Le Congrès américain se réunira ce 6 janvier 2025 pour une session constitutionnelle destinée à certifier la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle. Cette étape formelle, prévue tous les quatre ans, marque la validation officielle des résultats du Collège électoral et prépare le terrain pour l’inauguration de Trump pour un second mandat le 20 janvier.
Un processus solennel et encadré
Lors de cette session conjointe, les membres du Congrès procèdent à l’ouverture des certificats électoraux scellés, envoyés par chaque État, pour annoncer les votes du Collège électoral. Ces documents, transportés dans des boîtes en acajou spécialement conçues pour l’occasion, sont lus à voix haute par des représentants bipartisans de la Chambre des représentants et du Sénat.
Le vice-président, agissant en tant que président du Sénat, supervise la session. Toutefois, en vertu des modifications apportées à l’Electoral Count Act en 2022, son rôle est purement symbolique, sans autorité pour modifier ou influencer les résultats. Cette clarification légale a été introduite pour éviter tout malentendu sur les prérogatives de cette fonction.
Les résultats de cette élection ne laissent aucune place au suspense : Donald Trump a battu Kamala Harris avec une large avance, obtenant 312 votes électoraux contre 226.
La certification : un processus bien réglé
La procédure suit un ordre précis :
- Les votes des États sont présentés dans l’ordre alphabétique.
- Les représentants bipartisans lisent chaque certificat et enregistrent les résultats.
- Une fois tous les votes comptabilisés, le vice-président annonce officiellement les noms des vainqueurs pour les postes de président et vice-président.
Bien que les législateurs puissent s’opposer à certains votes électoraux, une objection nécessite désormais la signature d’au moins un cinquième des membres de chaque chambre pour être prise en compte. Cette condition, introduite dans la révision de 2022, vise à limiter les objections abusives. Si une objection atteint ce seuil, la session conjointe est suspendue, et les deux chambres débattent séparément. Une majorité simple dans les deux chambres est requise pour que l’objection soit acceptée, ce qui reste peu probable dans le contexte actuel.
Historiquement, de telles objections ont été rares. Les cas les plus récents remontent à 2021, concernant l’Arizona et la Pennsylvanie, et à 2005, lorsque des allégations d’irrégularités en Ohio avaient été soulevées. Toutes ces objections ont été massivement rejetées.
Cette année, aucune opposition majeure n’est attendue, Kamala Harris ayant reconnu sa défaite et accepté le résultat. Une fois la certification finalisée, Donald Trump sera officiellement investi président le 20 janvier, sur l’esplanade ouest du Capitole.
Des mesures de sécurité renforcées
La session conjointe du 6 janvier a été désignée comme un événement national spécial de sécurité (National Special Security Event), un statut qui implique la coordination de plusieurs agences, notamment la police du Capitole, le Secret Service et la police métropolitaine de Washington.
Le chef de la police du Capitole, J. Thomas Manger, a confirmé la mise en place de mesures de sécurité renforcées, notamment :
- L’ajout de barrières physiques.
- Une augmentation des patrouilles.
- Un déploiement accru des forces de l’ordre sur le site.
Ces dispositions interviennent dans un contexte de menaces accrues contre les élus américains, une tendance observée ces dernières années. « Le monde entier aura les yeux tournés vers le Capitole le 6 janvier, et nous devons prendre toutes les précautions pour protéger les membres du Congrès », a déclaré Manger.
Pour garantir le bon déroulement de l’événement, de nouveaux équipements ont été acquis, et des plans opérationnels améliorés ont été mis en œuvre. Le 3 janvier, Manger a rencontré des représentants des forces locales et fédérales pour finaliser les préparatifs, incluant des fermetures de routes et d’autres mesures de sécurité autour du Capitole.
La certification des résultats électoraux est un moment crucial pour la démocratie américaine. Elle symbolise la continuité pacifique du pouvoir, qu’il s’agisse d’une transition ou d’une réélection. Cette année, avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, cet événement prend une importance particulière, marquant la reconquête du pouvoir par l’ancien président.
Photo : DR
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Une réponse à “Donald Trump président des USA : le Congrès américain va officialiser sa réélection ce 6 janvier 2024”
Le plus étonnant dans cette élections c’est qu’un homme de 78 ans puisse faire changer les choses que même les jeunes bureaucrates sont récalcitrants. On ferait bien de donner un grand coup de balai en France pour sa faillite.