Plutôt que de permettre aux citoyens de vivre par leurs propres moyens, on les taxe (charges sociales, impôts, cotisations) puis on les maintient sous perfusion avec des « aides » diverses. Il en est de même pour MaPrimeRénov’, aide à la rénovation énergétique qui évolue sans arrêt, et qui n’améliore pas, loin de là, le quotidien de la majorité des Français dans leurs habitations.
Ces changements, introduits progressivement depuis plusieurs mois, visent officiellement à encourager des travaux plus ambitieux tout en recentrant les aides. Voici ce qu’il faut retenir des modifications qui impactent propriétaires et bailleurs.
Deux parcours d’aide pour des besoins divers
MaPrimeRénov’ se décline en deux volets principaux :
- Le parcours par geste, destiné aux travaux ponctuels comme l’isolation ou le remplacement de fenêtres. Ce volet reste accessible, y compris pour les logements classés F et G (passoires énergétiques), jusqu’à fin 2025. Cette prolongation s’accompagne toutefois de nouvelles restrictions, comme la diminution des avances disponibles pour les ménages très modestes, qui passent de 70 % à 50 % du montant total de l’aide.
- Le parcours accompagné, conçu pour des rénovations plus complètes. Pour être éligible, le projet doit inclure au moins deux gestes d’isolation, permettre un gain énergétique de deux classes minimum (par exemple, passer d’une étiquette F à D), et être supervisé par un Accompagnateur Rénov’. Ce volet offre des subventions pouvant atteindre jusqu’à 70 000 €, couvrant 90 % des coûts pour les ménages modestes et très modestes.
Des aides réduites pour les classes moyennes
L’une des principales modifications concerne les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs. Les taux d’aide ont été significativement réduits dans le parcours accompagné :
- 10 % de prise en charge pour un gain énergétique de 2 classes (contre 30 % auparavant),
- 15 % pour un gain de 3 classes,
- 20 % pour un gain de 4 classes.
Ces diminutions visent à recentrer les subventions sur les foyers les plus modestes et les projets ayant un impact énergétique significatif.
L’installation d’équipements fonctionnant au bois (poêles, inserts, chaudières) subit un nouveau coup de rabot en 2025. Après une première réduction de 30 % en 2024, les aides sont à nouveau abaissées de 20 %. Cette mesure s’inscrit dans une logique visant à limiter l’usage de solutions énergétiques perçues comme moins performantes ou durables.
Le gouvernement entend encourager les rénovations ambitieuses plutôt que les interventions ponctuelles. Pour les passoires énergétiques, il est désormais recommandé d’opter pour des projets complets, permettant un gain énergétique substantiel. Le report à 2026 de l’exclusion des logements F et G du parcours par geste donne néanmoins plus de temps aux propriétaires concernés pour s’organiser.
Certaines des modifications apportées suscitent des inquiétudes, notamment pour les ménages modestes. La réduction des avances accordées avant les travaux pourrait freiner les projets pour les foyers incapables d’avancer les frais initiaux. De même, les baisses des taux d’aide pour les revenus supérieurs pourraient ralentir la dynamique des rénovations, alors même que l’objectif gouvernemental est d’accélérer la transition énergétique.
Comment bénéficier de MaPrimeRénov’ ?
Pour accéder à ces aides, les propriétaires doivent suivre un processus précis :
- Réaliser un audit énergétique, encadré par un Accompagnateur Rénov’, obligatoire pour le parcours accompagné.
- Choisir un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour effectuer les travaux.
- Déposer une demande d’aide sur le site dédié, en fournissant les justificatifs requis (devis, diagnostics, etc.).
- Une fois les travaux réalisés, il est nécessaire de soumettre les factures pour obtenir le versement de la prime.
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