Mauvaise publicité pour le breton dans le pays de Dinan : la municipalité d’Aucaleuc refuse de verser le forfait scolaire pour des enfants de la commune scolarisés en bilingue à l’école Sainte-Croix de Dinan et à Diwan, toujours à Dinan.
Sur deux années, la somme s’élève à 2 042, 30 €.
De ce fait, la municipalité se place en dehors de la loi car désormais si une commune ne propose pas un enseignement bilingue dans son école publique, elle se doit de participer aux frais des enfants scolarisés dans une école voisine si celle-ci propose un enseignement en langue régionale. C’est le sens du combat du député Paul Molac dont la loi avait fait grand bruit en 2021. La préfecture des Côtes d’Armor a donc pris contact avec la municipalité d’Aucaleuc pour l’informer de son obligation.
Seul problème : la langue régionale traditionnelle d’Aucaleuc et de tout le pays de Dinan n’est pas le breton mais le gallo. Or les conseillers d’Aucaleuc sont, en ce moment, remontés contre ce qui est considéré comme un diktat : participer aux frais pour une langue qui n’est pas la langue du territoire !
Cette affaire interroge, une fois de plus, sur la pertinence d’imposer le breton partout en Haute-Bretagne même dans des endroits où il n’a jamais été parlé (ce qui n’est pas le cas d’Aucaleuc mais cela remonte au moins au moyen-âge), même contre la population alors que, dans le même temps, des écoles en breton manquent cruellement de moyens et d’enseignants en Basse-Bretagne (là où le breton est la langue régionale historique).
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