Le 29 novembre dernier, ONU Info publiait un article qui affirmait que 90 % des femmes empruntant la route migratoire méditerranéenne sont violées durant le trajet. Un pourcentage basé sur les conclusions d’un rapport de L’UNHCR que nous avions déjà relayé ici. Mais, au-delà du constat aussi dramatique que notoire, les manquements évoqués autour du phénomène sont pour le moins surprenants.
Qui ne s’est pas ému devant les images de ces bébés rescapés de quelque naufrage aux portes de l’Europe ? Fixée sur les images transmises par les médias, notre pensée s’arrête le plus souvent à cet instant, sans envisager que l’enfant est, dans la plupart des cas, le fruit d’une violence sexuelles.
« Les femmes réfugiées et migrantes qui empruntent les routes vers la Méditerranée continuent de signaler qu’elles sont victimes de violences et d’exploitation sexuelles, d’esclavage et de traite d’êtres humains. Les organisations humanitaires estiment que 90 % d’entre elles sont violées. »
« Plus de 60 millions de femmes et de filles dans le monde, déplacées de force ou apatrides, sont confrontées à des risques élevés de violence basée sur le genre (VBG), mais le financement des services vitaux pour les soutenir fait cruellement défaut, a déclaré vendredi l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR.
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L’agence craint que sans financement adéquat, des millions de femmes et de filles déplacées de force ne puissent pas accéder aux services essentiels l’année prochaine. »