Le FBI a officiellement annoncé la fermeture de son bureau de la Diversité et de l’Inclusion (DEI) en décembre 2024 Créé en 2012 sous l’administration Obama, ce bureau avait pour mission de promouvoir une diversité au sein de l’agence, mais il est désormais critiqué pour avoir détourné l’attention de sa mission première : protéger les citoyens américains.
Une décision dans l’air du temps
Selon le communiqué du FBI, cette fermeture a pris effet en décembre 2024, mais aucun détail n’a été fourni sur les raisons précises de cette décision. Cette mesure intervient alors que de nombreux responsables républicains, dont la sénatrice Marsha Blackburn, accusent le bureau DEI de compromettre la sécurité nationale au profit de politiques jugées « radicales » en matière de justice sociale.
La sénatrice Blackburn, dans une lettre adressée au directeur du FBI Christopher Wray le 3 janvier, a dénoncé ces pratiques :
« Je suis profondément préoccupée par le fait que, sous votre direction, le FBI ait privilégié des initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion au détriment de sa mission fondamentale de protection du peuple américain. »
Le président élu Donald Trump a également réagi sur son réseau Truth Social, qualifiant le bureau DEI de « corruption » et demandant la conservation de tous les documents liés à son fonctionnement.
Des critiques sur la gestion et l’impact du bureau
Nicole Parker, ancienne agente spéciale du FBI et collaboratrice de Fox News, a exprimé son désaccord avec l’utilisation des fonds publics pour des initiatives qu’elle juge distrayantes :
« La diversité est importante, mais elle ne doit pas se transformer en une arme de justice sociale qui détourne le FBI de ses priorités fondamentales. Les citoyens ne demandent pas l’aide d’un agent en fonction de son origine ou de son genre ; ils veulent simplement se sentir en sécurité. »
Selon Parker, la priorité du FBI devrait être de recruter les meilleurs talents sur la base du mérite, sans divisions internes liées à des agendas sociaux.
Le bureau DEI avait été conçu pour favoriser un environnement inclusif, mais ses détracteurs estiment qu’il a exacerbé des divisions au sein de l’agence. Parker a également pointé du doigt l’existence de nombreux comités et groupes internes axés sur des identités spécifiques, tels que le Comité des Affaires Noires ou le Comité des Affaires des Personnes Handicapées, estimant qu’ils ajoutent une complexité inutile à l’organisation.
Un changement de cap sous la nouvelle administration
Cette fermeture s’inscrit dans un contexte politique marqué par un changement de leadership imminent au FBI. Christopher Wray, actuel directeur de l’agence, a annoncé sa démission en décembre, citant une volonté de changement exprimée par Donald Trump, qui prendra ses fonctions en tant que président le 20 janvier 2025. Kash Patel, choisi par Trump pour diriger le FBI, n’a pas encore commenté la fermeture du bureau DEI.
Alors que l’administration Biden touche à sa fin, cette décision reflète un basculement vers une approche plus centrée sur la sécurité nationale. Le président sortant avait soutenu des initiatives visant à promouvoir la diversité dans les institutions fédérales, mais ces politiques font désormais face à une remise en question sous l’impulsion des républicains.
La fermeture du bureau DEI illustre une tendance plus large de remise en question des politiques dites « woke » aux États-Unis. De nombreuses entreprises et institutions publiques ont récemment révisé ou abandonné des initiatives similaires, confrontées à des critiques sur leur efficacité et leur impact.
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