Le service public audiovisuel, censé incarner la neutralité et l’équilibre dans le traitement de l’information, est de plus en plus critiqué pour ses pratiques qui soulèvent des doutes sur son impartialité. Les émissions d’investigation comme Complément d’enquête ou Envoyé spécial enchaînent des reportages dont les biais idéologiques et les choix éditoriaux suscitent de vives réactions, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets sensibles comme la politique ou les questions identitaires.
Les témoins soigneusement sélectionnés
Récemment, une enquête de Complément d’enquête a mis en lumière les actions de groupes militants comme « Parents vigilants », associés au parti Reconquête, dans le cadre d’un reportage sur les pressions exercées dans le milieu scolaire contre les idéologies wokistes. Dans ce reportage, une infirmière scolaire dénonçait, avec émotion, un harcèlement de la part de ces militants. Ce que l’émission a omis de préciser, c’est que cette prétendue victime neutre était en réalité une militante d’extrême-gauche, engagée dans des causes pro-trans et présidente d’une association de soutien aux clandestins. Ce manque de transparence sur les affiliations politiques du témoin constitue un biais flagrant, laissant les téléspectateurs penser que ses propos émanaient d’une source impartiale.
La lutte acharnée de France Télévisions contre les mouvements dits d’extrême-droite, comme le Rassemblement National (RN), est devenue une constante. En 2024, lors des élections européennes, Complément d’enquête consacrait un reportage à Jordan Bardella, président du RN. Officiellement, ce travail journalistique devait s’inscrire dans une série d’enquêtes visant plusieurs figures politiques, mais seules celles liées au RN ont été diffusées avant les élections, la chaîne invoquant une « pause » pour les autres reportages. Cette décision, sous couvert de pluralisme, a laissé place à une production d’un second reportage sur le RN en pleine campagne électorale.
La stratégie est claire : concentrer les projecteurs sur les controverses supposées autour du parti tout en mettant en pause les enquêtes sur d’autres personnalités politiques.
Quand les histoires personnelles masquent les vérités politiques
Le choix des sujets et des intervenants dans ces émissions est également révélateur d’une orientation éditoriale. Dans un épisode d’Envoyé spécial, le portrait d’une aide-soignante, présentée comme victime de « racisme décomplexé » de la part de ses voisins partisans du RN, a largement été repris par France Info. Cette femme, décrite comme une héroïne face à l’adversité, s’avère pourtant être une militante active du Parti communiste français et fervente défenseure des thèses décoloniales. Là encore, l’émission a mis en avant une dimension émotionnelle et personnelle, tout en occultant volontairement les affiliations politiques de l’intéressée.
Ces exemples ne sont pas des cas isolés. Ils illustrent une tendance plus large où le service public semble confondre journalisme d’investigation et militantisme idéologique. Alors que les émissions d’enquête jouent un rôle crucial pour informer le public et l’aider à se forger une opinion éclairée, leur efficacité repose sur deux piliers fondamentaux : la transparence et l’honnêteté.
Si l’on peut difficilement exiger une neutralité totale de la part des journalistes, la déontologie impose une présentation équitable des faits et des acteurs. Ce manque de rigueur dans le choix des témoignages et des récits nuit à la crédibilité du service public, renforçant la méfiance à son égard. Les millions de Français qui exècrent le gauchisme sont par ailleurs en droit de ne pas voir leurs impôts payer le salaire de journalistes qui, sur le service public, on un devoir de neutralité.
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