours qu’il vient de prononcer lors du forum de Davos est le prolongement de ses paroles d’il y a sept ans.
Voici un extrait d’un article publié sur le site « réseau international »
« Trump secoue les mondialistes au sommet de Davos
Trump s’est adressé au forum de Davos en visio-conférence comme une rock star pour rappeler son programme «America First» et de son rejet du FMI, de l’ONU et du WEF. Les mondialistes sont effrayés par Donald, qui dans les premiers jours de son mandat a déjà publié un décret interrompant l’aide étrangère pendant les 90 prochains jours, mis fin à tous les projets mondialistes ESG en détruisant l’économie verte et le wokisme. La bonne nouvelle pour Davos, c’est l’énergie de Trump qui malgré ses 78 ans ne s’endort pas pendant les conférences et possède toujours toutes ses capacités pour négocier. En venant à Davos, Trump boucle son programme anti mondialiste qui avait surpris en 2018, et qui va révolutionner le monde économique international »
Peu de temps avant lui, le Président argentin Javier Milei avait ouvert le bal : « Javier Milei a comparé «l’hégémonie woke» à «un cancer» et à «un virus mental». «Il faut extirper cette idéologie ignoble de nos institutions, sinon la race humaine ne pourra se tourner vers le progrès. Il faut changer d’idéologie si nous voulons entrer dans un nouvel âge d’or». Les «fondements du wokisme» et le «féminisme radical» ou la lutte contre le changement climatique ont transformé ces groupes en «environnementalistes radicaux». Javier Milei a comparé «l’idéologie du genre» à «de la pédophilie extrême» et l’immigration à «une colonisation à l’envers, un suicide collectif».
Et il poursuit par une attaque frontale : « il s’agit d’«un plan servant à justifier l’interventionnisme et la dépense publique». «Notre première mission, pour retourner dans un nouvel âge d’or, est de réduire la taille de l’État, mais aussi de réduire les organisations supranationales», appelant à «mettre fin à ce système».
Un discours qui fera date
Beaucoup doutaient, avant son discours inaugurant son second mandat, qu’il prenne ainsi « le taureau par les cornes ». Certains pensaient même qu’il n’avait pu être réélu qu’après avoir « payé sa cotisation » à l’État profond. Qu’en pensent-ils aujourd’hui ?
On pouvait croire, jusque-là, que deux visions du futur de la planète coexistaient. Celle d’un Occident œuvrant pour un monde global, monopolaire et celle du « grand-Sud » qui aspirait à l’établissement d’un monde « multipolaire ». Parmi les promoteurs de ce dernier, on trouve les « BRICS+ » et d’autres organisations de pays dont la population constitue environ 80 % de l’humanité.
Aujourd’hui, il semble difficile d’inclure les États-Unis dans le camp monopolaire. Seuls les dirigeants de l’Union Européenne, et encore pas tous, montrent leur attachement au projet mondialiste.
L’Europe devient le seul bastion du mondialisme
Façonnée non pas par le peuple américain mais par ce qui allait devenir, au fil du temps, l’État profond américain, l’Europe allait être construite comme une sorte « d’appartement-témoin » du mondialisme. Bien que non explicité par ses promoteurs, il s’agissait dès le départ de mettre en place un espace dans lequel les souverainetés nationales allaient disparaître. Dans un premier temps, ce sont les frontières qui furent visées, puis ensuite, un par un, tous les attributs de la souveraineté.
Le droit pour chaque peuple de frapper sa propre monnaie, le transfert généralisé des réglementations nationales grâce aux différents traités ont été autant de coups portés à la souveraineté des Etats-nation qui constituent l’Europe.
Vint ensuite le « mouvement englobant » destiné à augmenter le périmètre de l’ensemble par adjonction, de proche en proche, de nouveaux États. Il est remarquable de constater que les frontières définitives de cette Europe n’ont jamais été définies, la rendant ainsi ouverte à tous les vents mondialistes. Le substrat idéologique reposait sur le libre échange généralisé et la circulation non-entravée des biens, des capitaux et des personnes, libres d’aller où ils voulaient. Et cette libre circulation ne concernait pas uniquement les Européens, mais tous ceux qui le demandaient. L’« open-society » de Georges Soros eut, de ce point de vue, une action efficace.
Cette double contrainte du libre-échange et de l’abolition des frontières fit de l’Europe un territoire aujourd’hui en déshérence. La désindustrialisation et le chômage consécutif eurent pour effet la mise en œuvre de plans sociaux financés par un endettement public croissant. Cette perte d’activité industrielle s’est accélérée avec la mise en œuvre de la réglementation liée à la transition énergétique ainsi que la guerre en Ukraine qui allait retirer à ceux qui survivaient l’avantage d’une énergie bon marché provenant de la Russie.
On éprouve le sentiment que tout s’est conjugué pour faire de l’Europe ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
Donald Trump veut s’attaquer à l’État profond
Depuis qu’il est arrivé à la Maison Blanche en janvier 2017, Donald Trump a déclaré la guerre à l’Etat-profond américain. Son élection lui a fait gagner la première manche, mais la puissance de son adversaire ne lui a pas permis d’enchaîner un second mandat. Néanmoins, en exposant au grand jour la réalité de ce contre-pouvoir qui ne pouvait s’exercer que dans l’ombre et le secret, il lui a asséné un coup qui pouvait se révéler fatal au cas où, improbable jusqu’il y a quelques mois, il serait réélu en 2024.
C’est pourtant ce qui est arrivé et, visiblement, le plan d’action menée par Donald Trump et son équipe a été mûrement réfléchi. Son discours du 20 janvier après sa prestation de serment énonce des mesures qui, pour la plupart, sont dirigées contre le « deep state ». Le retrait de l’OMS, le retrait des « accords de Paris » déjà annoncé en 2018, la déclassification de certains documents et la position résolument en faveur de la paix dans le monde ciblent la finance mondialiste et le complexe militaro-industriel ainsi que certaines agences d’État dépendant directement de ce « gouvernement de l’ombre ». En outre, le fait de confier à Elon Musk, sous couvert de recherche d’efficacité, la mission de « nettoyer » l’Administration fédérale confirme cette volonté d’« assécher le marigot » de Washington. Enfin, sous couvert de rééquilibrer les dépenses de fonctionnement de l’OTAN entre les États-Unis et les pays européens, il prépare visiblement une sortie de l’OTAN, qui deviendrait alors une organisation purement européenne.
Or, l’OTAN a, depuis le départ, été le « bras armé » de l’État profond. Destinée à s’opposer à toute tentative d’envahissement de l’Europe de l’Ouest par l’URSS, elle aurait logiquement dû disparaître avec cette dernière en 1991, comme le dit Donald Trump. Pourtant, elle existe toujours et a étendu son domaine d’intervention pratiquement au monde entier, comme le Président HG Bush l’avait annoncé en 1991, affirmant son caractère mondialiste. C’est probablement sous ce prisme qu’il faut analyser les décisions du président américain.
Cette offensive tous azimuts peut avoir d’énormes conséquences sur une Europe de plus en plus démunie. Certains de ses dirigeants qui y croient encore essayent de noircir encore la situation en propageant l’idée qu’une guerre contre la Russie devient chaque jour un peu plus probable et que seule une intégration européenne poussée jusqu’au fédéralisme donnera à l’Union Européenne les moyens de vaincre la Russie. On ne voit très bien en quoi le fédéralisme pourrait y contribuer, et pourquoi une « Europe des patries et des nations » prônée par le général de Gaulle n’arriverait pas au même résultat, tout en conservant les souverainetés nationales auxquelles les peuples sont très attachés.
Et que devient la France ?
Une sorte de silence gêné se fait sur le devenir de notre pays, au moment où se posent les vraies questions : Quel va être le sort de l’Europe et de notre pays en particulier dans l’organisation d’un monde futur multipolaire ? Un continent européen qui ne s’étendrait pas « de l’Atlantique à l’Oural » pourrait-il encore prétendre y jouer un rôle à égalité avec les autres continents qui seront les pivots de ce nouveau monde ?
C’est à toutes ces questions que les peuples, et le nôtre en particulier aimeraient avoir une réponse.
A l’heure où les citoyens européens font de moins en moins confiance à leurs dirigeants politiques pour défendre leurs intérêts, le besoin d’un changement profond de leur comportement devient évident.
Il faut espérer que le jour où « le peuple français se rassemblera sur la France », comme de Gaulle le prophétisait dans les discours de Bruneval, arrive le plus vite possible.
Jean Goychman
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4 réponses à “La fin de l’État profond va-t-elle entraîner celle du mondialisme ?”
LES EUROPÉENS sont intimement convaincu de leur supériorité sur les autres ! donc trop cons pour travailler ensemble ! après ce que l’on a fait subir à la Russie, je ne vois pas un grand rapprochement avec elle ( du moins dans un avenir proche ) donc ! nous serons les vassaux de l’Amérique, merci les présidences qui ont laissez faire une dictatrice non élue !!
Article très intéressant et très instructif qui redonne de l ‘espoir ; puisse Trump nous débarrasser enfin des Sorros , Schwab et consorts qui ont, petit à petit , mis la main sur toutes les instances du pouvoir ,et cela pour notre plus malheur comme on peut le constater tous les jours
Je vois les choses différemment. Dans le style » bad cop , good cop » . Les mondialistes créent des super méchants ( Schwab, Gates, Fauci…) et quand tout le monde les déteste ils créent les super gentils ( Trump, Musk…) .En y réfléchissant bien cette technique est utilisée dans de nombreux domaines : créer le problème et apporter la solution comme en informatique par exemple : on balance un virus et ensuite un anti-virus que tout le monde s’arrache . La masse coure se réfugier dans le giron de Trump et les déçus de la censure se regroupent sur X . Mais qui nous prouve leur sincérité ? Pour avancer, le mondialisme ne se gène pas pour sacrifier ses factotums une fois leur utilité réduite à zéro ou pour les mettre à l’abri sous d’autres cieux comme pour Trudeau . Ceux qui font confiance aux politocards n’ont toujours pas compris que les promesses n’engagent que ceux qui y croient et que Machiavel a contaminé la psyché de la classe dirigeante . On juge l’arbre à ses fruits dit le proverbe , alors tant que les super-méchants ne se balanceront pas au bout d’une corde et le pouvoir des peuples totalement rétabli ,je reste sur la défensive en mode méfiance , Trump ou pas Trump.
Agréable de voir que la vérité commence très lentement à monter les marches… en « dévoilant » quelques « points d’ancrage et en commençant d’appeler un chat, « un chat »…Espérons que doucement les lecteurs ouvrent les yeux et que ceux-ci se « décillent », eux aussi en douceur…mais sans trop attendre quand même !!! Le film se tire en longueur…