Nous avons évoqué récemment le livre Ireland Under Communism, écrit par Brian Nugent, un irlandais qui, comme de nombreux autres depuis quelques années, a ouvert les yeux sur la situation de son pays et surtout, sur sa profonde transformation. NOus vous proposons de découvrir ci-dessous l’interview que nous avons réalisé de lui, sachant que son ouvrage, peut se commander ici, mais n’est pas traduit (pour le moment) en français.
Brian Nugent est originaire d’une région rurale près de Loughcrew dans le Co. Meath, en Irlande, et a fait ses études au St Finian’s College de Mullingar et à l’University College de Dublin, où il a obtenu un B.A. (Hons.) en histoire et en économie. Il a travaillé pendant de nombreuses années dans une ferme, et a réalisé des recherches historiques approfondies qui, associées à des recherches en politique et en théologie, lui ont permis d’écrire 14 livres.
Breizh-info.com : Votre livre soutient que l’Irlande moderne présente des traits caractéristiques d’un État communiste. Quels sont les principaux éléments qui vous amènent à cette conclusion, et comment définissez-vous le communisme dans le contexte irlandais actuel ?
Brian Nugent : Cela s’inscrit dans une réflexion de long terme. Mon premier ouvrage, Orwellian Ireland, s’inspirait en partie de Stasiland, un livre décrivant l’Allemagne de l’Est sous le communisme et ses agences de renseignement tout-puissantes. Je voyais des parallèles avec des agences très puissantes et impitoyables opérant ici, notamment les agences britanniques pendant les Troubles.
En général, les institutions et politiques modernes irlandaises ressemblent souvent à celles des régimes communistes. Par exemple :
- L’idée de remplacement de population, qui rappelle aussi la politique britannique des plantations en Irlande.
- Un parlement de façade où des débats artificiels sont diffusés par les médias d’État tout en obéissant discrètement aux institutions internationales (comme le Pacte de Varsovie pour l’Europe communiste).
- Et la guerre contre la religion.
Breizh-info.com : Dans votre analyse des coûts du logement et des transports, vous soulignez l’impact de la bureaucratie étatique. Voyez-vous des parallèles avec d’autres exemples historiques ou contemporains de sur-réglementation ?
Brian Nugent : Oui, cela rappelle les États communistes où les citoyens se plaignaient de la « nomenklatura », une bureaucratie invisible mais omniprésente. L’Irlande moderne en est très proche, avec des réglementations complexes et des taxes élevées qui entravent toutes les initiatives.
Cette élite se traite également très bien : salaires et avantages généreux pour les politiciens, la police, les universitaires (largement financés par l’État) et les médias dominants. Cela donne l’impression d’un pays riche, mais pour de nombreux citoyens, c’est un pays au coût de vie élevé où beaucoup survivent avec des salaires modestes. Par exemple, en 2013, le secrétaire général de l’Irish Farmers Association gagnait un salaire de 535 000 €, alors que les agriculteurs irlandais à temps plein rapportaient en moyenne 20 000 €.
De plus, les ONG en Irlande, prétendument indépendantes, sont souvent financées ou contrôlées par l’État. Par exemple, avant la légalisation de l’avortement en 2018, de nombreuses ONG pro-avortement ont reçu des subventions publiques, contrairement aux groupes anti-avortement. Cela montre comment l’État peut manipuler l’opinion publique.
Breizh-info.com : Vous évoquez l’immigration massive comme un facteur de transformation de l’identité irlandaise. Comment évaluer l’équilibre entre identité nationale et politiques globalistes ? Quelles solutions proposez-vous pour préserver la culture irlandaise ?
Brian Nugent : L’Irlande subit une attaque majeure contre sa culture et, dans certains cas, contre son peuple. Dans des endroits comme Dublin, on peut passer une journée sans rencontrer un Irlandais. Le gouvernement propose même des maisons gratuites sur des îles préservant la culture irlandaise à des étrangers, alors que les Irlandais font face à une crise du logement.
La seule solution viable est un retour massif des immigrés dans leurs pays d’origine. Cependant, sous le régime actuel, cela semble impossible. Au contraire, des politiciens comme l’ancien ministre Roderic O’Gorman attirent délibérément plus de migrants.
Breizh-info.com : Vous discutez de l’influence des globalistes sur la souveraineté locale. Quels sont les éléments les plus convaincants pour soutenir l’idée d’une coordination mondiale impactant l’Irlande ?
Brian Nugent : L’exemple de la gestion du Covid-19 est parlant. Cette réponse uniforme face à une maladie comparable à la grippe ne peut s’expliquer que par une coordination globale.
Breizh-info.com : Votre livre aborde l’utilisation des technologies avancées et du contrôle mental. Comment ces éléments interagissent-ils avec les formes traditionnelles de gouvernance ?
Brian Nugent : Ces technologies sont utilisées par ce que l’on appelle parfois « l’État profond », particulièrement dans des pays comme les États-Unis. Elles restent largement ignorées ou minimisées, même si leur impact sur les populations est considérable.
Breizh-info.com : Les protestations contre l’immigration de masse montrent une résistance populaire. Quel impact ces mouvements pourraient-ils avoir sur les politiques irlandaises à long terme ?
Brian Nugent : Bien que minoritaires, ces résistances sont inspirantes. Des camps de protestation ont été érigés dans tout le pays pour s’opposer aux centres pour migrants. Cependant, la plupart ont été démantelés par l’État.
L’impact à long terme réside dans un changement d’attitude : de plus en plus d’Irlandais, notamment des classes populaires, voient l’immigration de masse comme une menace existentielle. Cela pourrait marquer un tournant, bien que l’État tente de minimiser cette opposition.
Breizh-info.com : Vous évoquez l’ignorance des citoyens face aux dangers globaux. Quel rôle jouent l’éducation et les médias dans cette ignorance, et comment peut-on y remédier ?
Brian Nugent : En Irlande, l’éducation est de plus en plus politisée, tandis que les médias traditionnels servent largement les intérêts de l’État. Heureusement, des alternatives émergent via des plateformes comme Twitter ou Telegram, où le contrôle narratif de l’État est régulièrement défié.
Breizh-info.com : Quels sont les défis et tournants clés pour l’avenir de l’Irlande en termes de souveraineté, culture et gouvernance ?
Brian Nugent : Le véritable champ de bataille est celui des idées. Les élections en Irlande sont désormais corrompues, laissant peu d’espoir aux nationalistes. Cependant, un renouveau religieux pourrait tout changer. Si l’Irlande retrouve sa foi, elle pourrait regagner sa souveraineté et sa force culturelle, comme elle l’a fait tant de fois par le passé.
Propos recueillis par YV
Photo : DR
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3 réponses à “Brian Nugent (Ireland under communism) : « De plus en plus d’Irlandais, notamment des classes populaires, voient l’immigration de masse comme une menace existentielle » [Interview]”
a entendre cette personne on a l’impression de voir notre propre extinction !
Comme le dit loic ruello, on pourrait se croire chez nous. À quelque chose près dans ce texte, si vous remplacez Irlande et irlandais par France et français on y est.
Oui, à lire loic ruello & Hadrien Lemur, on est en pays de connaissance …
Le côté positif que demontre cet article, c’est la vision claire et nette d’une majorité de la population Irlandaise qui réalise le danger aux portes de la Nation.
Juste un mot de plus : Françaises, Français, preenz de la graine !!!…