Maternités qui ferment, Urgences régulées…Et si les Bretons construisaient leur propre hôpital ?

En Centre-Bretagne, comme dans tant d’autres territoires abandonnés par l’État central et ses relais bureaucratiques, un constat accablant s’impose : la santé publique est en déroute. Fermeture des maternités, urgences régulées à distance, délais interminables pour obtenir un rendez-vous médical… Les Bretons sont livrés à eux-mêmes, victimes d’un système qui préfère engloutir des milliards dans des dépenses inutiles plutôt que de répondre aux besoins fondamentaux de la population. Mais que faire ? Attendre que l’État daigne réagir ? Non. Il est temps que les Bretons reprennent en main leur destin et construisent, par eux-mêmes, le futur de leur santé.

Un système à bout de souffle

Fermeture des petites maternités, désertification médicale, urgences saturées… Les Bretons vivent une lente agonie de leur système de santé. Les élus locaux, bien souvent complices par leur inaction, se contentent de discours vides tandis que les ARS (Agences Régionales de Santé), véritables bras armés de la technocratie, orchestrent méthodiquement l’abandon des territoires ruraux.

Le résultat est là : des femmes contraintes de parcourir des dizaines de kilomètres pour accoucher dans des conditions indignes ; des patients qui renoncent à se soigner faute de médecins ; et des situations dramatiques où l’urgence devient une loterie mortelle. Pendant ce temps, nos impôts disparaissent dans des projets pharaoniques et des administrations hypertrophiées, incapables d’assurer l’essentiel.

Face à cet échec flagrant, la seule solution est la révolte constructive. Et cette révolte doit venir d’ici, de Bretagne.

Un projet révolutionnaire : l’hôpital des Bretons

Et si nous, Bretons, arrêtions d’attendre l’État ? Et si nous créions, en Centre-Bretagne, notre propre hôpital, financé par les citoyens et pensé pour répondre réellement à nos besoins ?

Voici la vision : un hôpital moderne, robotisé, qui allie innovation technologique, efficacité et humanité. Un lieu où chacun pourrait être soigné sans distinction, mais où les coûts seraient maîtrisés grâce à des choix intelligents et responsables.

Les piliers du projet

  1. Robotisation et technologie de pointe : Cet hôpital s’appuierait sur l’intelligence artificielle et la robotique pour réduire les coûts administratifs et optimiser les soins. Tri des patients, gestion des dossiers médicaux, équipements chirurgicaux automatisés : autant de solutions pour libérer le personnel soignant de tâches inutiles et leur permettre de se concentrer sur l’essentiel.
  2. Gratuité pour les services fondamentaux : Les urgences, la maternité et les spécialités médicales de première nécessité (pédiatrie, cardiologie, oncologie, etc.) seraient gratuits et accessibles à tous les résidents. Cela garantirait une égalité de soin, sans barrière financière.
  3. Financement citoyen et privé : L’hôpital serait financé par une combinaison innovante de :
    • Cotisations citoyennes : Imaginez si chaque Breton contribuait 10 € par mois, une somme modeste mais significative.
    • Services payants non essentiels : Des actes comme la chirurgie esthétique ou les consultations VIP financeraient les soins gratuits. Pourquoi ne pas faire payer ce qui n’est pas vital pour sauver ce qui l’est ?
    • Sponsoring et partenariats : Les entreprises bretonnes, mais aussi les géants de la technologie médicale, y compris dans le monde entier, pourraient devenir partenaires de ce projet révolutionnaire.
  4. Bonne rémunération et recrutement du personnel médical : Parce que les soignants sont au cœur du système, leur travail serait rémunéré à sa juste valeur. Fini les salaires misérables pour des heures interminables. Cet hôpital montrerait qu’il est possible d’allier humanité et performance. Par ailleurs, eu égard du fait que « Nous sommes en guerre » au niveau sanitaire, puisque tout ferme, peut être serait-il bon de former nettement plus de médecins, d’infirmiers, et d’aide-soignants, en réduisant du tiers, voire de moitié, la durée de formation universitaire tout en privilégiant l’apprentissage sur le terrain.

Un projet réaliste : coûts et cadre légal

Les coûts estimés

Pour construire un hôpital robotisé et efficace, voici les montants nécessaires :

  • Construction et équipements : entre 50 et 100 millions d’euros, selon les technologies choisies et la taille du projet.
  • Coûts annuels de fonctionnement : environ 35 à 40 millions d’euros, principalement pour rémunérer le personnel soignant, maintenir les équipements et acheter les consommables médicaux.

Cela peut sembler colossal, mais avec des financements diversifiés, cet objectif est atteignable. Par exemple, 10 € par mois collectés auprès de 200 000 Bretons représenteraient déjà 24 millions d’euros par an. Ajoutez à cela les revenus des services payants et des partenariats privés, et vous obtenez une base solide pour rendre ce projet viable.

Le cadre légal

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il est parfaitement légal de créer un établissement de santé privé en France, à condition de respecter certaines règles :

  • Obtenir une autorisation de l’ARS pour ouvrir un établissement de santé.
  • Respecter les normes sanitaires et techniques en vigueur.
  • Assurer la complémentarité avec les structures publiques existantes, ce qui sera un atout, puisque cet hôpital compenserait les manques criants de l’offre actuelle.

En revanche, il faudra anticiper les éventuelles résistances bureaucratiques et politiques. Ce projet représente une véritable remise en cause de l’État central et de son incapacité à gérer la santé publique. Mais avec une mobilisation populaire massive, ces obstacles peuvent être surmontés.

Un modèle pour toute la Bretagne

Un tel projet en Centre-Bretagne ne serait que le début. L’objectif est clair : créer un modèle duplicable, inspirant, capable de transformer radicalement le paysage médical breton. Pourquoi ne pas imaginer, demain, des centres de santé citoyens dans chaque département, tous interconnectés par la technologie et centrés sur les besoins réels des habitants ?

Ce modèle serait aussi un symbole de résilience et d’autonomie. En Bretagne, terre de rébellion et de fierté, nous avons toujours su faire face à l’adversité. Cet hôpital serait une manière de reprendre en main notre avenir, de démontrer que la solidarité et l’innovation peuvent triompher là où l’État échoue.

Reprenons notre destin en main

L’heure n’est plus à la résignation. L’État nous a abandonnés ? Qu’à cela ne tienne, nous n’avons jamais eu besoin de lui pour bâtir notre avenir. Ensemble, construisons un hôpital moderne, solidaire, et efficace. Une institution qui redonnera espoir à nos territoires et prouvera que l’autonomie bretonne n’est pas une utopie, mais une nécessité.

Ce projet est ambitieux. Il demandera des efforts, du courage, et une mobilisation sans précédent. Mais il est à notre portée. Alors, que choisissons-nous ? Attendre indéfiniment que d’autres agissent à notre place, ou relever le défi et montrer au monde que les Bretons sont capables de bâtir l’avenir de leur santé ?

La réponse est entre vos mains. Agissons. Maintenant.

L-M. Radenac.

Crédit photo : DR

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2 réponses à “Maternités qui ferment, Urgences régulées…Et si les Bretons construisaient leur propre hôpital ?”

  1. VORONINE dit :

    pour ce qui est de la construction , il est possible d’en faire l »économie en utilisant l’hopital de carhaix , inutilisé ou presque , et parfaitement fonctionnel , de plus les bretons ont déjà banqué pour l’avoir !

  2. Raymond Neveu dit :

    Delenda Lutecia! L’ancien connétable Richemont devenu duc avait déjà fait une descente à Paris pour rétablir l’ordre dans cette écurie d’Augias qu’était Paris. Gambetta avait la tremblote du mouton devant l’armée de Chouans qu’il laisse crever à Conlie!

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