Pourquoi il ne faut jamais demander des conseils médicaux à une IA (et 9 autres choses à ne jamais partager avec des chatbots)

Les chatbots, bien qu’efficaces pour répondre à de nombreuses questions, ne sont pas sans risque. Experts et professionnels mettent en garde contre la tentation de partager des informations personnelles, particulièrement sensibles, avec ces assistants virtuels alimentés par l’intelligence artificielle.

Les limites des chatbots pour des conseils médicaux

Selon une étude récente de la Cleveland Clinic, un Américain sur cinq a demandé des conseils médicaux à une intelligence artificielle. En parallèle, une enquête de Tebra révèle que 25 % des Américains préféreraient consulter un chatbot plutôt qu’un thérapeute. Cependant, ces pratiques sont fortement déconseillées.

Les chatbots comme ChatGPT ne sont pas conformes à la loi américaine sur la portabilité et la responsabilité des assurances santé (HIPAA), ce qui signifie qu’ils ne garantissent pas la confidentialité des données médicales. Les experts insistent : ces outils ne doivent pas être utilisés dans un cadre clinique, ni pour résumer des notes de patients, ni pour accéder à des informations sensibles.

Données personnelles : un risque élevé

Il est crucial d’éviter de partager des informations sensibles, telles que :

  • Identifiants de connexion.
  • Coordonnées personnelles (nom, adresse, numéro de téléphone).
  • Données financières ou réponses à des questions de sécurité.
  • Numéros de carte bancaire ou de passeport.

Les acteurs malveillants pourraient exploiter ces données si elles tombent entre de mauvaises mains. Transmettre des informations sensibles liées à votre entreprise est également une erreur majeure. Par exemple, charger un document professionnel dans un chatbot pour en obtenir un résumé peut entraîner la fuite de données confidentielles, de secrets commerciaux ou d’informations stratégiques, comme la date de lancement d’un produit ou les salaires des employés.

Conseils pour interagir en toute sécurité avec une IA

Si vous devez absolument poser des questions spécifiques, voici quelques recommandations pour limiter les risques :

  1. Évitez tout détail personnel : supprimez ou remplacez vos informations sensibles par des termes génériques ou des astérisques.
  2. Ne partagez pas de contenu explicite ou illégal : ces informations pourraient être enregistrées ou utilisées contre vous.
  3. Respectez la vie privée des tiers : n’intégrez pas d’informations concernant d’autres personnes dans vos requêtes.

Bien que les chatbots soient des outils puissants pour fournir des réponses rapides et générales, il est impératif de faire preuve de prudence. Les données que vous partagez avec eux peuvent être exploitées, enregistrées ou compromises. En cas de doute, tournez-vous vers des professionnels qualifiés, particulièrement pour des questions de santé ou des besoins nécessitant une confidentialité absolue.

Crédit photo : Pixabay (cc)
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4 réponses à “Pourquoi il ne faut jamais demander des conseils médicaux à une IA (et 9 autres choses à ne jamais partager avec des chatbots)”

  1. etienne boutonnet dit :

    Il est pourtant prouvé que les diagnostiques électroniques sont beaucoup plus fiables que ceux des médecins. La médecine est à 99% une question de mémoire, donc de base de données. Chaque affection a ses caractéristiques et le recoupement de celles-ci donne le diagnostique et le diagnostique donne à son tour le traitement. Avec la complexification de la médecine, le cerveau humain est dépassé et seule des machines pourront, à l’avenir, donner de bons diagnostiques.

  2. alienor dit :

    ce monde qui arrive est très très préoccupant !

  3. sympathisant44 dit :

    Il est possible que l’IA permette de faire des diagnostics très sûrs. On sera toutefois rassuré si ces diagnostics sont ensuite exmaminés et validés par un médecin.

    Quant au partage des informations (objet de l’article), c’est évidemment inquiétant.
    Je suis souvent effaré par le nombre des « partenaires » avec lesquels chaque site web va partager ses données. Pour le voir, il faut lire les conditions générales, surtout celles liées aux cookies.
    On trouve presque toujours autour de 160 « partenaires ». Sur certain sites, on peut décocher la case de chacun, sauf pour quelques-uns, obligatoires.

    Comme le dit l’article, il ne faut pas partager des données sensibles !

  4. Raymond Neveu dit :

    Je souscris pour les données sensibles car les ordures commerciales sont à l’affut et comme c’est l’Ordure Yankee qui domine…méfiance! Widget/ Microsoft veut savoir où je suis exactement pour mon bien quand je consulte la météo…mais qu’est-ce que cela peut lui foutre? Tout va filer dans des mémoires de ces salauds de Yankees on se souvient d’Orwell…une dictature purito-satanique dont le dernier succès est la guerre en Ukraine, et en Géorgie qu’est-ce que les porcs de la CIA ont encore fomenté??? Surveiller et faire du fric!

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