Ils s’appellent Romain Derischebourg, Benoît Logeais, Jean-Luc Méar mais encore Killian Stéphan. Leurs noms ne vous disent très certainement rien mais ces Bretons sont peut-être les futurs champions de la discipline cycliste de demain et ils participent depuis hier aux Championnats de France de la discipline.
Le e-cycling ! Tour d’abord, qu’est-ce que c’est ? Le e-cycling appartient à la famille des e-sports ou sports virtuels qui dérivent directement de l’évolution du jeu vidéo. C’est l’alliance de cette virtualité avec la pratique, un peu monotone il est vrai, de l’entraînement à domicile sur home-trainer qui permet de continuer à tourner les jambes même quand il fait mauvais temps, étant entendu que cela n’arrive jamais en Bretagne. Ainsi un logiciel permet désormais au coureur d’évoluer sur des parcours en ligne reliés à un écran connecté plutôt qu’admirer béat la porte du garage comme auparavant. Les premières plates-formes de cyclisme virtuel apparaissent dans les années 2010 et délivrent de nombreuses données chiffrées sur les performances du participant. Les équipes professionnelles y voient bien sûr immédiatement un vif intérêt. Le programme Zwift, le plus connu et partenaire du Tour de France féminin ou Paris-Roubaix féminin, mais également Rouvy, TrainerRoad ou Kinomap se livrent une bataille sans merci pour augmenter l’interactivité et le réalisme virtuels en 3D. Il faut bien l’avouer, on s’y croirait presque ! Au-delà du simple entraînement, il est désormais possible de se confronter à des adversaires à distance, possiblement répartis dans le monde entier. Concluons, il s’agit de faire du vélo depuis chez soi, sans bouger de place mais partout…
La pratique s’est nécessairement développée. Au point de devenir une discipline à part entière, reconnue par la Fédération française de cyclisme qui organise une Coupe de France de e-cycling depuis 2022.
Si l’effort physique est réel, à n’en pas douter, les puristes objecteront que le e-cycling trouve rapidement ses limites : pas de ressenti de la pente (pas encore plutôt car mon petit doigt me dit…), pas de déplacement de gravité dans les virages, pas de crevaison, pas de souci technique, pas de pluie, pas de chute, pas de vent de face, pas de bordure, pas de chaloupé en danseuse dans les cols, pas de sprint et enfin pas d’accrochage avec un abruti qui veut absolument prouver à ses copains qu’il peut tenir la dragée haute à Richard Carapaz en courant 30 mètres à ses côtés, dans la montée de Villard-de-Lans, déguisé en Casimir ou dinosaure ou alors simplement vêtu d’un string Borat ou de tout autre accoutrement personnalisant la sottise de tous les médiocres qui peuplent le bord des routes davantage pour satisfaire leur narcissisme plutôt que participer anonymement à la grandeur du sport cycliste. Pour le coup, ça c’est plutôt une bonne nouvelle…
Mais revenons à nos championnats organisés depuis 2023. Après Grande-Synthe en Flandre et Le Soler en Catalogne, les Championnats de France de e-cycling se dérouleront… Bah en distanciel pour une raison assez floue, en tout cas pas précisée et que l’on n’ose imaginer tant elle rappelle une période liberticide. Le « Peloton » sera réparti en cinq catégories : Elite femmes tous âges et chez les hommes : Elites, U17 & U19 réunis, Master +40 ans et enfin Master +50 ans.
Rappelons les noms des engagés Bretons, désormais accompagnés du nom de leur club : Romain Derischebourg du Véloce Vannetais Cyclisme, Benoît Logeais du Romantic Cycling Club, Jean-Luc Méar du Kiclos Brest Métropole Cyclisme et Killian Stephan de l’UC Carhaix.
Vraie discipline sportive ou simple mais néanmoins remarquable opportunité pour le cycliste de lisser son effort sur toute l’année ? Et vous, le e-clycling, vous en pensez quoi ? Donnez-nous votre avis en commentaires.
A bientôt pour un portrait de Louis Coquelin.
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Une réponse à “En roue libre. Le e-cycling, dernier né des compétitions cyclistes”
Salud, oui au sport cycliste tout court car le e-cycling reste du sport malgré ses inconvénients car tout le monde démarre au même niveau avec le même équipement mais rien ne vaut le cyclo- cross ou le cyclisme sur route malgré le dopage toujours malheureusement présent ; ces deux disciplines resteront des disciplines toujours plus spectaculaires par tous les temps. A noter qu’on peut aussi et même faire du vélo avec son chien : cela s’appelle le canicross lequel est une course à pied, coureur et chien sont reliés par une longe avec amortisseur. C’est une discipline de vitesse. L’athlète éprouve des sensations formidables : il peut gagner jusqu’à deux et quatre kilomètres à l’heure. Kenavo