Mort de Jean-Marie Le Pen : Le Parti Breton a encore perdu une occasion de sortir de son néant

Volée de bois vert sur les réseaux sociaux pour le Parti Breton (centre nationaliste) suite à ce communiqué diffusé le 7 janvier dernier juste après l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen à l’âge de 96 ans :

Le Parti Breton demande à la famille de Jean Le Pen, plus connu sous le nom Jean-Marie Le Pen, de ne pas l’inhumer en Bretagne, par respect pour le peuple breton.

Le Parti Breton présente ses condoléances à la famille de Jean Le Pen, fondateur du parti d’extrême-droite français Front National en 1972, rebaptisé Rassemblement National en 2018, à l’occasion de sa disparition ce mardi 7 janvier 2025 à Paris.

Le Parti Breton demande à sa famille de ne pas l’inhumer à An Drinded-Karnag / La Trinité-sur-Mer, (commune de sa résidence secondaire), ni ailleurs en Bretagne, par respect pour la Bretagne et son peuple. En effet, Jean Le Pen, qui quitta son pays d’origine dès qu’il le pût à 17 ans pour s’installer en France, mena ensuite une carrière au service de l’extrême-droite bleu-blanc-rouge, ainsi qu’au service de son clan personnel. Hâbleur, il préféra les provocations aux responsabilités, trahissant ses électeurs. Pur produit du système français, colonialiste, jacobin, défenseur du pouvoir parisien, il rabaissa toute sa vie la Bretagne au rang de province française, trahissant les intérêts du peuple breton.

Jean Le Pen n’a d’ailleurs jamais caché son mépris pour les Bretons. A ce sujet, ses déclarations lénifiantes sur la Bretagne ces dernières années, ne doivent pas faire illusion. Sa vie est là pour prouver sa britophobie.

Vivant comme mort, Jean Le Pen n’est donc pas le bienvenu en Bretagne. Si sa famille veut prouver son respect envers la Bretagne et les Bretons, qu’elle l’inhume en France, dans son manoir de « Montretout » près de Paris. Cela correspondra mieux à ce qu’aura été sa vie.

Crise de gauchisme de la part d’un parti qui n’aura jamais dépassé le stade du groupuscule ? Envie de rejoindre le concert des braillards qui se réjouissent de la mort du visionnaire Le Pen pour une formation qui n’aura jamais su trancher sur les points importants comme l’immigration ? Le brusque réveil du Parti Breton sur une tonalité très nationaliste pourrait faire sourire sachant que les rares élus municipaux de la dite-formation l’ont pratiquement toujours été en collaborant avec des formations de la Droite française, dont les LR. LR devenu désormais très « droitier ».

Quoi qu’il en soit, avec ce communiqué, le Parti Breton pourra continuer à être accepté dans les manifestations régulières du mouvement breton largement à l’extrême-gauche, manifestations rassemblant désormais à peine une centaine de personnes comme lors des deux dernières manifestations pour la Réunification de la Bretagne, juste cause s’il en est pourtant.

Diffusé sur les réseaux sociaux, ce communiqué aura suscité une indignation générale :

La réprobation a été telle que, quelques heures plus tard, le PB s’est même cru obligé d’apporter un début de rectificatif :

L’évènement aura, au moins, permis au Parti Breton, fondé il y a 25 ans, de sortir de sa torpeur et de son relatif anonymat en Bretagne comme ailleurs.

Illustration : Page Facebook Parti Breton
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