Avec 53 000 téléphones portables saisis dans les prisons françaises en 2023, un chiffre record, le constat est accablant : les établissements pénitentiaires sont devenus le théâtre d’un chaos où certains détenus imposent leur propre loi. Ces appareils, censés être interdits, permettent bien plus que de garder le contact avec l’extérieur. Ils alimentent des trafics en tout genre, menacent l’intégrité des agents pénitentiaires et servent parfois à orchestrer des activités criminelles hors des murs.
Dans un reportage percutant signé Benoît Sarrade, Maël Jeanthon et Clément Granon, une lumière crue est jetée sur un système carcéral en perdition, où la surpopulation et le manque de moyens laissent le terrain libre à des détenus de plus en plus organisés.
Des téléphones au cœur du problème
Les chiffres sont édifiants : 53 000 téléphones saisis en une année, soit près de 145 appareils découverts chaque jour. Ces objets, bien plus que de simples outils de communication, deviennent les pièces maîtresses d’une économie parallèle florissante derrière les barreaux. Organiser des trafics de stupéfiants, orchestrer des intimidations, ou encore planifier des actions criminelles à l’extérieur : les téléphones portables transforment les cellules en véritables QG du crime.
Mais ce n’est pas tout. Ces appareils servent également à diffuser des vidéos sur les réseaux sociaux, à narguer les autorités ou à menacer directement les agents pénitentiaires. Une situation qui illustre la perte de contrôle de l’administration pénitentiaire sur les établissements qu’elle est censée gérer.
Les prisons françaises sont confrontées à une surpopulation chronique. Avec des établissements dépassant parfois 150 % de leur capacité, les moyens manquent pour contrôler efficacement ce qui entre dans les prisons. Des fouilles insuffisantes, des technologies de détection obsolètes et une surveillance saturée laissent la porte ouverte à toutes les dérives.
Face à ces défis, les agents pénitentiaires sont à bout de souffle. Insuffisamment protégés et en sous-effectif, ils deviennent parfois les cibles de menaces ou de pressions directes, orchestrées depuis l’intérieur même des prisons. Certains témoignent d’un sentiment d’impuissance face à des détenus qui semblent avoir plus de pouvoir que les autorités elles-mêmes.
Ce reportage montre comment certains détenus profitent de ce système à bout de souffle pour imposer leur propre loi. Réseaux de trafiquants, chefs de gangs ou figures du grand banditisme, ils exploitent les failles du système pour étendre leur influence, même depuis l’intérieur des murs.
L’enquête révèle également des situations où des détenus utilisent leur pouvoir pour régner par la peur, organisant des systèmes de racket ou de violence à l’encontre d’autres prisonniers. Ces pratiques soulignent l’absence d’autorité réelle et le vide laissé par une administration dépassée par les événements.
Photo : DR
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4 réponses à “Quand les prisons deviennent des zones de non-droit : plongée au cœur d’un système carcéral dépassé”
Des le départ, le problème carceral Francais est le nombre restreint de places d’incarcération.
Et Pourquoi ? Parceque les populations indigènes representent plus de 50% des prisonniers de France.
La solution est simple : Au lieu d’envisager de construire, toujours, et encore plus, de prisons, il faut, tout simplement, redeployer des bagnes ailleurs que sur le territoire Francais (Cayenne entre-autre), ou mieux, comme je me répète à l’écrire, un Bagne en Terre Adelie (Pole Sud ou la France dispose d’un territoire) et systematiquement envoyer les indigènes et les non-Francais detenus par la Loi Francaise, dans ces institutions loin de la France.
Depuis le temps que ça dure… et que nos politicards éhontés ne font toujours rien pour construire de nlles prisons et réformer cette justice de collabos. 😡
Cent pour cent d’accord . MAYOTTE qui est à reconstruire semble aussi une destination idéale.
en terre australe dans des conteneurs ration de combat