Ils feraient presque désormais partie du décor tant leurs arrivages sont devenus réguliers sur nos côtes. Durant le mois de décembre 2024, plusieurs plages du Finistère ont été concernées par des échouages de microplastiques jugés polluant.
Ces petits morceaux de plastique jaunes en forme d’étoile sont appelés « Powerchips Green ». Il s’agit de supports en plastique utilisés dans les biodigesteurs mobiles installés à bord de certains navires.
Comme l’explique l’association Surfrider Foundation, qui a donné l’alerte sur ces arrivages, ces biodigesteurs permettent de transformer les déchets organiques, tels que les restes alimentaires, en biogaz, par l’action de bactéries dans un environnement clos. Lors de ce processus, les « Powerchips Green » ont pour mission de permettre la fixation des micro-organismes contribuant à accélérer la dégradation des matières organiques.
Paradoxe de ces installations censées réduire l’impact environnemental des navires, les microplastiques s’échappant posent à leur tour un problème de pollution durable puisqu’ils sont composés de polyéthylène. Ce polymère thermoplastique, qui est l’un des plus utilisés au monde, a aussi la particularité d’être très résistant à la dégradation…
Source : France Bleu © Radio France – Nicolas Olivier
Sur le littoral des communes de Ploumoguer, Plougonvelin, Plouzané et Brest, les bénévoles de l’association Ar Viltansou ont collecté plus de 3 500 « Powerchips Green » entre le 30 novembre et le 19 décembre 2024.
Selon le communiqué de presse publié par Surfrider Foundation le même jour, « les analyses menées par le Cedre [NDLR : Centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux, basé à Brest] courant décembre révèlent que […] ces déchets représentent donc une menace durable pour les écosystèmes marins et côtiers ».
Surfrider Foundation a également lancé à cette occasion un appel « à toute la communauté des amoureux de la mer » pour collecter de la donnée sur les microplastiques polluants dans l’optique d’« identifier les coupables » et de « faire évoluer les législations ».
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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