Mayotte face au cyclone : une tragédie qui relance le débat sur son avenir

Mayotte, frappée de plein fouet par un cyclone dévastateur, se retrouve une fois de plus au cœur des débats. Alors que les vents violents et les pluies torrentielles ont causé des dégâts majeurs, mettant à nu les fragilités de cette île de l’océan Indien, la catastrophe relance une question de fond : Mayotte doit-elle rester française ou retrouver sa place au sein de l’Union des Comores ? Ce cyclone, au-delà de ses ravages, met en lumière les tensions, les injustices et les espoirs qui entourent cette île.

Une île meurtrie et isolée

L’ampleur des destructions causées par le cyclone a choqué jusqu’aux responsables politiques. Les infrastructures de Mayotte, déjà fragiles, n’ont pas résisté à la violence des intempéries. Routes coupées, habitations détruites, accès à l’eau potable perturbé : l’île vit une crise humanitaire majeure. Pourtant, malgré son statut de département français depuis 2011, Mayotte semble parfois abandonnée. La lenteur des réponses étatiques et les inégalités criantes avec la métropole posent la question de la réelle prise en charge de l’île par la République française.

« Nous avons l’impression d’être des Français de seconde zone », confie un habitant de Mamoudzou, la capitale. Une déclaration qui illustre le sentiment d’abandon ressenti par de nombreux Mahorais.

Un débat réactivé par la catastrophe

Cette catastrophe naturelle a relancé le débat sur la place de Mayotte, non seulement au sein de la France, mais aussi dans la région. L’Union des Comores, qui revendique l’île depuis des décennies, a rapidement proposé son aide humanitaire, un geste symbolique qui n’a pas manqué de raviver les tensions diplomatiques. Le président comorien a déclaré : « Mayotte est une partie de notre peuple, et nous ne pouvons rester insensibles à ses souffrances. »
Cette déclaration rappelle que, pour les Comores et de nombreux pays africains, Mayotte est toujours considérée comme une île « illégalement occupée » par la France. Depuis l’indépendance des Comores en 1975, les résolutions des Nations unies n’ont cessé de demander à la France de restituer Mayotte, en s’appuyant sur le principe d’intégrité territoriale.

Une histoire de séparation et de douleur

Historiquement, Mayotte faisait partie de l’archipel des Comores. Mais en 1974, lors d’un référendum sur l’indépendance, les Mahorais ont choisi de rester français, à l’inverse des autres îles de l’archipel. Une décision validée par Paris, mais rejetée par les Comores et la communauté internationale. Depuis, Mayotte est restée un point de tension, son statut cristallisant des enjeux juridiques, politiques et culturels.
Pour certains, cette séparation a exacerbé les inégalités. Mayotte, malgré son statut français, lutte contre des défis similaires à ceux des Comores : pauvreté, chômage, accès limité aux soins. Le cyclone récent a souligné ces fragilités, rappelant que le développement de l’île reste largement en retard par rapport aux standards métropolitains.

Il est temps de rendre Mayotte aux Comores

Les partisans d’une restitution de Mayotte aux Comores avancent plusieurs arguments renforcés par la catastrophe. En premier, une unité culturelle et historique. Mayotte partage avec les Comores une langue, des traditions et une religion. Les Mahorais et les Comoriens ont des liens de sang qui transcendent les frontières politiques. Réunir l’archipel permettrait de restaurer une unité brisée par la colonisation.
Ensuite, une solidarité régionale renforcée : En intégrant Mayotte, les Comores pourraient accéder à des financements internationaux pour le développement et la reconstruction après des catastrophes comme ce cyclone. Une gestion coordonnée au niveau régional pourrait également atténuer les flux migratoires et les tensions liées aux disparités économiques.
Enfin, un geste de justice historique : La restitution de Mayotte serait perçue comme un geste fort de la France en faveur du droit international et de la décolonisation. Cela renforcerait la crédibilité de Paris dans ses relations avec l’Afrique.

Pour la France la restitution de Mayotte aux Comores serait aussi une décision de bon sens pour ferme une robinet migratoire important qui accroît les tensions… Marseille en étant un exemple important.

T.M

Illustration : DR
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5 réponses à “Mayotte face au cyclone : une tragédie qui relance le débat sur son avenir”

  1. Gaï de Ropraz dit :

    A mon sens, le seul avantage Français de « libérer » Mayotte, ou mieux dit, de l’aider à retrouver une place au sein de l’Union des Comores, c’est que -theoriquement- il y aura moins d’ingérence sur le territoire Français en provenance des comoriens originaires de Mayotte.
    Or, parmis tous les émigrés qui innondent le Territoire National, les Comoriens ne sont pas les plus mauvais, ni les plus dangereux. Loin de là !…
    Toutefois, avant toute décision politique, il faudrait peut-être interroger les habitants de Mayotte. Or, le constat sera simple : Les habitants de Mayotte tiennent à rester Français. Mais d’aucuns le savent bien : De ce fait, il n’y aura pas de consultation nationale et la décision sera francaise et unilaterale : Mayotte sera « rendue » aux Comores, au grand dam de tous ses habitants.

    Une lâcheté bien française de plus …

  2. kaélig dit :

    Que deviennent les 120 000 clandestins qui pourrissent la vie des habitants « réguliers » de l’île.
    « Expulsés » en …France peut-être ?

  3. JCML dit :

    Mayotte est un département français. La question de son retour aux Comores ne doit même pas être évoquée. Ses habitants ont voulu être français, Mayotte doit être aidée par tous les moyens, là encore la question ne doit pas être posée. Remettre Mayotte aux Comores c’est remettre ses habitants 30 ans en arrière je ne sais pas s’ils seront d’accord. D’autre part il existe une zone d’exclusivité ZEE (65000 km2 env.) maritime associée ce qui n’est pas négligeable

  4. Erispoé dit :

    Mayotte a une population provenant de Madagascar et non des Commores. Avec l’immigration clandestine ce sera de moins en moins le cas. Imposer un régime musulman à un peuple animiste n’est pas bon non plus.

    abandonné le pays ce sera laisser au pire.

  5. Jean-Claude Bordelais dit :

    La religion à Mayotte est très « particulière ». Les Mahorais sont pour beaucoup musulmans mais la jeunesse mahoraise musulmane ou non aime faire la fête, ce sont des fêtards qui aiment bien la bière et le whisky et qui rigolent toute la nuit jusqu’à 3 h du matin. Je les ai bien connus pour en parler. Ce sont des gens très avenants et gentils.
    Ils sont « français » et veulent le rester car retourner aux Comores c’est revenir à la Préhistoire et à la Dictature. D’ailleurs les Comoriens se barrent des Comores via Mayotte si bien que la population de Mayotte a doublé en 20 ans et quadruplé à Mamoudzou. Mayotte à cause de l’immigration clandestine est devenue invivable, une vraie poudrière qui finira par péter gravement et dans le sang (entre Mahorais et clandestins) si rien n’est fait par l’Etat français démissionnaire pour enrayer le fléau migratoire.
    Cet Etat français (la GAUCHE en particulier) est responsable du chaos actuel car le démantèlement des bidonvilles qui aurait été bénéfique a été arrêté. Et ça a causé des milliers de morts lors du cyclone. L’Etat français criminel est responsable du désastre.
    Les Mahorais ne veulent pas les Comoriens chez eux et votent à 80% RN pour lutter contre l’immigration. Surtout ne les accusez pas de RACISME : ils ne VEULENT PAS D’IMMIGRES chez eux, point barre, car ils leur pourrissent la vie et profitent de tout! Devant l’hôpital de Mamoudzou, tous les jours, vous aves des Comoriennes enceintes qui vont accoucher et qui font la queue des 8 h. du matin. Une catastrophe humanitaire dont les gauchistes sont responsables.
    N’est-ce pas monsieur Mélenchon ? Allez à Mayotte toucher du doigt les réalités. Vous serez chassé à coups de bâton et de pied au cul si on vous reconnaît.

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