La famille de Jean Marie Le Pen avait choisi l’intimité familiale pour ses obsèques à La Trinité le samedi 11. Pour permettre aux militants et aux patriotes qui avaient combattu et apprécié Jean Marie Le Pen, elle a organisé ce jeudi 16 une belle cérémonie pour qu’ils puissent lui rendre hommage à l’église Notre Dame de la nativité du Val de Grâce à Paris lors d’une messe de Requiem, suivie de son éloge funèbre.
UN PUBLIC NOMBREUX
Bien que la cérémonie soit programmée à 11 heures, dès 7 heures les membres de la DPS, qui assure la protection des réunions du mouvement depuis toujours contre les incursions violentes des opposants comme ceux que l’on a vu danser le soir du 7 janvier place de la République à Paris, étaient présents pour sécuriser les lieux et organiser la réception des participants. Les forces de l’ordre avaient également bouclé les accès du Val de Grâce.
Dès cette heure matinale sont arrivés les premiers participants qui ont du patienter jusqu’à 9h 30 avant de pouvoir pénétrer dans la cour, où étaient installés deux écrans géants. En effet l’église n’offre que 500 places, ce qui correspondait au nombre d’invités, qui seuls ont pu entrer à l’intérieur de l’église. Très rapidement une foule nombreuse de plus de deux mille militants de tous âges, de toute condition, venus de toute la France, a occupé l’immense cour.
De nombreux représentants des anciens combattants établirent un rang d’honneur avec leurs drapeaux sur les marches de la porte d’entrée de l’église. Parmi eux se trouvait le représentant des harkis, lâchement abandonnés aux couteaux du FLN, que Jean Marie Le Pen a toujours défendus.
Outre la famille Le Pen, des dirigeants et des élus du Rassemblement national, on remarquait la présence de personnalités comme Philippe de Villiers, Bruno Mégret, Eric Ciotti, Eric Zemmour. Peut-on y voir l’espoir de l’union de tous les patriotes pour l’avenir de la France ?
Gilles Pennelle représentait le RN de Bretagne.
UNE BELLE MESSE
La famille Le Pen fit son entrée très ponctuellement avant 11 heures permettant au célébrant de commencer la messe.
En ouverture, Laure Lavalette lut » La Prière » de Charles Péguy, qui commence par cette phrase » La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance « , et dont le texte renvoie à une conviction profonde de Jean Marie Le Pen.
Il en fût de même des textes choisis pour les lectures de la liturgie de la parole. D’abord la seconde épitre de saint Paul à Timothée qui dit » car un temps viendra où les hommes ….détourneront l’oreille de la vérité pour se tourner vers les fables « , ce qui caractérise bien l’époque contemporaine. Puis l’évangile selon saint Matthieu qui commence par » Ne jugez pas pour ne pas être jugés « , continue par » Hypocrite! Enlève d’abord la poutre de ton oeil, alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’oeil de ton frère « , ce qui correspond bien à tous ceux qui ont accusé Jean Marie Le Pen des pires turpitudes dont eux-mêmes étaient très largement porteurs.
Le sermon du père Christophe Kowalczyk, ancien aumônier militaire de la Légion étrangère, dans laquelle Jean Marie Le Pen combattit, polonais immigré en France, illustra comment par une démarche d’assimilation un immigré peut devenir plus français qu’un français de souche et mit en valeur la fraternité à vie des légionnaires.
Une chorale de qualité soutenue par le talent d’un organiste apportait le soutien et l’harmonie des cantiques aux prières de l’assistance.
UN EMOUVANT ELOGE FUNEBRE
Après la messe, un émouvant éloge funèbre alterna des chants et des cantiques, que Jean Marie Le Pen aimait lui-même entonner, » le miserere de la mer « , » la prière des paras « , » la prière à Jeanne d’Arc « , » Marie, Reine de France « , enfin et très naturellement » Sainte Anne, ô bonne Mère « , le cantique en l’honneur de la patronne des bretons, avec des interventions de la famille et de quelques amis de Jean Marie Le Pen.
Parmi les intervenants, Marie Caroline Le Pen s’adressa à son père, Marion Maréchal à son combat, Marie-Christine Arnautu, d’origine roumaine d’une famille victime de la terreur communiste, à son ami fidèle, Louis Aliot à son inspirateur, …
Tous mirent en valeur son humanité dans sa vie familiale et privée, sa capacité à pardonner les pires avanies, son courage dans sa vie publique, son amour de la vie, …
Cette cérémonie a su présenter le vrai visage de cet homme qui a su réunir tant de soutiens tout au long de sa longue vie.
JF Lebreton
Photo : breizh-info.com
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