« Le Temps ne fait rien à l’affaire, quand on est… » chantait, jadis mon ami Georges Brassens. Il ne connaissait pas Wikipedia et ses afficionados… Désormais, c’est commun de critiquer à partir de cette remarquable encyclopédie. Seulement il faut prendre garde de se demander s’il n’y avait pas quelque chose auparavant (« chinois »)… Ainsi, à propos de la « gestapo française », s’en tenir pour s’appuyer et dire du mal avec Wiki, c’est oublier qu’il exista des historiens ayant traité du sujet… et que Wiki ne fait que compiler les travaux des vieux… De ceux qui s’étaient frités avec les premières archives… par exemple Jacques Delarue, éminent historien tout en étant dans le civil commissaire de police chargé dudit sujet. Il faut relire « Trafics et crimes sous l’occupation » (chez Fayard, en 1968) avant de baver. On pourra aussi se reporter à son « Histoire de la Gestapo ». On pourrait aussi parler de Jean-Paul Cointet et de ceux, maintenant disparus, rayés de l’Histoire… Remarquez, on peut toujours faire un tour à La Contemporaine, « ex BDIC », à l’Université-Paris-Nanterre (au rez-de-chaussée). On y trouve normalement un « Répertoire des archives concernant la Seconde Guerre mondiale conservées à la BDIC. La Contemporaine (ex BDIC) – Nanterre… » C’est riche…
Paroles de « nanogénère »… A ce propos, ne me faites pas rigoler, le pseudonyme MORASSE est un hommage à un terme grave de la typographie qui, durant cinq siècles, servit à transmettre par le « plomb » le savoir humain. Il désignait l’ultime épreuve de corrections possibles avant le passage à la machine imprimante. Une morasse était tirée « à la brosse » sur le « marbre »… Tout commençait ainsi sur les arrières, sur les « derrières » comme on disait en ce temps-là en langage militaire. Nous étions loin des mœurs à la Harvey Weinstein mais quand même, il y avait de ça dans l’attitude des hommes. Donc, rien à voir avec le vieux Charles (1868-1952)… Ceci pour l’excellent Georges Neveu…
Quand on parle d’imprimerie, on ne parle pas de ces minuscules machines qui vous crachent une rame de papier A 4 en moins de temps qu’il en faut pour aller se tirer une tasse à la machine à café… C’était une vraie aventure avec des relents de chaud qui venait de toutes ces bécanes devant lesquelles des zumains vivaient coupés en deux : la moitié du cerveau lisant la copie, l’autre moitié vérifiant si les doigts des deux mains transcrivaient korrectement le texte… Bien à vous !
MORASSE
Photo : Presse à morasses/ Véronique PAGNIER/Wikipedia (cc)
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7 réponses à “Le Temps ne fait rien à l’affaire, quand on est… »”
Merci pour les références partagées: Delarue et Cointet.
Prenez bien soin de vous car vous êtes une précieuse personne.
Cordialement.
En tant que fils de façonnier linotypiste ( et ayant moi même tâté du clavier et manipulé le plomb chaud en même temps que je faisais mes études) , merci pour ce papier !
j’ai passé des heures dans mon enfance dans l’imprimerie de mon oncle dans le sud devant les machines Heidelberg allemandes qui imprimaient les cartes de visite ou les étiquettes variées dans l’odeur de l’encre chaude et des poussières de plomb. A cette époque, les » typos » connaissaient le français mieux que ceux qui affichent les bandes passantes des infos télé d’aujourd’hui ! Les massicots coupaient des rames de papier comme une guillotine et valait mieux ne pas y laisser les doigts…quelle époque avec les grandes rotatives pour les affiches de corridas ( oui je sais c’est mal vu ) ou des matches de rugby. Maintenant on a tous des imprimantes à la maison mais l’ambiance » Gutenberg » n’y est plus !
ET MEME PIRE MËME SI VOUS RETEZ DEBILE A NEPAS SAVOIR LIRE OU ECRIRE LE MONDE DE L’image TV et bien règne en maître chez vous si vous n’êtes pas INDEPENDANT ou LIBRE DE PENSER
méfier vous du progrès sans on stagne mais attention a l’I A nom magique pour vous faire accepter n’importe quoi y compris LES ROBOTS !!!
je me souviens et il y fort longtemps a Mr mon directeur ou on étais OGLIGE DE TAPER RAS a chaque dossier MR JE SUIS INFIRMIERE ET PAS UNE MACHINE !!!
AMITIES
Sans queue ni tête, mais intéressant, nonobstant !
Sur le fond : merci d’avoir rectifié « traiter » en « traité », ainsi que la date du décès de Charles Maurras, soit 1952 et non 1962. Sur la forme : un peu d’élégance à mon endroit aurait été apprécié. Toutefois la solution à ces problèmes récurrents d’orthographe-conjugaison et de vérification des faits est simple : faire relire les papiers AVANT publication. C’était le cas du temps de la morasse, ça reste vrai en nos temps de mise en ligne.
Voilà pourquoi la « morasse » est encore utile… Pour l’essentiel, tout le monde ne peut pas s’appeler des Ormeaux ou des Lauriers ou encore Montmorillon Quatrebarbes en cas d’islamophobie agissante … Mes respect, Monsieur Marc-François…