Terreur économique et censure bancaire : quand les banques françaises ferment les comptes « de droite »

En France, un phénomène discret mais inquiétant se répand : la fermeture de comptes bancaires ciblant des associations, médias, entrepreneurs ou personnalités classées à droite. Officiellement, aucune banque ne reconnaît s’appuyer sur des critères politiques. Pourtant, de nombreux acteurs de la sphère conservatrice, identitaire ou nationale assurent avoir vu leurs comptes clôturés sans raison financière valable. Un climat de terreur économique s’installe, transformant les services bancaires en levier de répression idéologique.

Des fermetures de comptes sans justification

Habituellement, le public pense qu’une banque ne peut refuser ses services qu’en cas de découvert chronique ou d’activités suspectes sur le plan financier. Mais ce n’est plus toujours le cas. Des associations, des journaux, des créateurs de contenu et même des partis politiques dits de droite se voient signifier par courrier la fin de leur relation bancaire, sans explication crédible.

Ces fermetures interviennent souvent en l’absence de tout incident comptable. Les comptes présentent un solde positif, des opérations régulières et aucun mouvement litigieux. Pourtant, l’établissement bancaire met fin à la collaboration en donnant quelques semaines au client pour vider son compte. Difficile alors de ne pas y voir un acte délibéré, surtout lorsqu’il touche simultanément plusieurs entités partageant une sensibilité politique similaire.

Un cadre légal clair, mais inappliqué

L’article 225-1 du Code pénal est pourtant limpide : refuser un service à une personne en raison de ses opinions politiques est illégal et passible de sanctions lourdes – amende de 45 000 euros et jusqu’à trois ans de prison. De surcroît, une banque a une obligation de non-discrimination. Toutefois, ces établissements semblent naviguer habilement entre les mailles du filet juridique, justifiant leurs décisions par des motifs opaques, parfois invoquant une simple « politique interne ».

Résultat : aucune poursuite ni condamnation. Les banques conservent une image d’institutions neutres, alors même que, dans les faits, elles contribuent à fragiliser un camp politique. Les victimes, laissées sans recours immédiat, sont contraintes de trouver un nouvel établissement, souvent sans succès si le mot d’ordre s’est propagé dans le secteur.

Un phénomène loin d’être isolé

Plusieurs entités ont récemment dénoncé ce procédé. Des associations de défense des lanceurs d’alertes, des collectifs féministes hostiles aux agressions, des médias indépendants (dont Breizh Info victime du crédit mutuel), des éditeurs, des boutiques patriotes, des artistes, ou encore des partis politiques comme le Rassemblement National ou des personnalités publiques (Marine Le Pen, Renaud Camus, Julien Rochedy…) ont subi ce traitement. Même des donateurs anonymes, coupables d’avoir versé quelques euros à une association considérée comme « politiquement incorrecte », se retrouvent dans le collimateur.

Ces exemples, loin d’être isolés, concernent de nombreux établissements : Crédit Mutuel, Crédit Agricole, Société Générale, HSBC, banques en ligne comme Qonto ou Boursobank… La liste s’allonge, créant un climat d’incertitude pour ceux qui souhaitent simplement exercer leurs droits civiques ou exprimer une opinion divergente. Le site « Une bonne droite » a référencé une bonne partie des victimes de ces banques, la dernière en date étant l’Institut Iliade, victime du Crédit Agricole.

Les conséquences sur la liberté politique

L’enjeu dépasse le simple bras de fer entre un client et sa banque. Derrière ces fermetures, c’est la possibilité même d’exister économiquement pour certaines structures de droite qui est remise en question. Une association sans compte bancaire ne peut plus collecter de dons, payer des fournisseurs, organiser des événements. Un média privé de son outil financier ne peut plus rémunérer ses journalistes. Un commerçant qui porte certaines valeurs patriotiques voit son activité bloquée.

Ce phénomène s’apparente à une forme de censure silencieuse. Sans employer la force, les banques asphyxient financièrement leurs cibles, entravant ainsi la pluralité des opinions et la richesse du débat public. Dans un pays qui se veut le berceau des libertés, cette répression par le porte-monnaie suscite indignation et inquiétude.

Malgré la gravité de la situation, peu d’affaires sont portées devant la justice. Les banques misent sur la difficulté, pour les victimes, de prouver une discrimination politique : les établissements n’indiquent jamais noir sur blanc la raison réelle de la fermeture. Pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent. Des médias indépendants, des avocats, et désormais des associations de défense des libertés appellent à documenter chaque cas, pour contraindre les autorités à enquêter.

L’Institut Iliade, victime d’une clôture brutale par le Crédit Agricole, prévoit ainsi d’engager des poursuites. De même, d’autres organisations et personnalités concernées envisagent de saisir la justice, exigeant qu’une lumière soit faite sur ces pratiques et que l’article 225-1 du Code pénal soit enfin appliqué, dissuadant les banques de continuer ce jeu trouble.

Un combat pour la liberté économique et politique

Ce qui est en jeu n’est pas seulement le droit d’avoir un compte en banque, mais la liberté d’entreprendre, d’exprimer des idées, de publier, de s’associer, de militer. Si les établissements bancaires, protégés par leur influence et leurs réseaux, peuvent discriminer impunément, alors c’est l’ensemble de la démocratie qui s’en trouve affaibli.

Il devient urgent que les citoyens prennent conscience de l’ampleur du phénomène. Rendre publics ces faits, compiler les témoignages, engager des actions judiciaires : autant de pistes pour faire cesser cette forme de terreur économique. Sans transparence ni sanction, les banques conserveront ce pouvoir de vie ou de mort sur la parole publique. Il appartient aux consommateurs, aux médias indépendants et à la justice de rééquilibrer la balance, pour que la finance ne soit plus l’arbitre clandestin des opinions politiques.

Illustration : DR
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