Un mois après le départ des Sables-d’Olonne, la 10e édition du Vendée Globe continue de captiver les amateurs de voile et de défis extrêmes. Alors que les skippers s’attaquent aux eaux redoutables de l’océan Indien, Charlie Dalin, leader depuis une semaine, voit son avance légèrement fondre, tandis que ses poursuivants redoublent d’efforts dans des conditions éprouvantes.
Charlie Dalin, maître des océans, mais sous tension
À bord de Macif-Santé-Prévoyance, Charlie Dalin conserve sa place de leader à l’approche du Pacifique. Après avoir navigué stratégiquement au sud pour creuser l’écart, il a vu son avance sur Sébastien Simon (Groupe-Dubreuil) diminuer à 165 milles nautiques (environ 365 kilomètres) lundi 9 décembre. Une zone de haute pression ralentit son rythme, laissant à ses poursuivants l’opportunité de réduire l’écart.
Deuxième de la flotte, Sébastien Simon impressionne par sa ténacité. Malgré une avarie majeure de foil tribord, il reste au contact de Dalin. Ce bris, survenu alors qu’il reprenait de la vitesse dans des conditions de mer difficiles, pourrait réduire sa performance sur certaines allures.
Son optimisme et sa résilience reflètent l’esprit du Vendée Globe, où chaque skipper est confronté à des défis mécaniques, climatiques et physiques, mais poursuit son aventure avec acharnement.
Derrière le duo de tête, la lutte reste intense. Yoann Richomme (Paprec-Arkéa) et Thomas Ruyant (Vulnerable), respectivement troisième et quatrième, continuent de pousser leurs machines à la limite, à plus de 35 nœuds (65 km/h) dans des vents puissants. La concentration et la gestion des efforts sont cruciales pour ces skippers, qui cherchent à rester en embuscade pour exploiter la moindre opportunité.
L’océan Indien, réputé pour ses dépressions violentes et ses vagues colossales, met à l’épreuve les compétences et la préparation des marins. Le skipper Jérémie Beyou (Charal), expérimenté et habitué à ces défis, confie ses frustrations face aux conditions difficiles qui ont perturbé sa stratégie. Il garde néanmoins espoir de revenir dans la course.
Dans le peloton, les navigateurs continuent d’affronter des vents atteignant parfois 75 nœuds (140 km/h), témoignant de l’intensité de cette édition.
Un mois de records et de résilience
Ce premier mois de course a déjà offert des moments mémorables. Parmi les faits marquants :
- Charlie Dalin établit un nouveau record de temps entre le cap de Bonne-Espérance et le cap Leeuwin.
- Sébastien Simon a parcouru 615,33 milles nautiques en une journée, atteignant une moyenne de 25,64 nœuds, avant de subir une avarie.
Malgré ces exploits, seuls deux abandons sont à déplorer parmi les 40 concurrents au départ, un chiffre remarquablement bas comparé aux éditions précédentes. Cette fiabilité accrue des bateaux témoigne des progrès réalisés dans la préparation technique et la qualification des participants.
Au-delà des performances sportives, le Vendée Globe 2024 s’affirme comme un événement planétaire. Les audiences explosent :
- 10 millions de téléspectateurs ont suivi le départ en direct en France, soit une part d’audience record de 76 %.
- Sur les réseaux sociaux, le Vendée Globe génère des milliards d’impressions et touche des centaines de millions de personnes, illustrant son attrait universel.
Une aventure loin d’être terminée
Alors que la flotte se rapproche du Pacifique, l’incertitude reste totale. Les conditions météorologiques, les choix stratégiques et les aléas mécaniques continueront de jouer un rôle clé. Pour Charlie Dalin, maintenir sa position en tête sera un défi de chaque instant, tandis que ses poursuivants espèrent profiter de la moindre faiblesse.
Le Vendée Globe 2024, mélange unique d’exploits humains et de prouesses technologiques, confirme son statut de légende. À un mois de course, les skippers et leurs bateaux repoussent les limites du possible, dans une aventure qui continue de fasciner et d’inspirer.
Illustration : © Justine Mettraux #VG2024
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Une réponse à “Vendée Globe 2024. Le point sur la course, un mois après le départ”
Autant pour les hommes que pour les femmes, je me dis qu’il faut en avoir dans le pantalon pour s’embarquer dans une telle aventure !
A tous, je leur tire mon chapeau !!!