Quand Thomas Portes et Raphaël Arnault (LFI) défendent « Gino », un antifa accusé d’attaque et de lynchage au marteau en Hongrie

On voit toutes les contradictions de l’extrême gauche en quelques heures sur X.

D’un côté, Thomas Portes, député LFI « antifa », qui s’étouffe et s’indigne face à un tag perpétré (visiblement par un adolescent ou un adulte au QI limité) sur la résidence secondaire de Jean-Luc Mélenchon et de l’autre, la même journée, la participation à un rassemblement de soutien à « Gino », un antifa soupçonné d’avoir participé à une attaque et à un lynchage à coup de marteau et de matraque téléscopique en Hongrie, en 2023. On vous explique.

Le 18 décembre 2024, ces deux députés de La France Insoumise ont suscité une vive polémique en participant à une manifestation en soutien à Rexino Arzaj, dit « Gino ». Cet activiste antifa d’origine albanaise, actuellement détenu à la prison de Fresnes, est poursuivi pour des attaques violentes à Budapest en février 2023. Ces événements, qualifiés de tentatives de meurtre par les autorités hongroises, soulèvent des questions sur l’engagement de certains élus français en faveur de militants controversés.

Des attaques ciblées au marteau à Budapest

En février 2023, au centre de Budapest, plusieurs attaques brutales ont été recensées en une journée. Un groupe d’antifas aurait ciblé des personnes qu’ils soupçonnaient d’être nationalistes – alors que se tenait le même jour un rassemblement appelé « Day Of Honor » (voir plus bas), un évènement commémorant une victoire germano/hongroise sur les soviétiques durant la Seconde guerre mondiale, évènement interdit par les autorités hongroises ces dernières années, contrairement à ce qu’affirme la presse française d’ailleurs.

On a ainsi vu un homme attaqué en pleine rue (sans doute identifié par des vêtements ou une coupe de cheveux, comme savent le faire les « antifas » tolérants) avec des matraques et des marteaux avant d’être laissé pour mort. Parmi les accusés figure Rexino Arzaj, arrêté en France après avoir fui l’Italie où il résidait. Également impliqués, plusieurs autres militants antifas ont été arrêtés ou extradés, à l’instar de l’Italienne Ilaria Salis, devenue députée européenne (extrême gauche) et protégée par son immunité parlementaire. Le journaliste Andy NGo avait à l’époque fait un focus sur cette affaire.

Malgré la gravité des accusations, le soutien de la mouvance antifa française à « Gino » reste fort. Plus surprenant encore, La France Insoumise (LFI) a officiellement publié un communiqué en sa faveur, critiquant la possible extradition de Rexino Arzaj vers « la Hongrie de Viktor Orbán ». Les députés LFI, qui siègent au Parlement européen aux côtés d’Ilaria Salis, dénoncent un procès qu’ils estiment politique. Ce soutien va jusqu’à une manifestation publique où deux élus du mouvement ont réclamé la libération de l’accusé, arguant de l’injustice du système hongrois.

Les arguments des défenseurs

L’eurodéputée Ilaria Salis, accusée dans la même affaire, a publiquement exprimé son soutien à Rexino Arzaj. Sur les réseaux sociaux, elle a décrit ce dernier comme un « compagnon, un ami et un frère », tout en dénonçant le « racisme systémique » et la répression politique en Hongrie. Elle estime qu’un procès équitable n’y est pas possible et appelle à la mobilisation internationale pour empêcher l’extradition.

Cette posture est également relayée par des avocats italiens, qui arguent du risque de « traitements inhumains » en cas d’extradition vers la Hongrie. Pourtant, des extraditions similaires ont déjà eu lieu, comme celle de l’Allemande Maja T., extradée en juillet 2023, et actuellement détenue à Budapest.

La possible extradition de Rexino Arzaj vers la Hongrie pourrait avoir des répercussions au sein du Parlement européen. En effet, si la France juge les accusations hongroises légitimes, cela pourrait affaiblir la position d’Ilaria Salis et inciter les eurodéputés à lever son immunité parlementaire. Cette décision ouvrirait la voie à une reprise des poursuites contre elle en Hongrie.

On vous laisse découvrir le reportage du média d’extrême gauche Blast sur l’affaire en question

Les critiques envers le soutien de LFI à Rexino Arzaj se multiplient. Alors que les accusations contre le militant incluent des actes de violence graves, ce positionnement soulève des interrogations sur les priorités et valeurs de certains élus. Défendre un individu poursuivi pour ce qui s’apparente à des tentatives de meurtre interpelle.

Au-delà du cas individuel de Rexino Arzaj, cette affaire reflète des tensions croissantes sur le rôle et la responsabilité des élus français dans des dossiers judiciaires internationaux. Soutenir un militant accusé de violences graves, au nom de la lutte contre l’extrême droite, soulève des débats sur la limite entre engagement politique et complicité morale.

Alors que le tribunal de Paris doit statuer en janvier 2025 sur l’extradition de Rexino Arzaj, cette affaire pourrait devenir un point de friction majeur entre la France et la Hongrie. Elle met également en lumière les liens complexes entre les mouvements antifas et certains représentants politiques, et interroge sur les valeurs que ces derniers choisissent de défendre. D’un certain côté, des Raphaël Arnault ou Thomas Portes, qui ont toujours soutenu l’antifascisme radical comme une partie des députés LFI, sont droits dans leurs bottes et assument publiquement leur idéologie. De l’autre, les citoyens de ce pays sont en droit de ne pas laisser ces gens voter des lois et décider de l’utilisation de l’argent public dans le pays.

Sur les réseaux sociaux en tout cas, les commentaires sont révélateurs concernant les prises de position de ces députés. « On parle bien du Gino qui a tenté de tuer un homme en le massacrant à la matraque télesco ? C’est une blague ? Le type a tenté de tuer quelqu’un et nos députés sont en train d’organiser un rassemblement de soutien ? » s’interroge Alice Cordier, porte-parole de Némésis. « Ce sont tes amis et ceux que tu défends qui sont les criminels qui empêchent le vivre ensemble que tu prônes. Tu es donc là personne que tu combats je t’invite à consulter un psychologue ou faire un travail sur toi même c’est parfaitement normal tu n’a pas à avoir honte » indique Jérémy Le Troadec.

Pour en savoir plus à ce sujet, voir l’article de l’Observatoire des violences politiques, ici : https://www.observatoire-violences.fr/articles/un-antifa-italien-sous-mandat-darret-europeen-pour-des-violences-commises-en-hongrie-arrete-en-france

Le « Day of Honour » en Hongrie : qu’est ce que c’est ?

Le « Day of Honour » (Journée de l’Honneur) est une commémoration annuelle qui a lieu en Hongrie, plus précisément à Budapest, pour rendre hommage à une tentative de percée militaire des troupes nazies et des forces hongroises en 1945. Ce moment historique, survenu lors du siège de Budapest à la fin de la Seconde Guerre mondiale, est devenu un symbole pour les groupes de la droite radicale en Europe.

Origines historiques : le siège de Budapest

Entre décembre 1944 et février 1945, Budapest fut le théâtre d’un siège sanglant orchestré par l’Armée rouge et les forces roumaines. Cet encerclement, qui visait à prendre le contrôle stratégique de la capitale hongroise, entraîna des combats intenses, marqués par des pertes massives et des conditions humanitaires catastrophiques. Plus de 38 000 civils perdirent la vie. À cela s’ajoutèrent les décès de 29 500 soldats hongrois et allemands.

En février 1945, Budapest était encerclée par l’Armée rouge. Les troupes allemandes et hongroises, confrontées à une défaite imminente, tentèrent une percée désespérée pour échapper à l’encerclement.  Cette opération militaire, connue sous le nom de « Percée de Buda », fut un échec retentissant. Sur les 28 000 soldats qui tentèrent de s’échapper, seule une fraction y parvint. Les pertes humaines furent immenses, et l’événement reste marqué par des violences atroces commises à l’encontre des civils.

Le « Day of Honour » a évolué pour devenir un rendez-vous annuel pour des groupes d’extrême droite et néonazis assumés venus de toute l’Europe. Ils utilisent cette date pour rendre hommage aux soldats allemands et hongrois impliqués dans cette percée. Parmi les participants figurent des organisations comme Blood and Honour, le Nordic Resistance Movement, ou encore des groupes locaux tels que Legio Hungaria.

En 2024, les autorités hongroises (et comme depuis 2017) ont de nouveau interdit l’événement – qui se tient désormais hors de l’espace public – invoquant des risques pour l’ordre public et la propagation d’idées extrémistes. Cette décision, appuyée par la Cour suprême hongroise, s’inscrit dans une volonté de limiter l’impact symbolique et politique de ce rassemblement.

Crédit photo : DR
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3 réponses à “Quand Thomas Portes et Raphaël Arnault (LFI) défendent « Gino », un antifa accusé d’attaque et de lynchage au marteau en Hongrie”

  1. marco dit :

    Antif ,,orweilien ,,des SA SS ,staliniens authentiques

  2. loic ruello dit :

    peut on considéré la lfi comme un groupe politique ou bien comme des délinquants au q.i. a un chiffre perso je pencherais pour la 2 eme version !

  3. Gaï de Ropraz dit :

    Afin de faire court, je dirais simplement que Loic Ruello pose la bonne question et le souligne : La LFI est bien loin d’être un parti politique. Au contraire, c’est tout juste un ramassis d’imbeciles portant une ame d’assassins… et jamais seuls, mais toujours en groupe (C’est plus sûr et plus Mieux comme dirait l’autre …) !

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