Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a signé une loi controversée autorisant l’expropriation de terres sans compensation, déclenchant une vive polémique dans un pays déjà fragilisé par les tensions sociales et économiques. Présentée par le gouvernement comme une mesure de justice sociale pour corriger les inégalités héritées de l’apartheid, cette réforme soulève des inquiétudes quant à ses conséquences sur les droits de propriété, la stabilité économique et la sécurité alimentaire.
Un héritage agraire conflictuel
Depuis la fin de l’apartheid en 1994, la question de la redistribution des terres reste un sujet hautement sensible. Malgré des promesses répétées du Congrès national africain (ANC), moins de 10 % des terres agricoles ont été redistribuées aux populations noires. Cette lenteur alimente frustration et colère, exacerbées par des discours incendiaires de leaders politiques comme Julius Malema, chef des Combattants pour la liberté économique (EFF), qui incite régulièrement ses partisans à occuper illégalement des terres détenues par les Boers.
La nouvelle loi permet à l’État d’exproprier des terres sans compensation lorsqu’elles sont considérées comme inutilisées ou abandonnées. Toutefois, ce texte inquiète particulièrement les fermiers blancs, descendants des premiers colons européens, qui y voient une attaque directe contre leurs droits de propriété et leur sécurité.
Cette réforme ravive les souvenirs douloureux de la réforme agraire radicale menée par le président zimbabwéen Robert Mugabe dans les années 2000. Cette politique avait conduit à l’effondrement du secteur agricole, à une hyperinflation incontrôlable et à une crise humanitaire majeure, les Noirs du Zimbabwe s’étant montrés incapables de faire ce que les fermiers blancs avaient fait jusqu’ici. Rien n’indique que l’Afrique du Sud dispose des compétences ou des infrastructures nécessaires pour éviter un scénario similaire.
Le syndicat AfriForum, qui défend les droits des Afrikaners, affirme que plus de 4 000 fermiers blancs ont été assassinés ces dix dernières années, évoquant un véritable « génocide planifié ». Bien que le gouvernement sud-africain nie ces accusations, la montée des attaques contre les exploitations agricoles alimente un sentiment d’insécurité parmi les communautés blanches.
My grandfather’s brother, David de Villiers, was murdered on his farm when I was 17 years old.
And his killer actually wrote in his blood on his wall: “White Devil”,
says @willempet in an interview with V24 founder @StefanTompson about South Africa and his fears for the West. pic.twitter.com/DWvZVP1U6W
— Visegrád 24 (@visegrad24) January 24, 2025
Des critiques de tous bords
Si l’ANC célèbre cette réforme comme une avancée « historique », elle divise profondément l’opinion publique et suscite des oppositions transversales. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), ainsi que le Freedom Front Plus (FF+), représentant les Afrikaners, ont annoncé leur intention de contester la loi devant les tribunaux, la qualifiant d’anticonstitutionnelle.
De manière inattendue, même l’EFF critique la réforme, estimant qu’elle ne va pas assez loin. Selon eux, seules des terres à faible rendement risquent d’être redistribuées, laissant les grandes exploitations agricoles intactes.
Les craintes ne se limitent pas à la propriété privée. Le syndicat agricole TLU alerte sur les répercussions économiques de cette loi. Selon son porte-parole, Bennie van Zyl, « cette décision constitue une attaque sérieuse contre les fondements du droit de propriété, menaçant non seulement les agriculteurs mais tous les Sud-Africains ». La perte de terres productives pourrait entraîner une hausse des prix alimentaires et des pénuries, aggravant ainsi les inégalités sociales.
Alors que certains espéraient voir cette mesure réduire les inégalités, elle risque au contraire d’enflammer un climat déjà marqué par la méfiance et les divisions. L’ombre du Zimbabwe plane sur cette réforme, et l’histoire jugera si l’Afrique du Sud a su tirer les leçons de son voisin ou si elle s’engage sur une voie similaire de déclin.
Un compte que ,nous vous invitons à suivre pour l’actualité en Afrique du sud, tenu par un Boer.
— Elon Musk (@elonmusk) January 24, 2025
South African farmers are in grave danger now that the Expropriation Bill has been signed into law by Ramaphosa.
Land can now be confiscated with no compensation if it is deemed to be for the public purpose or in the public interest.
South Africa steadily becomes communist. pic.twitter.com/ICXxk0IX6f
— Visegrád 24 (@visegrad24) January 23, 2025
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
4 réponses à “Afrique du Sud : la réforme agraire et les expropriations de Ramaphosa, une menace pour les fermiers blancs et la sécurité alimentaire”
On a vu ce qui est arrivé en Rhodésie = Zimbabwe lorsque Mugabe a nationalisé et donné toutes les terres cultivées par les Rhodésiens aux autochtones ( avec massacres à la clé) De grenier à blé pour l Afrique du sud, le Zimbabwe est en famine permanente.
L’Afrique du Sud est un Zimbabwe et un Haïti en devenir. Ce pays était sur une crête et maintenant il dévisse. Ses habitants ne peuvent pas seulement se nourrir de racisme anti-blanc mais devraient vivre de leur travail. Après avoir fait partir beaucoup de blancs et d’asiatiques, ils sont incapables de les remplacer, comme en Rhodésie à l’époque. Ouvrons les yeux, car nous y allons aussi avec un certain retard, je le concède, mais en me posant la question de qui détient la dynamique démographique et avec de massives intrusions, nous ne tenons plus les cartes en main pour affirmer que notre avenir sera radieux.
Parler de l’Afrique du Sud, et prétendre que l’Apartheid était une mesure discriminatoire ou nefaste envers les populations noires, est un formidable contre-sens, sinon une tendancieuse méconnaissance de la réalité geo-politique et de son contexte humain.
Or, il est inconcevable de méconnaître -ou simplement de refuser- la propre vérité.
Et cette vérité est celle d’une Afrique du Sud dirigée par les Peuples Blancs depuis plusieurs siecles, et au cours desquels, les populations noires étaient protégées, éduquées, nourries par l’économie du pays. Et d’autant plus, appartenaient au Pays phare de tout le Continent Africain.
Or, qu’en reste-t-il à ce jour, après que les forces gauchisantes mondiales réussirent à chasser le peuple Blanc de ce Pays qui était, et je le répète, le plus riche, et le plus éduqué de toute l’Afrique ?…
Reponse : Un enorme gachis humain, un fantastique désastre economique, une ruine pure et simple qui, apres-tout, ne fait qu’étoffer l’Histoire.
En un mot pour l’expliquer sobrement, il faut simplement avouer que les populations Noires qui ont hérité du pays le plus prospère du Continent Africain, n’ont jamais été en mesure d’en prendre les commandes. C’est à dire et en d’autres termes plus simples, oublier les guerres tribales, oublier de chasser l’Homme Blanc dans les deux sens du terme (Chasse et Rejet), oublier les complexes et le racisme envers « l’occupant ». Mais en revanche, se tourner vers les anciens gouvernants pour leur demander l’aide à une éducation et à une experience politique et economique qui faisait totalement défaut au Noir Africain. Et ce, afin, qu’à son tour, le peuple Noir soit en mesure d’en prendre les commandes afin de diriger un pays dans sa continuite en tant que « Pays Leader » & « Pays le plus prospère de toute le Continent Africain ».
Les Boeren peuvent et doivent venir en France pour reprendre les fermes des agriculteurs arrivant à la retraite sans successeur. Cette immigration africaine là, on en veut bien.