Une récente étude, publiée dans JAMA Network Open le 8 janvier 2024, a mis en lumière une corrélation entre l’usage des réseaux sociaux et des niveaux accrus d’irritabilité chez les adultes. Cette recherche, menée sur plus de 42 000 participants à travers les États-Unis, montre des effets spécifiques à certaines plateformes et souligne l’impact potentiellement délétère d’une utilisation intensive des réseaux sociaux sur l’humeur.
Un lien entre temps d’écran et irritabilité
L’étude, réalisée entre novembre 2023 et janvier 2024, a interrogé 42 500 adultes de tous les États américains et du district de Columbia. À l’aide du Brief Irritability Test, les chercheurs ont découvert que les personnes utilisant fréquemment les réseaux sociaux présentent des scores d’irritabilité significativement plus élevés que les non-utilisateurs.
- Les utilisateurs quotidiens de réseaux sociaux ont obtenu un score en moyenne 1,43 point plus élevé que les non-utilisateurs.
- Ceux qui utilisent les réseaux sociaux « la majeure partie de la journée » ont montré une augmentation encore plus marquée, avec un score supérieur de 3,37 points.
Ces résultats suggèrent une relation dose-dépendante : plus le temps passé sur les réseaux sociaux est élevé, plus le niveau d’irritabilité augmente.
Les mécanismes en jeu : comparaison sociale et stimulation excessive
Plusieurs facteurs pourraient expliquer ce phénomène. Les réseaux sociaux présentent souvent des contenus idéalisés et fortement filtrés, montrant des vies parfaites, des voyages idylliques ou des corps sculptés. Cette mise en scène constante favorise des comparaisons sociales, entraînant des sentiments d’inadéquation, d’envie, voire de frustration.
En outre, l’exposition prolongée aux écrans, combinée à la lumière bleue qu’ils émettent, peut perturber les cycles de sommeil. Or, le manque de sommeil est un facteur bien connu d’augmentation de l’irritabilité. Enfin, la surstimulation cognitive engendrée par les contenus rapides et répétitifs, notamment sur des plateformes comme TikTok, peut également accroître les niveaux de stress et d’agitation.
Les effets varient en fonction des plateformes utilisées :
- Les utilisateurs de TikTok engagés « la majeure partie de la journée » ont affiché une augmentation de 1,69 point de leur score d’irritabilité.
- Les utilisateurs intensifs de Facebook ont enregistré une hausse de 1,40 point.
Ces données suggèrent que certaines plateformes pourraient exacerber l’irritabilité plus que d’autres, bien que les mécanismes précis restent à élucider.
Des débats politiques aggravants, mais pas déterminants
Les chercheurs ont également examiné si l’engagement politique sur les réseaux sociaux contribuait à l’augmentation de l’irritabilité. Bien que les discussions politiques fréquentes soient associées à des niveaux plus élevés d’irritabilité, les résultats indiquent que l’usage global des réseaux sociaux reste un facteur clé, indépendamment de la nature des interactions.
L’étude reconnaît certaines limites, notamment l’impossibilité d’établir un lien de causalité et la dépendance à des données auto-déclarées, susceptibles d’être biaisées par les souvenirs des participants. Les auteurs soulignent également la complexité des interactions entre l’utilisation des réseaux sociaux et l’humeur, qui pourraient être bidirectionnelles.
Ils appellent à des recherches supplémentaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents et développer des interventions visant à atténuer les effets négatifs des réseaux sociaux.
Une question de santé publique émergente
Cette étude met en lumière l’importance de considérer l’irritabilité comme un problème de santé mentale distinct, et non comme un simple symptôme de dépression ou d’anxiété. Alors que les réseaux sociaux deviennent omniprésents dans nos vies, ces résultats incitent à une réflexion sur leur impact à long terme sur le bien-être psychologique des utilisateurs.
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4 réponses à “Une étude révèle un lien entre l’utilisation des réseaux sociaux et une irritabilité croissante chez les adultes”
Bonjour,
Peut-être qu’ils sont un tout petit peu irrités (1.5 à 3.5 points !)parce qu’ils sont mieux informés et qu’ils s’aperçoivent que leurs gouvernements les prend pour des cons ? C’est étonnant ce chiffre bas.
Cdt.
M.D
Pas surpris! Comment ne pas être irrité (et même révolté) quand on est confronté en permanence à la désinformation,la manipulation,la censure,la bêtise crasse des donneurs de lecons politichiens, des journalopes des médias publics et à leurs aficionados du numerique qui ne comprennent rien a rien mais qui ont des avis sur tout!
Exact! Plus on est au courant de ce qui se passe et qu’on ne nous dit pas…plus on est en colère face à toutes les arnaques, impostures,détournements de fonds, crimes, etc….normal non??
Au menu ce week-end du Divisionnaire qui doit gérer faute d’effectifs suffisants(merci l’ordure Macron) les Stups et la Crim…une ado qui après s’être querellée avec ses parents saute par la fenêtre…Requiescat in pace! un ado toujours pour un portable qui en vient aux mains avec son père en pleine rue dans le XIVe une bande passe il prend deux coups de couteau dans l’aorte…Requiescat in pace…un autre sort de son entrainement sportif et évidemment sort son portable une bande d’Allah est là et lui tombe dessus pour lui voler son portable!!! Voilà la triste France de l’ordure européiste Macron!