Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a récemment fait des vagues avec son apparition dans le podcast de Joe Rogan, où il a critiqué la censure idéologique et défendu un retour aux racines des réseaux sociaux : la liberté d’expression. Ses récentes décisions, notamment la fin du programme de vérification des faits de Meta, marquent un tournant décisif dans la gestion des contenus sur ses plateformes.
Un changement de cap stratégique pour Meta
Lors de son interview avec Joe Rogan, Zuckerberg a annoncé que Meta allait remplacer ses programmes de vérification des faits par un système de « notes communautaires », similaire à celui de la plateforme X d’Elon Musk. Ce système permettra aux utilisateurs de signaler eux-mêmes les contenus problématiques, limitant ainsi l’intervention d’entités tierces souvent accusées de partialité.
Ce changement intervient dans un contexte de critiques croissantes envers les pratiques de modération de contenu de Meta, en particulier durant les dernières années, où des accusations de censure idéologique ont émergé. Zuckerberg a admis que les décisions antérieures de l’entreprise avaient « détruit plus de confiance qu’elles n’en ont créé ».
Des tensions avec l’administration Biden
Zuckerberg a révélé que l’administration Biden avait exercé une pression considérable sur Meta pour censurer certains contenus, y compris des informations véridiques sur les effets secondaires des vaccins contre le COVID-19. Il a évoqué des échanges tendus, où des représentants du gouvernement « hurlaient et insultaient » ses équipes, exigeant la suppression de mèmes humoristiques et d’autres contenus critiques.
Cette ingérence gouvernementale a conduit Zuckerberg à remettre en question le rôle de Meta en tant qu’« arbitre de la vérité ». Il a déclaré : « C’est une position insensée à tenir pour une entreprise qui sert des milliards d’utilisateurs. »
Zuckerberg a également critiqué les élites politiques et médiatiques qui ont exercé une influence sur les réseaux sociaux, notamment après l’élection de Donald Trump en 2016 et le Brexit. Ces événements ont conduit à une pression accrue pour censurer les opinions divergentes sous prétexte de lutter contre la désinformation.
Il a reconnu avoir, à l’époque, « trop respecté » les demandes des médias et des responsables politiques, mais il affirme désormais vouloir recentrer Meta sur sa mission initiale : « donner aux gens la capacité de partager ce qu’ils veulent ».
La montée en puissance des créateurs indépendants
Zuckerberg a souligné un changement sociétal majeur : la méfiance croissante envers les institutions gouvernementales et les médias traditionnels. À leur place, les créateurs de contenu sur les réseaux sociaux et les podcasteurs gagnent en influence et en crédibilité. « Les gens veulent entendre des voix indépendantes et authentiques », a-t-il affirmé.
En réponse, Meta prévoit de réintégrer progressivement du contenu politique dans ses algorithmes de promotion, après une période où ces contenus étaient volontairement moins mis en avant.
Zuckerberg n’a pas mâché ses mots concernant l’Union européenne, qu’il a accusée de « censurer » les plateformes numériques via sa législation sur les services numériques (LSN). Il a exprimé son optimisme quant à l’administration Trump, qu’il considère comme un défenseur des entreprises technologiques américaines face aux régulations étrangères.
Cependant, le PDG de Meta insiste sur le fait que ces changements n’ont pas été motivés par des considérations politiques, mais plutôt par un engagement envers la liberté d’expression.
Avec la fin de son programme de vérification des faits et l’adoption d’une modération plus communautaire, Meta prend un virage audacieux qui pourrait redéfinir le paysage des réseaux sociaux. Si ce choix reflète une volonté de rendre la parole aux utilisateurs, il s’inscrit également dans une confrontation plus large entre les plateformes technologiques et les institutions politiques.
Le message de Zuckerberg, qui a pourtant fait partie des censeurs jusqu’à il y a encore quelques mois et qui semble sentir le vent tourner et tourner sa veste avant que les choses ne dérapent, est clair : Meta ne veut plus être le « gendarme de la vérité ». En se recentrant sur ses valeurs fondatrices, l’entreprise espère regagner la confiance de ses utilisateurs tout en s’affirmant face aux gouvernements et aux élites. Une stratégie risquée, mais qui pourrait bien redéfinir les règles du jeu numérique.
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2 réponses à “Mark Zuckerberg se retourne contre les élites et le Wokisme : Meta et le virage décisif d’une plateforme en quête de renouveau.”
je déteste les gens qui n’ont rien de défini dans leur tête et sont toujours en quette du nouveau venu qui les fera changer d’avis ! le pire est qu’ils diffusent des informations du moment qui ne seront plus vraies demain !
le zuk a bien senti le vent nationaliste en occident pas seulement aux usa et comme c’est un homme d’affaire il change de cap tout simplement , la gauche et le wokisme n’ont plus la cote !