Face à une surpopulation carcérale chronique et à une justice souvent perçue comme inefficace, le nouveau ministre de la Justice, Gérald Darmanin, entend réformer en profondeur le système pénitentiaire français. Inspiré par le modèle néerlandais, il propose de rendre systématiques l’exécution rapide et effective des courtes peines, une mesure soutenue par Béatrice Brugère, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats FO, et François Bayrou, Premier ministre. Une réforme qui suscite déjà de nombreux débats.
Le modèle néerlandais : des peines courtes pour des effets dissuasifs
Aux Pays-Bas, la mise en place de peines courtes mais rapidement exécutées a permis de réduire de moitié la population carcérale entre les années 2000 et 2020. Ce modèle repose sur des jugements rapides, des peines allant de quelques jours à quelques semaines, et un processus de réhabilitation incluant parfois un suivi psychiatrique.
Selon Béatrice Brugère, ce système offre une réponse pénale « rapide et crédible », particulièrement adaptée aux primo-délinquants. Aux Pays-Bas, on incarcère deux fois plus, mais les prisons se vident grâce à une meilleure gestion des flux . Une telle approche permet de briser les parcours délinquants tout en prévenant la récidive, un enjeu majeur en France où les alternatives aux courtes peines sont souvent jugées inefficaces.
François Bayrou : pour des jugements rapides et des peines réellement exécutées
Le Premier ministre, François Bayrou, partage cette vision et plaide pour une justice plus efficace. « Des millions de Français ont le sentiment qu’on ne les protège pas », a-t-il déclaré, en pointant du doigt les problèmes d’inexécution des peines en France. Il propose de s’inspirer du modèle néerlandais en adoptant des jugements rapides et des peines courtes, réellement exécutées. « La prison, c’est l’école des trafics et des réseaux », précise-t-il, soulignant la nécessité d’un meilleur équilibre entre sanction et réhabilitation.
En France, les courtes peines, définies comme inférieures à six mois, sont souvent aménagées sous forme de bracelet électronique, de semi-liberté ou de travaux d’intérêt général. Cependant, selon le ministère de la Justice, 60 % des courtes peines ont été exécutées en prison sans aménagement en 2024. Pour systématiser l’exécution de ces peines, Gérald Darmanin devra modifier la loi de 2019 qui impose des aménagements automatiques pour les peines inférieures à six mois.
Le ministre de la Justice souhaite également obtenir un budget accru pour répondre aux besoins logistiques et humains d’une telle réforme. L’Association nationale des juges de l’application des peines alerte sur le manque de moyens, qui limite souvent la prise en charge des détenus et complique leur réinsertion, augmentant ainsi les risques de récidive.
Bien que le modèle néerlandais soit salué pour son efficacité, il suscite aussi des critiques. Certains estiment qu’il pourrait être perçu comme laxiste, notamment pour des délits mineurs ou des infractions liées à la consommation de drogues. L’efficacité de ce modèle dépendra de sa mise en œuvre concrète, mais il offre une piste prometteuse pour réconcilier justice pénale et efficacité carcérale même si néanmoins, les causes de tous ces maux ne sont toujours pas dévoilées et combattues par les responsables politiques.
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6 réponses à “Vers un « choc carcéral » en France : l’inspiration du modèle néerlandais des courtes peines ?”
Gérard Darmanin, petit fils de Berbère, toujours prêt à s’intégrer à toutes les sauces politiques, proche de Macron pour « diverses raisons », mais on ne le dit pas, ne fera certainement pas mieux que ses prédécesseurs.
Sincèrement, que peut-on ajouter d’autre ?…
Darmanin va préparer sa candidature pour 2027, pour le reste, ce sera comme ça peut…..à la va comme je te pousse…..on a perdu toutes nos illusions….
Avant de mettre en oeuvre cette démarche « révolutionnaire », encore faudrait-il qu’il y ait des places en prison et que le Syndicat de la magistrature cesse de sévir…
Autant dire que c’est « mission impossible » car le système est pourri jusqu’à l’os.
Soyons sérieux, j’écoute la juge Brugère bien aimable mais elle noie le poisson…la nullité des juges, leur lâcheté, leur pourriture ben c’est la faute de tout, des autres, des Institutions mais pas des juges…l’immonde Caste des juges s’auto protège…BASTA!!! Retour à la justice seigneuriale à défaut à ce brave vieil homme choisi comme juge de Paix pour sa sagesse et sa justice mais point de politique surtout de gôche matinée de wokisme! Sinon retour à la règle des Anciens Oeil pour Oeil Dent pour Dent!
tout condamné devrait passer par la case prison! en arizona un shérif avait ouvert un camp de toile, pas de maman, pas d’internet, pas de tabac, pas de rien! il parait que la récidive dans son comté était en décroissance prodigieuse
Du foutage de gueule. Les mecs en taule pour de courtes peines vont être logés et nourris aux frais du contribuable et sortir hilares en faisant un doigt d’honneur. Ce qu’il faut ce sont des « travaux obligatoires ». Non, non !.. pas éplucher des patates ou passer le balai. Il faut leur foutre entre les mains une pelle et une pioche et les faire bosser 8h. par jour sous haute surveillance. Et si tu veux pas bosser pain sec et eau claire. Et si tu fais la grève de la faim, on prépare ta caisse de mort. Trravaille et ferme-là, jusqu’au paiement de ta dette.
Darmanin n’a pas assez de couilles comme tous les autres.