Une récente enquête menée par Kivala, start-up française spécialisée dans la gestion connectée des accès aux immeubles, met en lumière de graves lacunes en matière de sécurité. Alors que 65 % des Français estiment inefficace le traditionnel code d’accès, cette étude dévoile un chiffre alarmant : plus de 3 000 personnes connaîtraient, en moyenne, le code d’un immeuble au bout d’un an.
Codes d’accès : une solution dépassée face aux risques
Le rapport révèle une situation préoccupante. Sur l’ensemble du territoire, seuls 51 % des Français vivant en immeuble disposent d’un code d’accès en 2024. Si les grandes villes, comme Paris, approchent les 96 %, la situation est bien moins favorable dans les petites agglomérations où des systèmes vétustes comme les interphones dominent.
Cependant, même là où les codes sont en place, leur efficacité reste contestée. 6 résidents sur 10 jugent ces dispositifs incapables de prévenir les intrusions et les vols, tandis que 69 % des sondés déclarent ne pas se sentir protégés. La situation est encore plus marquée chez les femmes, puisque 74 % d’entre elles ressentent de la peur lorsqu’un inconnu sonne à leur porte.
Un chiffre vertigineux : 3 000 visiteurs en un an
L’étude démontre que la généralisation des livraisons à domicile, des interventions techniques ou médicales contribue à l’explosion du nombre de personnes connaissant les codes d’accès. Un immeuble standard, comprenant environ 20 appartements, enregistre en moyenne 3 visiteurs par semaine par logement. Cela représente plus de 3 000 personnes en un an qui possèdent potentiellement le code d’accès, exposant les résidents à des risques accrus de cambriolages, vols de vélos ou nuisances dans les parties communes.
Face à cette insécurité grandissante, les résidents réclament des alternatives plus modernes et efficaces. Selon l’enquête, 92 % des femmes et 96 % des hommes souhaitent des dispositifs de sécurité plus personnalisables. En particulier, les codes à usage unique se présentent comme la solution idéale pour sécuriser les accès en fonction des besoins.
Les immeubles, par leur nature collective, sont plus exposés que les maisons individuelles. La demande croissante pour des solutions connectées, permettant un contrôle précis des accès, s’explique par des besoins de sécurité accrus et par le sentiment d’insécurité ressenti par une majorité de résidents.
Illustration : DR
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3 réponses à “Sécurité des immeubles : pourquoi les codes d’accès classiques ne suffisent plus”
Les interphones sont mieux.
Surtout si on ouvre pas aux personnes inconnues .
On aura beau tirer la sonnette d’alarme sur les insuffisances materielles et techniques concernnant la protection des residences et immeubles, et tout aussi bien elargir les pouvoirs d’une Police souvent débordée), tant que le pays sera une passoire au tout venant, auquel s’ajoutent -et je le répète- les insuffisances policières (Aussi bien materielles que legales : les prisons débordent, et l’acccoutumence au délit fait naître un immense danger et incertitudes auxquels on ne prête pas suffisamment attention ) les problèmes seront loin d’être réglés. De ce fait, les Français en pâtiront, et la France continuera à s’enfoncer dans le marasme de ses incapacités legales.
Dans notre immeuble : 8 appartements ; nous avons un code d’entrée puis une sonnette avec vidéophone ouvre une 2e porte. De plus, un code dans l’ascenseur : les livreurs et autres auxquels nous avons ouvert sont appelés par le destinataire qui ne donne pas le code. La porte pour monter l’escalier est fermée à clé dont les habitants ont seuls la clé. Depuis plus de 20 ans nous n’avons plus de « visites » contrairement aux années précédentes ; personne ne sonne directement à la porte des appartements.