Le 15 décembre dernier, dans le village de Scrignac, l’association Mignoned Feiz ha Breizh a organisé une journée de commémoration en l’honneur de l’abbé Perrot, grande figure du catholicisme breton et défenseur acharné de l’identité bretonne. Malgré une météo fraîche, les participants se sont rassemblés pour rendre hommage à cet homme assassiné en 1943, ainsi qu’à d’autres personnalités ayant marqué l’histoire de la Bretagne.
Un temps de recueillement empreint d’émotion
La journée a débuté à la chapelle Koad Kev par un moment de prière, dirigé par Tepod Guillemot. Les cantiques bretons interprétés par Katell et Tomaz ont apporté une profondeur supplémentaire à cet hommage. Les participants se sont ensuite rendus sur la tombe de l’abbé Perrot, avant de se retrouver à la Croix Rouge, lieu où il fut assassiné. Là, des discours ont rappelé son engagement indéfectible pour la Bretagne, ainsi que le sacrifice de figures comme Luce Loyant et Alan Viaouet, récemment disparus.
Un poème poignant d’Anjela Duval, dédié à l’abbé Perrot, a été lu, soulignant le lien indissociable entre foi et identité bretonne, deux valeurs centrales de l’association.
Une tradition vivante et des projets pour l’avenir
Après ces instants de mémoire, un pique-nique a réuni les participants dans une ambiance conviviale. La journée s’est terminée par une réflexion sur les futurs projets de l’association, notamment la préparation de la prochaine commémoration prévue le 14 décembre 2025, avec une messe déjà annoncée. Le voyage initialement prévu à l’île de Groix pour honorer Yann-Ber Kalloc’h et Alan Raude a été reporté à l’année prochaine.
Les membres de Mignoned Feiz ha Breizh ont profité de cet événement pour rappeler l’importance de préserver les racines bretonnes face aux défis actuels. Des critiques ont été formulées à l’encontre des politiques nationales perçues comme tentant d’effacer l’identité bretonne. La question de la rénovation des chapelles et églises locales, souvent laissées à l’abandon faute de financements, a également été abordée, soulignant une opposition marquée entre le centralisme parisien et les besoins des territoires bretons.
L’hommage à l’abbé Perrot n’est pas simplement un regard vers le passé, mais une affirmation de la volonté de perpétuer une culture bretonne riche, unifiée autour de sa foi et de ses traditions.
Photo : DR
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