L’annonce a fait grand bruit sur les réseaux sociaux et dans le petit monde de la politique outre-Manche : Elon Musk, milliardaire et propriétaire de la plateforme X (anciennement Twitter), s’est publiquement exprimé en faveur de Tommy Robinson, identitaire britannique et fondateur de l’English Defence League. Une déclaration qui a provoqué un véritable séisme médiatique au Royaume-Uni et au sein du parti Reform, dirigé par Nigel Farage, alors allié de Musk.
Une rupture entre Musk et Farage
Tout semblait pourtant sourire à la relation entre Nigel Farage et Elon Musk. En décembre dernier, les deux hommes étaient photographiés ensemble à Mar-a-Lago, résidence de Donald Trump en Floride, évoquant même un potentiel don de cent millions de dollars de Musk à Reform, via la filiale britannique de Tesla. Mais cette proximité s’est rapidement effondrée. La cause ? Le refus de Farage de soutenir Tommy Robinson, que Musk considère comme un prisonnier politique. « Le parti Reform a besoin d’un nouveau leader. Farage n’a pas les épaules pour cela », a publié Musk sur X le 2 janvier.
Pourquoi Farage déteste Robinson
Nigel Farage a exprimé de vives réserves à l’égard de Tommy Robinson, qu’il considère comme une figure toxique et clivante. Selon Farage, l’association avec Robinson nuirait à la crédibilité du parti Reform en l’ancrant dans une rhétorique identitaire qui aliène l’électorat musulman. Farage a également critiqué les méthodes employées par Robinson, notamment ses provocations publiques et ses propos incendiaires sur l’Islam, qu’il juge incompatibles avec une stratégie politique héritée du conservatisme libéral traditionnel.
De son côté, Robinson n’a pas mâché ses mots envers Farage. Lorsqu’ils étaient tous deux membres du parti UKIP, Robinson l’a publiquement accusé de manquer de substance politique et de convictions morales, critiquant son incapacité à prendre des positions fermes sur l’islamisation du pays et sur l’invasion migratoire. Cette animosité ancienne a renforcé la distance entre les deux hommes, éloignant toute possibilité de réconciliation.
Le rôle de Jordan Peterson
Pour comprendre la volte-face d’Elon Musk à l’égard de Farage, il faut se tourner vers Jordan Peterson, universitaire canadien et figure de la droite culturelle, qui semble avoir joué un rôle central dans l’évolution de l’opinion de Musk sur Robinson. L’été dernier, Peterson a publié deux épisodes de son podcast mettant Robinson en avant. Dans ces entretiens, Robinson était décrit comme une victime de l’establishment britannique, punit pour avoir dénoncé les gangs de violeurs pakistanais.
Entre ces deux épisodes, Musk lui-même a été interviewé par Peterson lors d’une discussion en direct sur X, visionnée par plus de sept millions de personnes. Selon des sources proches du parti Reform, c’est cette conversation qui aurait incité Musk à soutenir Robinson.
Tommy Robinson, un militant que les médias détestent
Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, est la tête de turc des médias et de l’establishment politique anglais. Fondateur de l’English Defence League, mouvement identitaire, il purge actuellement une peine de dix-huit mois pour avoir désobéi à des restrictions de sa liberté d’expression imposées par un juge. Dans le passé, Robinson a également tenu des propos qualifiant l’Islam de « maladie » et de menace pour « notre mode de vie ».
Malgré les efforts de la presse pour le noircir, Musk semble percevoir Robinson sous un tout autre jour, le décrivant comme un homme ayant « dit la vérité » et injustement emprisonné. « Pourquoi Tommy Robinson est-il en isolement pour avoir dit la vérité ? Ceux qui ont couvert ce scandale devraient prendre sa place en prison », a écrit Musk sur X.
L’influence des figures médiatiques sur les hommes de pouvoir
Cette affaire illustre parfaitement le pouvoir des influenceurs comme Jordan Peterson, capables de modeler les opinions de figures influentes telles qu’Elon Musk. Dans un monde où l’information circule à une vitesse éclair et où les échanges directs remplacent les circuits traditionnels, des universitaires et penseurs médiatiques peuvent jouer un rôle crucial dans les décisions des leaders mondiaux.
Cependant, cette proximité inquiète la gauche intellectuelle et le parti de la haine de soi. Les conséquences de ce soutien ne se limitent pas à la politique britannique : elles résonnent à l’échelle internationale. La réhabilitation de figures détestées par le wokisme comme Tommy Robinson ou Jared Taylor alimentent un débat sur l’identité des Européens que la gauche pensait avoir clos par ses lois liberticides et par la censure, qui perdure à Facebook et YouTube.
Musk, un libérateur planétaire
Alors que Musk est engagé dans d’autres fronts, notamment les réformes budgétaires aux États-Unis sous l’impulsion de Donald Trump, son attention sur des causes éloignées de son propre terrain interroge. L’homme d’affaires semble déterminé à peser sur les débats sociétaux, quitte à susciter contre lui la détestation de la gauche woke.
Si l’affaire Tommy Robinson reflète une stratégie personnelle ou une simple impulsion, une chose est claire : le soutien de Musk polarise la gauche autant qu’il fascine la droite, et ses choix continueront de susciter des débats passionnés dans les années à venir.
Balbino Katz
Illustration : DR
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3 réponses à “Elon Musk, Jordan Peterson et Tommy Robinson : les coulisses d’une polémique”
Peut importe « les débats passionnés dans les années à venir » comme l’écrit Balbino Katz. Ce qui est certain c’est qu’ Elon Musk est né en Afrique (Comme beaucoup de Français …) et comme ces Francais, il sait ce que vaut et « pèse » un Arabe ou un noir Africain qui s’infiltre au niveau des communautés Judeos-Chretiennes en Europe. Or, cette Gauche malsaine qui se dit intellectuelle et en réalité n’est que le parti de la haine envers tout ce qui chamboule ses idéologies, est totalement aveugle face au fléau de l’invasion actuelle de l’Europe par des peuplades étrangères dont strictement personne n’a besoin.
Bonjour,
Je me demande si nous maîtrisons les tenants et les aboutissants de cette situation anglaise. J Peterson soutient-il T Robinson à cause d’une haine de l’islam ? ou pour la liberté d’expression comme semble le faire E Musk ? Nous avons déjà du mal à nous y retrouver chez nous…
Cdt.
M.D
Apres Julian Assange, l’Establishment anglais n’aime décidemment pas que les lanceurs d’alertes mettent leur nez dans leur pseudo-démocratie dictatoriale qui leur facilite toutes les ignominies sous couvert de respectabilité…poudrée (voir la tronche de leurs juges a perruque). Les anglais ont toujours un pas en avance sur la France, en tout temps et pour toutes les avancées sociétales (qui sont en fait des reculades). Donc, soyons vigilant et soutenons Tommy robinson.