La violence continue de gangrener les quartiers de Nantes, symbole d’une situation devenue hors de contrôle dans de nombreuses métropoles françaises. Samedi 4 janvier 2025, le quartier du Chêne des Anglais a de nouveau été le théâtre de tirs en pleine rue, un triste écho à une série de faits similaires qui frappent la ville et ses habitants. Alors que les habitants peinent à retrouver un semblant de sécurité, ces événements rappellent la défaillance criante des autorités face à la montée des gangs et de la criminalité.
Tirs en pleine journée : les quartiers pris en otage
Vers 17 h 30, de nouveaux coups de feu ont retenti rue Samuel-de-Champlain, sur le parking d’un immeuble. Deux personnes ont été blessées, transportées au CHU de Nantes sans que leur pronostic vital soit engagé. Quinze jours seulement après un précédent épisode de tirs au même endroit, la répétition de ces violences en plein jour, à une heure où des familles peuvent être dehors, souligne l’impuissance des autorités à endiguer l’escalade.
Les forces de l’ordre, présentes en nombre, ont relevé sur place des étuis de balles, confirmant les dires de témoins évoquant une rafale. Selon le Directeur Interdépartemental de la Police Nationale, plusieurs personnes seraient impliquées et auraient pris la fuite. Une compagnie de CRS a été mobilisée pour sécuriser le secteur, mais l’inquiétude des riverains est palpable. La peur est devenue une réalité quotidienne.
Débordements en série : des trams ciblés par la violence
À peine trente minutes après les tirs au Chêne des Anglais, un nouvel incident survenait à l’arrêt de tram Bourgeonnières, à quelques centaines de mètres de là. Un homme aurait tiré en l’air, provoquant l’explosion d’une vitre d’un tram. Si le tram a pu repartir, la circulation a ensuite été interrompue pour permettre à la police de procéder à des relevés. Ces actes, symptomatiques d’une violence désinhibée, ajoutent à l’impression d’un territoire laissé à l’abandon.
Les événements de Nantes ne sont malheureusement pas isolés. À Rennes, Brest, ou encore dans les banlieues de grandes métropoles françaises, la criminalité gangrène de nombreux quartiers autrefois paisibles. Les règlements de comptes, souvent liés au trafic de drogue, se multiplient et touchent désormais des lieux publics fréquentés par des familles, transformant des villes en champs de bataille urbains.
La Bretagne, longtemps épargnée par les violences extrêmes des banlieues parisiennes ou marseillaises, voit désormais ses grandes villes sombrer dans une spirale de criminalité. La situation semble hors de contrôle, malgré la multiplication des plans de sécurité et des annonces gouvernementales.
Photo : DR
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