Ermonia Production s’apprête à marquer les esprits avec Magnificat, un moyen-métrage historique au cœur de la Bretagne, qui met en lumière la foi, le sacrifice et l’amour. Inspiré du dernier roman de René Bazin, cette œuvre cinématographique s’annonce comme un vibrant hommage aux racines bretonnes et à l’héritage chrétien.
Une immersion dans la Bretagne de 1914
L’histoire de Magnificat se déroule en 1914, dans le petit village de Muzillac, alors que la Grande Guerre ravage l’Europe. Gildas Maguern, un jeune homme déchiré entre son amour pour sa cousine Anna et son appel à devenir prêtre, incarne le dilemme cornélien qui est au cœur du récit.
Le devoir patriotique l’appelle aux armes. Tandis qu’il combat sur le front, il rencontre, auprès d’un sergent mourant, un prêtre qui discerne sa vocation. Cette rencontre scelle sa décision. Il décide d’entrer au séminaire. Apprenant le désir de son fils de devenir prêtre, son père refuse d’accepter la volonté de Gildas et décide de ne pas lui payer son séminaire. Anna, tout d’abord révoltée contre la vocation de Gildas, se résigne généreusement, allant jusqu’à lui offrir ses études sacerdotales. Le film s’achève au son du Magnificat que Gildas entonne à la fin de sa première messe.
Réalisé par Ambroise Boulangé, Magnificat a mobilisé une équipe de cinquante bénévoles. Le tournage, qui s’est déroulé dans le manoir de La Bégassière à Yvignac-la-Tour, en Bretagne, est une véritable déclaration d’amour au patrimoine breton. Les lieux emblématiques comme l’église romane du village offrent une authenticité saisissante, renforcée par une reconstitution historique fidèle grâce à la collaboration avec l’association des amis de René Bazin.
Un film pour tous les publics
Avec ses 45 minutes, Magnificat se distingue par une réalisation soignée et une profondeur narrative rare. Ce moyen-métrage s’adresse à un large public, des passionnés d’histoire aux amateurs de récits spirituels. À travers les regards croisés de Gildas, Anna, et des personnages secondaires, le film propose une réflexion universelle sur le devoir, l’amour et le renoncement.
Sous la direction artistique d’Ambroise Boulangé, Magnificat allie une esthétique cinématographique léchée à une bande originale composée par Olivier Quil. Chaque plan, chaque scène vise à transmettre une émotion sincère et puissante. La dualité entre l’amour profane et l’appel divin, entre le devoir familial et la foi, est traitée avec une sensibilité rare, faisant écho à des œuvres telles que Une vie cachée de Terrence Malick.
Avec un budget modeste de 7 000 euros, Ermonia Production prouve qu’il est possible de réaliser un film ambitieux sans les moyens des grandes productions. Ce projet est porté par la passion de jeunes talents, âgés de 18 à 26 ans, qui, à travers ce film, souhaitent partager des valeurs chrétiennes et patriotiques.
Projections à venir
Magnificat pourrait, si la volonté des réalisateurs est respectée et suivie par les fans et les distributeurs, être projeté dans une trentaine de villes françaises, offrant ainsi une opportunité unique de découvrir ce bijou du cinéma indépendant. Les spectateurs pourront non seulement apprécier une œuvre visuellement et émotionnellement riche, mais aussi soutenir une initiative qui valorise la Bretagne et son patrimoine.
Il sera d’abord projeté en avant première au cinéma à partir du 31 janvier à Paris.
Crédit photo : DR
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