L’Insee Bretagne a publié une étude révélatrice sur les modèles familiaux dans la région. Selon ce rapport, intitulé La Bretagne, une des régions où les enfants grandissent le plus souvent en famille traditionnelle, en particulier dans les territoires périurbains, la Bretagne se distingue par une forte prévalence des familles dites « traditionnelles ». En 2021, 7 enfants bretons sur 10 vivaient ainsi avec leurs deux parents biologiques, sans demi-frère ni demi-sœur, un taux supérieur à la moyenne nationale.
Une spécificité bretonne confirmée
En Bretagne, plus de 70 % des enfants mineurs vivent dans une famille traditionnelle. Ce chiffre, bien au-dessus de la moyenne nationale, reflète des dynamiques familiales propres à la région, marquées par une forte stabilité sociale et géographique.
La Bretagne se classe comme la deuxième région de France métropolitaine en termes de proportion d’enfants vivant en famille traditionnelle, avec 71 % des mineurs concernés. Ce taux dépasse la moyenne nationale de 68 %, et n’est surpassé que par les Pays de la Loire (73 %). L’Ille-et-Vilaine se distingue avec 73 % d’enfants dans ce type de configuration, tandis que le Morbihan, le Finistère et les Côtes-d’Armor suivent de près, oscillant entre 69 et 72 %.
Cette prédominance s’explique par un tissu socio-économique stable, des logements adaptés aux familles et un cadre de vie attractif, notamment dans les zones périurbaines comme le Pays de Châteaugiron ou l’agglomération de Vannes. Ces territoires offrent des logements spacieux, souvent occupés par des propriétaires, et un accès privilégié à l’emploi.
La configuration familiale des enfants bretons évolue à mesure qu’ils grandissent. Avant l’âge de 3 ans, 89 % des enfants vivent avec leurs deux parents, dont 82 % dans une famille traditionnelle et 7 % dans une famille recomposée. En revanche, à l’approche de la majorité, cette proportion diminue à 66 %, en raison des séparations parentales et des recompositions familiales.
Les familles monoparentales, souvent issues de ruptures, concernent 19 % des enfants mineurs en Bretagne. Ces enfants vivent majoritairement avec leur mère (80 % des cas) et sont plus fréquents dans les zones urbaines et les régions socialement défavorisées. Par exemple, dans l’ouest de la région et les Côtes-d’Armor, un enfant sur cinq vit dans une famille monoparentale.
Les défis des familles monoparentales et recomposées
Bien que les enfants bretons soient globalement mieux lotis que leurs homologues dans d’autres régions françaises, les inégalités socio-économiques persistent. Les familles monoparentales, notamment, sont plus souvent confrontées à des difficultés :
- 11 % des enfants vivent dans des logements suroccupés, un chiffre inférieur à la moyenne nationale, mais préoccupant.
- 74 % des parents sont en emploi, contre 90 % pour les familles traditionnelles.
- Seuls 37 % des parents de ces familles sont propriétaires de leur logement, un taux bien inférieur à celui des familles traditionnelles (70 %).
Les familles recomposées, quant à elles, rencontrent des contraintes spécifiques liées à des fratries plus nombreuses. Ces configurations sont plus fréquentes dans les zones rurales, où les logements spacieux sont moins coûteux. Cependant, ces familles ont souvent un niveau socio-économique inférieur : 44 % des enfants y vivent avec un parent sans diplôme, contre 30 % pour les familles traditionnelles.
Particularité notable, la garde alternée est plus fréquente en Bretagne qu’ailleurs en France. Environ 17 % des enfants de parents séparés vivent dans ce régime, soit la proportion la plus élevée du pays. Ce modèle est favorisé par des conditions de logement adaptées et un niveau de vie relativement élevé.
Ces données révèlent une Bretagne attachée à ses racines familiales, où le modèle traditionnel reste dominant. Cependant, les inégalités sociales et les évolutions des structures familiales rappellent les défis auxquels la région fait face. Alors que les politiques publiques locales cherchent à soutenir ces familles, cette étude de l’Insee offre des clés précieuses pour mieux comprendre les dynamiques familiales en Bretagne.
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3 réponses à “La Bretagne, terre de familles traditionnelles : une spécificité régionale révélée par l’Insee”
Lire le rapport sorti hier , Elab sur la région Bretagne.
Baromètre des Territoires : 72% des sondés pensent que l’identité de la France est menacée, dont 64% par l’immigration.
https://elabe.fr/wp-content/uploads/2025/01/bretagne-barometre-des-territoires-2025.pdf
C’est la situation actuel car au début du siècle précédent et au cours de l’autre avant on trouvait beaucoup de famille monoparentale car le père avait disparu en mer…selon les cas la mère se remariait sinon ces familles se raccrochaient à une famille dominante et gamin je me retrouvais avec des tantes et des tantes…et des cousins…et je m’y perdais un peu mais ma grand-mère maternelle bonne catholique avec sa gentillesse et sa bonhommie naturelle prenait le temps de tout m’expliquer on était bien loin des clowns de Diwan et d’Ofis ar Brezhoneg. Nous étions dans la Bretagne authentique celle de nos Pères!
Le taux de familles monoparentales en France métropolitaine est de 28 %, 50 % aux Antilles quant à Mayotte, cette 1ere maternité française, je n’ose pas avancer un chiffre: 90 % ?
Les pensions alimentaires sont-elles versées aux enfants par les conjoints en « vadrouille » ?
Pas étonnant que le coût du social atteint un montant faramineux en France.