Dans leur ouvrage At Our Wits’ End, Edward Dutton et Michael A. Woodley of Menie avancent une thèse provocante : l’humanité serait en train de devenir moins intelligente, un déclin progressif qui pourrait avoir des implications majeures pour nos sociétés. À travers une analyse multidimensionnelle, les auteurs explorent les causes de cette régression, ses manifestations et ses impacts potentiels sur l’avenir.
La définition de l’intelligence et son rôle essentiel
Dutton et Woodley définissent l’intelligence comme la capacité à résoudre des problèmes complexes rapidement. Elle est mesurée à travers le facteur général (g) via des tests de QI, qui prédisent non seulement les performances scolaires, mais aussi la réussite professionnelle, la santé et même la longévité. Cependant, cette intelligence ne dépend pas uniquement de l’environnement ; elle est à 80 % héréditaire, comme l’indiquent les études sur les jumeaux.
Les auteurs critiquent les conceptions modernes qui cherchent à minimiser l’importance de l’intelligence ou à la relativiser culturellement. Selon eux, ces tentatives relèvent davantage d’un confort idéologique que d’une approche scientifique rigoureuse.
Les causes du déclin de l’intelligence
Le livre identifie deux dynamiques principales expliquant ce déclin. Premièrement, l’évolution darwinienne qui favorisait les individus les plus intelligents s’est inversée depuis l’ère industrielle. Avant cette période, les individus les plus riches et donc, en moyenne, les plus intelligents, avaient davantage de descendants. Avec l’amélioration des conditions de vie et des soins médicaux, les enfants de toutes les classes sociales survivent désormais à l’âge adulte, mettant fin à cette sélection naturelle positive.
Deuxièmement, les tendances modernes, telles que l’accès à la contraception et l’émancipation des femmes, ont contribué à ce déclin. Les femmes les plus intelligentes, souvent focalisées sur leur carrière, ont moins d’enfants que leurs homologues moins instruites. En parallèle, la société valorise moins la réflexion à long terme, favorisant des comportements plus impulsifs, souvent associés à une intelligence moindre.
Les manifestations du déclin
Les auteurs utilisent plusieurs indicateurs pour démontrer ce phénomène. Par exemple, des études montrent un ralentissement des temps de réaction, une diminution de la complexité linguistique dans la littérature contemporaine et une baisse des innovations majeures. Ces symptômes, selon Dutton et Woodley, signalent un affaiblissement de l’intelligence générale qui dépasse les simples fluctuations culturelles.
Ils évoquent également la pyramide technologique, où chaque niveau dépend du précédent. Aujourd’hui, le nombre de génies capables de produire des innovations de rupture diminue, ce qui ralentit l’ensemble de la chaîne d’innovation. Cela expliquerait pourquoi, malgré des avancées technologiques, nous ne sommes pas retournés sur la Lune ni ne volons plus avec le Concorde.
Un avenir préoccupant
Ce déclin de l’intelligence pourrait entraîner des conséquences profondes, allant d’une diminution de la stabilité politique à une perte de capacité d’adaptation face aux crises globales. Les auteurs notent que les civilisations passées, comme Rome, ont suivi un schéma similaire : un pic d’intelligence suivi d’un déclin, aboutissant à leur effondrement.
Cependant, l’ouvrage n’est pas entièrement pessimiste. Dutton et Woodley appellent à une prise de conscience et à des politiques publiques favorisant la « culture de la génialité », notamment par le soutien à l’éducation et à la recherche scientifique.
At Our Wits’ End est une réflexion provocatrice sur l’état de notre monde et les défis de demain. Il ne s’agit pas seulement d’un plaidoyer pour une meilleure compréhension de l’intelligence, mais d’un appel à repenser nos priorités sociétales. Les conclusions du livre, bien qu’elles puissent sembler radicales, soulignent l’importance de préserver les fondements mêmes de notre civilisation : l’intelligence et l’innovation.
14 réponses à “La chute de l’intelligence : un déclin aux conséquences lourdes”
Dans la parfaite logique du darwinisme social, idéologie wasp anglo-saxonne…
Les femmes: à la maternité ?
Pas de crèche, ni de moyens de garde intelligents et adaptés? Ni d’horaires ni de mode de travail intelligents?
Les plus riches donc les plus intelligents? Mais pas voleurs, ni escrocs, ni menteurs,n’est-ce pas?🤭🤭🤭
Bref, un bon bouquin qui ne fait absolument pas l’apologie d’une idéologie masculiniste wasp!😂
C’te bonne blague!
Merci de l’info🙏🏻📚🌟
On devrait avoir l’expérience de ce qui est arriver chez les arabes d’où certaines sciences sont apparues ! et aujourd’hui ? qu’est ce qu’il en reste ! des ânes bon à rien ! foutre le bordel dans tous les pays ! pour installer la charia qui rend encore plus illettrés les gens ! tout est fait par les gouvere-ments pour rendre analphabètes et imbéciles les enfants ! tout comme l’immigration on laisse faire ! alors !
Article (et livre) « prudents » : pas un mot sur le facteur majeur évident, le métissage des populations
les exemples grec, romain antique – pour éviter les sujets contemporains qui fâchent – sont pourtant connus de tous.
L’école est la première responsable du déclin intellectuel. On y fabrique depuis trop longtemps une masse de crétins qui transmettront à leurs enfants leur propre crétinisme. Seule une refonte profonde de l’école pourrait enrayer ce grave phénomène. Mais nos élites ne le veulent surtout pas (où scolarisent-ils leurs rejetons?) car les crétins se mènent plus facilement par le bout du nez que les gens cultivés et instruits. La décadence intellectuelle et morale de nos civilisations, ils n’en ont rien à torcher.
@ gautier
Les empires arabes, abbasside notamment, ont pu contribuer à la divulgation de sciences qui étaient apparues en Grèce, en Inde, etc… mais pas en Arabie où il n’y avait de civilisations brillantes que dans l’extrême nord (Nabatéens) et l’extrême sud (Sabéens).
il est vrai que quand on regarde le niveau des énarques censés etre l’elite de la nation (b lemaire e. borne…etc on peut craindre le pire pour nous autres pauvres mortels !😆
On fabrique les crétins à la chaîne via « l’éducation nationale » et il est fort possible que le 100% au bac sera de mise prochainement et la crétinerie tiendra le haut du pavé. Ajoutons-y un autre aspect des choses apparemment pas abordé dans le bouquin, à savoir notre « bouffe » car il existe bien une diététique du cerveau. Le contraire serait bien étonnant, le cerveau c’est de la matière organique soumis à des contraintes organiques comme un bout de bras ou un anus !
Aujourd’hui , l’important c’est l’éducation à la sexualité ( cf.AURORE BERGE, ministrre !)
Bonjour,
Pour info, la boîte crannienne de néandertal était plus grosse que la nôtre. Le qi étant proportionné à la taille du cerveau en moyenne, apparemment la civilisation nuit à l’intelligence… Trop de civilisation tue la civilisation.
Cdt.
M.D
La baisse de niveau est évidente en particulier dans les disciplines scientifiques faisant appel à un minimum de culture « mathématique ». Ceux qui ont ces formations sont mieux rémunérés dans les entreprises de technologie et désertent les salles de classes. Dans le même temps le métier d’enseignant s’est donc féminisé pour des raisons de commodités sociales. Sans remettre en cause les compétences des femmes sur le fonds des diverses disciplines enseignées il y a besoin dans les établissements scolaires d’autorités viriles qui en imposent naturellement aux petits cons qui veulent jouer aux caïds. Dans une société contaminées par le néoféminisme et le wokisme rampant c’est devenu mission impossible.
La phenylalanine qui est presente dans tous les produits light/diet provoque des retardations mentales chez les enfants..C’est un phenomene bien connu des geneticiens..
Savons nous encore innover inventer être génial ? L’internet vous ouvre les détails des inventions géniales tellement trop géniales qu’elles sont immédiatement achetées par des grands groupes pour les mettre au coffre. Afin que celles-ci ne dérangent pas l’ordre de productivité établie. comme dans la santé et nos maladies incurable et souvent de petits laboratoires trouvent des solutions naturelles qui dérangent la Big Pharma. Donc on bride l’innovation et les inventions qui dérangent jusqu’à ce que la convergence simultanée se mette à innover en masse et demande donc le changement. Cela prend du temps car des inventions dérangeantes sont ainsi bloquées 10 à 12 ans pour rentabiliser les investissements dépassés en ingéniosité. D’où le déclin de toute société civilisée victime de l’économie de rentabilité au profit d’une autre société plus innovante.
@ loic ruello Oui, vous avez raison, surtout le niveau intellectuel des députés LFI.
Madame Ersilia Soudais, députée LFI, a annoncé qu’elle allait déposer une proposition de loi pour une mesure PRIORITAIRE en ces temps de crise financière et politique: le respect des animaux liminaires de façon à « cohabiter en harmonie avec les rats et les pigeons »
Non, vous ne rêvez pas ! On se demande qui a pu voter pour cette caricature, ce qui montre le niveau intellectuel de certains électeurs. Quand à une certaine Mathilde Panot (LFI) qui défend bec et ongles la cause des terroristes islamistes et qui brandit le drapeau palestinien, elle ne sait pas où se trouve le Jourdain. Mais qui donc veut mettre aux manettes de la France de pareilles bourriques?
Le QI est héréditaire en partie mais se structure aussi dès les premiers temps de la petite enfance. ET les parents qui sont à même d’amener les enfants à une réflexion structurées auront des enfants plus aptes à progresser dans tous les domaines. Emettre des hypothèses, analyser, déduire, chercher l’erreur, énoncer ou comprendre un problème sont autant de disciplines du cerveau que l’école rejette depuis 50 ans de socialisme car jugées « élitistes » et non « inclusives ». Pendant ce temps, les universités Russes et Chinoises se structurent pour détecter l’intelligence, faciliter l’apprentissage des concepts de haut niveau, favoriser les carrières et la rémunération des chercheurs. En France, un chercheur reste souvent à un peu plus du SMIC dans un labo miteux dont il doit payer les fournitures.