Union Européenne et liberté d’expression : de quoi ont-ils peur ?

L’année 2024 a été marquée par une série d’attaques sans précédent contre les libertés fondamentales en Europe, et en particulier contre la liberté d’expression. Alors que l’Union européenne se revendique comme un bastion des valeurs démocratiques, les événements survenus à Bruxelles révèlent une autre réalité : un effort concerté pour museler les voix dissidentes et marginaliser toute pensée divergente.

Une conférence conservatrice sous haute tension

En avril 2024, le National Conservatism Conference (NatCon), l’un des événements les plus prestigieux pour les conservateurs européens, a été la cible d’une tentative de censure flagrante. Le maire de Bruxelles, appuyé par une rhétorique accusant les participants d’appartenir à « l’extrême droite », a tenté d’interdire la tenue de l’événement. Bien que cette décision ait été annulée par un tribunal, l’ambiance demeurait hostile : le lieu de la conférence a été encerclé par la police, comme si les invités—parmi lesquels figuraient Suella Braverman, Nigel Farage, Mateusz Morawiecki et Viktor Orbán—étaient des criminels.

Si le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a dénoncé l’utilisation de la police pour restreindre la liberté de réunion, le message était clair : les idées conservatrices ne sont pas les bienvenues dans la capitale européenne. Cette tentative de censure illustre une tendance inquiétante au sein des institutions bruxelloises, qui semble privilégier un débat politique unilatéral, excluant toute voix dissidente.

Une manipulation du langage pour contrôler le débat

Les attaques contre la liberté d’expression vont au-delà des tentatives de censure directe. Elles se manifestent aussi dans une manipulation du langage visant à délégitimer les opinions conservatrices. Des termes comme « désinformation », « extrême droite » et « inclusif » sont régulièrement détournés pour marginaliser toute pensée qui s’écarte de la ligne dominante. Ainsi, « désinformation » est souvent utilisée pour discréditer des vérités dérangeantes, tandis qu’« inclusif » devient synonyme d’exclusion des valeurs chrétiennes, nationales ou conservatrices.

La censure en ligne amplifie ce phénomène. La législation européenne, notamment le Digital Services Act (DSA) de 2024, a donné un cadre légal aux pratiques déjà bien établies des géants du numérique comme Facebook, Google, et Twitter avant son rachat par Elon Musk. Sous prétexte de lutter contre le « discours de haine », ces entreprises censurent désormais plus rapidement et plus systématiquement les opinions conservatrices. Cette collaboration entre institutions européennes et Big Tech sape gravement le principe d’un débat ouvert.

Malgré ces obstacles, les tentatives de censure ont eu un effet inattendu : elles ont galvanisé les défenseurs de la liberté d’expression. Ces attaques répétées ont permis de dévoiler les véritables intentions de ceux qui prônent une pensée unique et ont renforcé la solidarité au sein des mouvements conservateurs. Il s’agit clairement d’une tentative de contrôle narratif par une oligarchie technocratique, qui cherche à surveiller et à orienter les pensées des citoyens européens.

Les événements de 2024 rappellent que la liberté d’expression ne peut jamais être considérée comme acquise. Ils mettent en lumière un paradoxe : ceux qui prétendent défendre la démocratie sont souvent les premiers à l’éroder, en excluant les opinions contraires. Alors que 2025 débute, la bataille pour un débat véritablement démocratique et ouvert reste plus cruciale que jamais.

Dans cette lutte, les hommes et femmes libres, quelles que soient leurs étiquettes politiques, ne se contentent plus de défendre leurs idées, mais aussi un principe universel : celui de la libre expression et diffusion des pensées et des opinions. Plus que jamais, il est impératif de rester vigilants et prêts à protéger ces droits fondamentaux contre toutes les menaces, quelles qu’en soient les origines.

N.T.

Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

8 réponses à “Union Européenne et liberté d’expression : de quoi ont-ils peur ?”

  1. Patrice dit :

     » Plus que jamais, il est impératif de rester vigilants et prêts à protéger ces droits fondamentaux contre toutes les menaces, quelles qu’en soient les origines. »

    Abruti. Il n’y a plus aucune justice.
    Les juges condamnent les opposant pour des sentiments. la « haine » est devenu un crime pénal.
    Le juge t’invente des psychopathologies (islamophobie) et rend cette nouvelle pathologie inventée et diagnostiquée par lui-même, pénalement répréhensible.

    Et toi, t’es là, à faire le grand vigilant… mdr…

    QUE VOUS ETES HORS SOL, BANDE DE DEBILES !

  2. Patrice dit :

    La haine est un sentiment. Qui peut être aussi TOTALITAIRE qu’eux?
    Avez-vous fait un seul article sur ce délire totalitaire?

    LES SENTIMENTS SONT TOUS LÉGAUX !!

  3. VORONINE dit :

    Avec des créatures comme UVDL , l’UE est un néonazisme démocratique !

  4. Hadrien Lemur dit :

    La rhétorique des censeurs de l’UE sur la liberté d’expression c’est qu’ils préfèrent la mettre de coté pour éviter que l’on ne l’abime. Il y a une parade, il suffit d’user des mêmes méthodes de langage dissimulées comme ils le font. Par exemple, au lieu de dire « cette bande de cons » dites plutôt ce groupe de personnes à la compréhension limité, ou bien à la place de « ces quelques vieilles merdes » essayez, ce petit ensemble de coprolithes (fossiles d’excréments).

  5. Raymond Neveu dit :

    Seule la vérité fait peur! Cette Europe ne veut pas de la Vérité sur ordres des agences de falsification de la CIA!

  6. Eschyle 49 dit :

    En deux lignes, la guerre n’est pas perdue, voici pourquoi et comment: je dis bien, en deux lignes:
    a) pour faire fonctionner une civilisation, il faut un logiciel laïc, d’essence divine: c’est la Règle de Saint Benoit [lettre à Mr LARCHER];
    b) pour détruire une civilisation, il faut un logiciel laïc, d’essence satanique: c’est la Franc-Maçonnerie [je l’ai combattue 4 décennies].
    Une fois que vous avez compris ceci , vous avez tout compris .

  7. Némo dit :

    On a vu où la vigilance nous a conduit. Les droits fondamentaux qui nous restent sont : bosse, paye et ferme ta gueule.
    Si certains ont trouvé 2024 tyrannique , attendez de voir 2025. Face à un système tyrannique la liberté ne se défend pas à coup de discours et pétitions mais par les armes. Soyez prêt .

  8. NOEL dit :

    L’UE n’est qu’une dictature bolchévique qu’il faudra quitter par la force le cas échéant car la procédure appliquée pour le brexit est trop longue à mettre en oeuvre . Si nous avions des couillus souverainistes , il suffirait de menacer l’union d’appliquer la chaise vide et de ne pas verser la contribution à cette dernière , la France étant le deuxième contributeur , il ne faudra pas attendre longtemps avant de voir cette cette union s’effondrer .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

International

L’Union Européenne face à la crise de la démocratie : le règne vacillant d’Ursula von der Leyen

Découvrir l'article

International

Donald Trump demande à la Cour suprême de bloquer une loi visant TikTok aux États-Unis

Découvrir l'article

International

Le Danemark renforce la protection de la liberté d’expression pour les fonctionnaires

Découvrir l'article

International

Donald Trump : une victoire pour l’Europe ou un mirage ?

Découvrir l'article

A La Une, Politique

« Obsession du contrôle, état psychologique frisant la dépression, volonté messianique…». Nos élites par elles-mêmes : entrevue avec Ludovic Greiling

Découvrir l'article

A La Une, International

Branko Grims : « Le deux poids deux mesures, l’idéologie gauchiste, la censure et l’abus des institutions sont en train de briser l’UE »

Découvrir l'article

A La Une, Sciences, Sociétal

Tore Rasmussen : « La génération Gretha Thunberg est morte, y compris en Norvège. » [Interview]

Découvrir l'article

Tribune libre

L’arrestation scandaleuse de Boualem Sansal et le deux poids, deux mesures de la bien-pensance politico-médiatique française [L’Agora]

Découvrir l'article

A La Une, International

Anna Bryłka : « Von der Leyen est la pire présidente de la Commission européenne »

Découvrir l'article

International

Le retour de Trump : une victoire qui bouscule l’ordre établi

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky