Le régime cubain a clôturé l’année 2024 avec un triste bilan : 1 161 prisonniers politiques recensés, dont 166 nouveaux détenus au cours de l’année. Derrière ces chiffres se cache une réalité dramatique marquée par la répression, les privations de droits et des conditions de détention inhumaines. Alors que des annonces de libération partielle ont été faites, elles soulèvent davantage de questions que d’espoir. Retour sur une situation qui illustre les dérives d’une dictature persistante.
Un bilan sombre : artistes, militants et journalistes derrière les barreaux
En 2024, 22 artistes, 130 militants des droits de l’homme et 10 journalistes figurent parmi les détenus politiques cubains. Ces personnes, accusées pour des motifs fabriqués tels que « trouble à l’ordre public » ou « diffamation », sont souvent persécutées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression. La répression touche particulièrement les participants aux manifestations pacifiques, comme celles du 11 juillet 2021, où des milliers de Cubains avaient protesté contre la crise économique et les restrictions gouvernementales.
Les artistes, par exemple, sont devenus une cible privilégiée du régime. Le rappeur Maykel Castillo Pérez, connu sous le nom de Maykel Osorbo, lauréat de deux Latin Grammy Awards, purge une peine de neuf ans de prison. L’artiste visuel Luis Manuel Otero Alcántara, reconnu internationalement, est lui aussi emprisonné. Ces cas témoignent d’une volonté du régime de museler toute voix dissidente, notamment celles ayant un écho à l’international.
Des promesses de libération ambiguës
En décembre 2024, le gouvernement cubain a annoncé la libération de 553 prisonniers. Cependant, cette mesure suscite des doutes. Selon le communiqué officiel, ces libérations reposent sur des « prestations pénitentiaires », laissant entendre que les condamnations seraient maintenues. En réalité, ces prisonniers pourraient être placés sous un régime de liberté conditionnelle, de travaux forcés sans internement ou encore soumis à une surveillance accrue. Ces pseudo-libérations ne représentent donc pas une véritable fin de la répression, mais une forme de harcèlement prolongé.
Les familles des détenus dénoncent depuis des années le refus des avantages pénitentiaires prévus par la loi cubaine. Ces droits, tels que la réduction de peine ou la mise en liberté conditionnelle, sont systématiquement ignorés pour les prisonniers politiques. Les récentes annonces ne font qu’accentuer la méfiance envers un régime qui cherche avant tout à améliorer son image à l’étranger.
Des conditions de détention alarmantes
Le rapport de Prisoners Defenders révèle que 648 prisonniers politiques souffrent de pathologies médicales graves, souvent aggravées par des conditions de détention déplorables. Les privations de soins médicaux, la malnutrition et les mauvais traitements sont monnaie courante. Par ailleurs, 70 prisonniers souffrent de troubles mentaux graves sans recevoir d’assistance psychiatrique adéquate.
Le sort des mineurs est tout aussi préoccupant. Trente-trois enfants figurent parmi les détenus politiques, certains étant emprisonnés dans des centres pénitentiaires dissimulés sous l’appellation trompeuse d’« écoles de formation intégrale ». Les conditions de détention de ces jeunes, souvent accusés de sédition, illustrent la brutalité du régime envers ceux qui osent exprimer leur mécontentement.
Le régime a renforcé sa politique de censure avec l’adoption de la loi 162/2023 sur la communication sociale. Cette législation limite drastiquement la liberté d’expression en imposant un contrôle strict des médias et des publications numériques. Les journalistes indépendants, déjà victimes de harcèlement et de persécution, font face à une répression accrue. Sur les 10 journalistes recensés comme prisonniers politiques, plusieurs purgent des peines de prison, tandis que d’autres, bien que libérés, restent sous la menace constante d’une réincarcération.
Une répression systémique et durable
Malgré les annonces de libération, le régime cubain poursuit son cycle de répression. En trois mois seulement, 58 nouveaux citoyens ont été emprisonnés pour avoir participé à des manifestations pacifiques. Ces chiffres montrent qu’aucun changement structurel n’a été initié. Les pseudo-libérations annoncées ne sont qu’une tentative de masquer la réalité : un régime qui reste fidèle à ses pratiques répressives.
Pour les familles des prisonniers et les militants des droits de l’homme, la lutte continue. La pression internationale doit se maintenir afin d’exiger non seulement des libérations réelles, mais aussi la fin des persécutions et le respect des droits fondamentaux.
3 réponses à “Cuba : Une répression politique qui ne faiblit pas malgré des promesses de libération”
Artistes, militants des droits de l’homme,journalistes.
Discours type des rois de la “democratie“ (leur démocratie…) puis tout le blabla va venir afin de pouvoir chasser le pouvoir en place et ainsi ouvrir des marchés.
Après l’Ukraine ?…
Pour ceux qui connaissent pour avoir foulé aux pieds le sol Cubain, il est certain que cet article, qui ne cite a aucun moment le non de Fidel Castro (!) ravive des souvenirs peu glorieux. Cuba n’est autre qu’une honte humaine, le pays le plus répressif au monde, à l’image d’un morceau de terre flottant à peine à 300 nautiques des cotes du plus grand pays liberal au monde …
On pensait que tout basculerait à la mort du Leader Fidel Castro, mais il n’en a rien été, bien au contraire. Et tout autant, il est curieux que durant la courte presidence de Trump, pratiquement aucune approche humaine n’a ete tentee. Il faut croire que cela arrange ce Grand Pays Liberal voisin qui verra revenir sous-peu Trump aux manettes.
Mais en tout etat des choses, Cuba reste une vitrine du monde communiste dans toute son horreur. A tout le moins, c’est un rappel de ce que l’on peut attendre des Politiciens Gauchistes lorsqu’ils sont au pouvoir !
Vive le communisme à la cubaine !!!
Vive les accords franco-cubains avalisés par la ripouxblique française, permettant à des médecins cubains d’épauler notre système de santé en déroute totale…
Et en passant, vive la vieille savate de Bayrou, qui pousse le vice, dans la composition de son gouvernement, jusqu’à nous imposer, à la cubaine, le Cubain Vals.
Tout est permis chez les ripoux !
Et pour nous, à quand une bonne révolution à la cubaine peut-être… pour remettre, enfin, tout à plat.