Une récente enquête du Pew Research Center met en lumière les habitudes numériques des adolescents américains âgés de 13 à 17 ans, révélant leur connexion quasi permanente à internet et leur dépendance croissante aux réseaux sociaux. L’étude, menée entre septembre et octobre 2024, explore l’utilisation des plateformes en ligne, le temps passé en ligne, et l’accès aux appareils technologiques, en identifiant des disparités selon l’âge, le genre, l’origine ethnique et le revenu familial.
Les plateformes préférées des adolescents
Les adolescents continuent de privilégier quelques grandes plateformes, notamment :
- YouTube : 90 % des adolescents l’utilisent, bien que ce chiffre soit en légère baisse par rapport à 2022 (95 %). Environ 15 % des adolescents déclarent y être connectés « presque en permanence ».
- TikTok, Instagram et Snapchat : Environ 60 % des adolescents utilisent TikTok et Instagram, tandis que 55 % utilisent Snapchat. Ces plateformes restent populaires, en particulier chez les filles, qui sont plus nombreuses à déclarer une utilisation « presque constante » de TikTok.
- Facebook et X (anciennement Twitter) : Leur utilisation chute drastiquement depuis une décennie. Aujourd’hui, seuls 32 % des adolescents utilisent Facebook (contre 71 % en 2014-2015), et 17 % utilisent X (contre 33 % il y a 10 ans).
- WhatsApp : En progression, cette application est utilisée par 23 % des adolescents, particulièrement chez les hispaniques.
Les nouvelles plateformes comme Threads, lancée par Meta en 2023, peinent à séduire, avec seulement 6 % des adolescents qui déclarent l’utiliser.
Temps passé en ligne : une constante connexion
Près de la moitié des adolescents (46 %) déclarent être connectés « presque en permanence », un chiffre en nette progression par rapport à 24 % il y a dix ans.
- Par origine ethnique : Les adolescents hispaniques (58 %) et noirs (53 %) sont plus nombreux que les adolescents blancs (37 %) à signaler une connexion quasi permanente.
- Par âge : Les adolescents plus âgés (15-17 ans) sont davantage en ligne que les plus jeunes (13-14 ans).
Ces résultats illustrent l’omniprésence des technologies dans la vie quotidienne des jeunes.
Accès aux technologies : une généralisation inégale
L’accès aux appareils connectés est quasi universel, mais des disparités subsistent :
- Smartphones : 95 % des adolescents y ont accès. Les plus âgés (15-17 ans) sont légèrement plus équipés (98 %) que les plus jeunes (90 %).
- Ordinateurs et tablettes : L’accès est plus courant dans les foyers à revenu élevé. Par exemple, 93 % des adolescents issus de foyers gagnant plus de 75 000 $ par an ont un ordinateur à la maison, contre 78 % dans les foyers gagnant moins de 30 000 $.
- Consoles de jeux : Les garçons dominent avec 90 % d’accès contre 76 % pour les filles.
Disparités d’utilisation : genre, âge et revenus
- Genre : Les filles préfèrent Instagram et TikTok, tandis que les garçons sont plus nombreux à utiliser YouTube et les consoles de jeux.
- Âge : Les plateformes comme Instagram et Snapchat attirent davantage les adolescents plus âgés. Par exemple, 72 % des 15-17 ans utilisent Instagram contre 43 % des 13-14 ans.
- Revenus : Facebook reste plus populaire auprès des adolescents issus de foyers à faible revenu (45 % contre 29 % pour les foyers les plus aisés). TikTok suit une tendance similaire.
Vers une régulation accrue ?
Alors que les législateurs envisagent des réglementations pour limiter le temps passé sur les réseaux sociaux, cette étude souligne la nécessité d’un équilibre entre innovation technologique et bien-être des jeunes. Les parents, éducateurs et décideurs doivent collaborer pour guider les adolescents dans une utilisation plus saine et consciente des technologies.
Illustration : Pixabay (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Adolescents et technologies : les tendances de 2024 selon le Pew Research Center”
j’ai mesuré avec des appareils professionnels le rayonnement des objets connectés (smartphones, tablettes ordinateurs et box internet)…..ces objets sont portés bien souvent trop près des organes vitaux et émettent entre 6V et 20 Volts par mètre, ce qui parait faible mais les pathologies cancéreuses commencent autour de 1 volt par mètre, pour rappel les associations de protection environnementale demandent depuis des années une exposition max à 0.6V par mètre tandis qu’en France la législation permet jusqu’à 68V par mètre….la protection financière des opérateurs et fabriquants est assurée….par contre la protection de la santé humaine …..voici quelques conseils pratiques pour limiter son exposition aux ondes …..https://www.robindestoits.org/attachment/2549347/
Statistiques très intéressantes !
Facebook recule ? Pas étonnant : j’ai fréquenté deux ou trois ans une page qui réunissait des adultes cultivés et spirituels. Mais quand il m’arrive (rarement) de retourner sur Facebook, je fais demi-tour rapidement à cause des images envahissantes et des « suggestions » qui vous présentent untel ou unetelle qui partage vos goûts, une page « qui pourrait vous intéresser »… etc.
Sans vouloir établir de hiérarchie sociale liée aux revenus, on peut comprendre que les catégores les moins favorisées restent accrocs à Facebook : c’est plein d’images et ça brille, comme dans les émissions grand public à la télé.
Quant à X, ex Twitter, c’est malheureusement le réseau actuellement priviligié par de nombreux medias d’infos sérieux et utiles, et même des ministères ou des administrations.
C’est pourtant une catastrophe: si on clique sur tel lien sur X, on passe par différentes étapes (Se connecter ? Avec Google ? Créer un compte ?) Et il faut tâtonner pour avoir enfin accès au contenu souhaité, si du moins c’est possible.
Au contraire de X, Youtube est très pratique pour consulter des vidéos liées à l’actualité: quand un article renvoie à une vidéo Youtube on accède à celle-ci sans détours.
Ce que voudraient tous les réseaux sociaux, c’est qu’on reste connecté sous son compte en permanence, pour tracer les abonnés dans l’intérêt de leurs « partenaires commerciaux ».
On voit que les « adolescents hispaniques (58 %) et noirs (53 %) » ne voient pas les inconvénients d’un « traçage » permanent…
Whatsapp est excellent pour communiquer avec les proches et les amis. Son péché mignon: il semble adorer qu’on crée des « groupes ».
On remarque par ailleurs l’utilisation limitée des ordinateurs de bureau. Evidemment, c’est lié aux revenus de la famille mais un PC peuvent être indispensable à un des parents ou aux deux. (Les parents concernés n’ont peut-être pas envie que leurs rejetons installent tel ou tel jeu vidéo recommandé par ses copains).
Remarque perso : mon PC acheté il y a cinq ou six ans m’a coûté moins cher que certains téléphones mobiles dont le prix me ferait presque tomber de mon fauteuil !
Argument imparable cependant : mobile volé, mobile gratuit !
L’article n’évoque pas le phénomène des « influenceurs » et des « followers » mais ce n’était pas directement lié à son sujet. Sauf exception, l’univers des « influenceurs » et des « followers » me semble participer beaucoup à la transformation de la culture française – et européenne en une espèce de bouillie décérébrante.