Le Vendée Globe 2024-2025 continue de captiver les passionnés de voile avec ses rebondissements et ses performances remarquables. À mi-parcours, le skipper vendéen Sébastien Simon a pris la tête du classement, une prouesse d’autant plus impressionnante qu’il doit composer avec un bateau asymétrique depuis la casse de son foil tribord.
Un leader combatif malgré les obstacles
Après 37 jours de course, Sébastien Simon s’est hissé en tête ce mardi 17 décembre. Le skipper de Groupe Dubreuil, âgé de 34 ans, a compensé les pertes de vitesse liées à la casse de son foil tribord survenue le 7 décembre. Cette défaillance technique a réduit de 30 % le potentiel de vitesse de son monocoque en bâbord amures. Malgré cela, il s’est maintenu dans les premières positions avant de dépasser ses concurrents grâce à une trajectoire particulièrement efficace.
Entré dans l’océan Pacifique le 13 décembre, Sébastien Simon a dû faire face à des conditions de navigation éprouvantes, notamment après avoir été temporairement doublé par Yoann Richomme. Mais loin de se décourager, il a su rebondir. Profitant d’un bord tribord de 2000 milles nautiques (environ 3700 kilomètres), le skipper a retrouvé un bateau à 100 % de ses capacités et accéléré sa progression vers le point Nemo, la zone océanique la plus éloignée de toute terre.
Un défi humain et technique
Le Vendée Globe n’est pas qu’une épreuve sportive, c’est également un défi humain. Sébastien Simon a évoqué les difficultés inhérentes à cette course en solitaire : fatigue, alimentation irrégulière et gestion d’un rythme décalé par les fuseaux horaires. Pourtant, le moral reste solide.
L’objectif du skipper est clair : franchir la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne. Et, si possible, passer le cap Horn autour de Noël, une performance qui serait en avance sur le record établi par Armel Le Cléac’h.
Avec plus de 12 000 milles parcourus depuis le départ, Sébastien Simon voit désormais « la maison plus proche de l’étrave que du tableau arrière ». Malgré les aléas, le skipper savoure chaque instant de cette aventure. À bord de son monocoque, il profite pleinement des phases favorables, filant à 26 nœuds dans une mer apaisée.
La route reste longue, mais Sébastien Simon prouve qu’il a sa place dans ce Vendée Globe. Son exploit, mené avec audace et résilience, est une source d’inspiration pour tous les passionnés de voile. Avec encore des milliers de milles à parcourir, la compétition reste ouverte. Mais une chose est certaine : le Vendéen ne lâchera rien et continuera à écrire l’histoire de cette édition du Vendée Globe.
Illustration : Sebzastien Simon (DR)
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