L’impact de l’immigration sur le système de santé français suscite des interrogations croissantes, tant sur le plan financier que sur celui de la saturation des services de soins. Une récente analyse de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID), relayée par Le Figaro, met en lumière les défis posés par les dispositifs de prise en charge sanitaire des étrangers en France, en particulier pour les immigrés en situation irrégulière.
Une « dette de santé » en expansion
Depuis plusieurs années, les données disponibles montrent que les immigrés, notamment ceux en situation irrégulière, consomment proportionnellement davantage de soins que la population générale, tout en contribuant moins au financement du système. Le phénomène du « healthy immigrant effect », qui suggère que les immigrés sont initialement en meilleure santé, semble s’atténuer rapidement en France, où de nombreux facteurs de vulnérabilité sont observés : prévalence accrue de maladies graves comme l’hépatite B, la tuberculose ou le diabète, et forte proportion de troubles de santé mentale.
Selon l’OID, la structure de l’immigration en France, marquée par un faible taux d’emploi et un niveau de pauvreté élevé (supérieur de 25 points pour les immigrés africains par rapport aux natifs), accentue cette pression sur les finances publiques et sur les filières médicales déjà en tension.
L’aide médicale d’État et les titres de séjour pour soins : des dispositifs sous tension
Deux mécanismes particulièrement décriés concentrent cette problématique : l’aide médicale d’État (AME) et les titres de séjour pour soins. L’AME, qui permet une prise en charge intégrale des soins pour les immigrés en situation irrégulière, a vu son coût tripler en vingt ans pour atteindre 1,2 milliard d’euros en 2024, avec près de 500 000 bénéficiaires.
Le titre de séjour pour soins, quant à lui, constitue une exception française, permettant à des étrangers malades d’obtenir un droit de séjour si les traitements nécessaires ne sont pas disponibles dans leur pays d’origine. Cependant, ce dispositif, souvent critiqué pour son opacité, suscite des abus documentés. Par exemple, une proportion significative de patients en dialyse ou en chimiothérapie pris en charge dans ce cadre relève d’une « migration pour soins », selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales.
Une pression insoutenable sur l’offre de soins
Les conséquences de ces dispositifs vont au-delà des coûts financiers. L’OID alerte sur la saturation de filières médicales clés, notamment la pédiatrie, la psychiatrie et les greffes d’organes, aggravant les « pertes de chances » pour les patients français. En 2022, alors que le temps d’attente médian pour une greffe de rein était de 2,5 ans, 1 740 demandes de titres de séjour pour soins concernaient des insuffisances rénales chroniques, illustrant l’impact direct de cette pression sur les infrastructures sanitaires.
Face à ces constats, la question d’une refonte des dispositifs de prise en charge des étrangers malades s’impose. L’OID recommande une régulation plus stricte et une évaluation rigoureuse des besoins réels pour éviter les abus et garantir un accès équitable aux soins pour tous. L’équilibre entre humanité et soutenabilité financière reste un défi majeur pour le système de santé français.
Si les chiffres et les analyses interpellent, la mise en œuvre de solutions repose sur une volonté politique forte d’autant plus que par ailleurs, les Français sont de plus en plus lésés et de moins en moins bien soignés. Alors que le débat sur l’immigration et la santé reste souvent éclipsé, l’urgence de réformer ces dispositifs apparaît essentielle pour préserver la solidarité nationale et garantir la pérennité de l’offre de soins.
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Une réponse à “Immigration et système de santé : une pression insoutenable sur la solidarité nationale”
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