En 2024, le marché des véhicules d’occasion a confirmé sa résilience avec une hausse globale de 3 % des immatriculations par rapport à l’année précédente, atteignant un total de 5,4 millions de véhicules selon un rapport NGC Data sur base des chiffres au 31/12/24 et analytics AutoScout24 France. Cependant, ce volume reste inférieur de 8 % à celui de 2019, avant les bouleversements liés à la crise sanitaire. Voici les principaux enseignements de cette année charnière.
Une offre en mutation : l’essor des motorisations électrifiées
Le changement le plus marquant concerne l’augmentation des ventes de véhicules électrifiés. Les motorisations hybrides, hybrides rechargeables et électriques ont enregistré une progression spectaculaire de 54,1 %, représentant désormais 11,8 % du marché. En parallèle, le diesel, bien qu’encore dominant avec 46,9 %, poursuit son déclin, tandis que les véhicules essence se maintiennent à 40,3 % des ventes.
Les véhicules d’un an ou moins ont connu une progression notable de 12,8 %, soutenue par une offre abondante liée aux immatriculations tactiques et aux ventes de véhicules de collaborateurs. En parallèle, les voitures de plus de 16 ans continuent d’attirer, avec une part de marché en hausse à 24,3 %, grâce à leur accessibilité financière.
Les marques et modèles les plus prisés
- Marques françaises : Renault, Peugeot et Citroën dominent avec 47,9 % du marché total.
- Marques asiatiques : Fortes croissances pour les constructeurs coréens (+13,8 %) et japonais (+7,9 %).
- Modèles phares : La Renault Clio, la Peugeot 208 et la Citroën C3 restent en tête des ventes. Sur le segment électrique, la Renault Zoe et la Peugeot e-208 enregistrent des croissances notables, respectivement à +7,3 % et +71,8 %.
Après avoir atteint des sommets en 2022, les prix moyens des véhicules d’occasion ont légèrement baissé de 2,7 % en 2024. Malgré cette correction, ils demeurent 27 % plus élevés qu’en 2019, reflétant les tensions persistantes sur le marché des véhicules neufs et la demande accrue pour les modèles d’occasion.
Un marché encore marqué par la transition post-Covid
Les bouleversements structurels du secteur automobile se font encore sentir. Moins de véhicules neufs sont mis sur le marché, ce qui limite les stocks d’occasion et maintient une pression sur les prix. Ce contexte favorise également la montée en puissance des véhicules électrifiés, portés par des politiques environnementales et des incitations à la transition énergétique.
Pour l’année 2025, une stabilité voire une légère baisse du marché est anticipée. Les prix devraient rester élevés, et la transition vers des motorisations électrifiées se poursuivra, encouragée par une offre croissante de véhicules jeunes et accessibles. Cependant, la concurrence entre véhicules neufs et d’occasion risque de s’intensifier, marquant une année décisive pour le secteur.
Avec ces évolutions, le marché de l’occasion se positionne comme un levier clé de la mobilité en France, en quête d’un équilibre entre tradition et innovation.
Illustration : DR
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