Le début de l’année 2025 marque une nouvelle épreuve pour les foyers français : les tarifs des complémentaires santé ont augmenté de 5,3 %, un bond jugé inacceptable par la grande majorité des assurés. Une enquête menée par Rosaly révèle un profond mécontentement face à cette hausse, qui exacerbe des difficultés budgétaires déjà éprouvantes.
Une augmentation rejetée par 83 % des Français
Depuis le 1er janvier 2025, les mutuelles ont justifié cette hausse par l’augmentation des dépenses de santé. Pourtant, cette explication laisse sceptiques 83 % des Français interrogés, qui la jugent tout simplement irrecevable. Seuls 5 % acceptent cet argument, tandis que 12 % y accordent un crédit modéré.
Les tarifs des mutuelles ont augmenté de 27,4 % sur les cinq dernières années, soit une progression deux fois plus rapide que celle de l’inflation, qui s’élève à 13,3 % sur la même période. Cette dynamique accentue la pression financière sur les assurés, poussant de nombreux foyers à revoir leurs choix.
Un impact significatif sur les budgets des foyers
L’augmentation des tarifs affecte directement plus de la moitié des Français : 15 % des ménages déclarent un impact très important sur leur budget, et 37 % le jugent moyennement significatif. Pour y faire face, près de 47 % des assurés envisagent de mettre en concurrence les offres de mutuelles afin de réduire leurs dépenses. Cependant, 18 % d’entre eux manquent de temps ou de connaissances pour effectuer cette démarche.
Malgré cette volonté de changement, 25 % des Français estiment que les écarts entre les offres sont trop minimes pour que cela en vaille la peine. Par ailleurs, seulement 22 % se disent satisfaits de leur mutuelle actuelle.
Face à la hausse des coûts, plus de 61 % des Français envisagent de renoncer à certains soins en 2025. Parmi eux, 23 % sont sûrs de privilégier leur budget plutôt que leur santé, une tendance qui inquiète les professionnels du secteur. En effet, cette situation pourrait aggraver les inégalités d’accès aux soins, notamment pour les populations les plus précaires.
Les entreprises épinglées pour leur inaction
La responsabilité des employeurs dans l’amélioration du bien-être financier des salariés est sévèrement jugée. Selon l’enquête, 74 % des Français estiment que les entreprises n’en font pas assez pour soutenir leurs collaborateurs face à ces hausses. Pourtant, près de 89 % des salariés souhaitent que leur employeur propose des solutions concrètes, comme l’avance des frais de santé.
Rosaly, entreprise à impact social, a lancé une initiative en ce sens avec la carte Budget’Santé. Cet outil permet l’avance des frais de santé pour éviter les découverts bancaires, tout en réduisant l’absentéisme et en renforçant la fidélité des salariés. Mais ces initiatives restent encore marginales face à l’ampleur du problème.
La hausse des tarifs des mutuelles reflète un malaise plus profond : celui d’un système de santé de plus en plus coûteux et inaccessible pour une partie croissante de la population. Si les Français jugent sévèrement les acteurs — mutuelles, entreprises et gouvernement —, la question reste ouverte : jusqu’à quand les assurés pourront-ils supporter cette pression financière ?
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