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Éducation à la sexualité : une controverse au cœur de l’enseignement en France

La réforme de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) suscite de vives réactions en France. Anne Coffinier, présidente de l’association Créer son école, revient sur les enjeux de ce programme controversé dans un entretien avec Epoch Times. Cette réforme soulève des interrogations sur l’introduction de la « théorie du genre », la marginalisation des parents et l’impact sur la liberté d’enseignement.

La théorie du genre, un sujet clivant

Selon Anne Coffinier, bien que le ministère de l’Éducation nationale réfute la présence de la théorie du genre dans le programme, celle-ci est sous-jacente dans les concepts proposés. « Le terme ‘identité de genre’ apparaît 17 fois dans la version actuelle du programme, » précise-t-elle. Cette théorie, qui dissocie le sexe biologique de l’identité de genre ressentie, est présentée comme une normalité dès le plus jeune âge, notamment à travers des plateformes comme Onsexprime.fr.

Elle souligne que si cette approche peut être envisagée comme une réflexion philosophique, son imposition systématique dans les écoles est problématique. « Est-il utile de créer un malaise chez les enfants en les poussant à s’interroger sur leur identité de genre dès trois ans ? » interroge-t-elle. Pour Anne Coffinier, cette systématisation risque de générer une anxiété inutile chez des élèves encore en pleine construction.

L’éducation sexuelle : entre école et famille

Le programme Evars prévoit notamment une sensibilisation à l’égalité filles-garçons en maternelle et une éducation aux changements corporels dès le CM1. Si ces objectifs peuvent sembler louables, Anne Coffinier déplore la marginalisation des parents dans ce processus. Elle cite l’exemple de la plateforme Onsexprime.fr, qui incite les mineurs à contourner l’avis parental sur des sujets sensibles comme la contraception. « Le programme place les parents sur la touche, les réduisant à des observateurs extérieurs », critique-t-elle.

Pour réconcilier école et famille, Anne Coffinier propose une approche en deux axes :

  1. Consulter les familles pour élaborer un programme consensuel.
  2. Transparence totale en filmant les cours pour que les parents puissent suivre les contenus dispensés.

Les tensions dans l’enseignement privé sous contrat

Le programme Evars s’applique également aux établissements privés sous contrat, y compris ceux de l’enseignement catholique. Anne Coffinier y voit une atteinte à la liberté d’enseignement garantie par la loi Debré de 1959. Cette loi, issue d’un compromis entre visions laïciste et pluraliste, garantit aux établissements privés de préserver leur « caractère propre », notamment spirituel.

Cependant, selon elle, cette spécificité est progressivement érodée. « Beaucoup de professeurs et de directeurs des écoles catholiques ne partagent plus les convictions catholiques, ce qui affaiblit leur capacité à défendre leur identité éducative », explique-t-elle. Anne Coffinier appelle ces établissements à utiliser les libertés obtenues pour réaffirmer leur singularité face aux injonctions uniformisantes.

Un programme éducatif, mais à quel prix ?

Si l’éducation à la sexualité peut jouer un rôle clé dans la prévention des discriminations et des dangers comme la pornographie, Anne Coffinier insiste sur la nécessité de fixer des limites. « L’éducation à la tolérance est essentielle, mais elle ne doit pas se transformer en une remise en question systématique de la nature humaine et des repères fondamentaux », affirme-t-elle.

Elle plaide pour une éducation équilibrée, qui sensibilise à la tolérance tout en respectant les valeurs des familles et les spécificités culturelles.

Le programme Evars reflète des tensions profondes entre modernité et traditions, entre école et famille, entre liberté individuelle et préservation des valeurs collectives. Alors que les syndicats enseignants soutiennent largement la réforme, Anne Coffinier appelle à une concertation plus large pour éviter les dérives et préserver l’équilibre entre les différents acteurs éducatifs.

Loin des querelles idéologiques, cette controverse met en lumière un enjeu crucial : l’avenir de l’éducation en France. Entre uniformisation imposée et respect des traditions et des enfants, l’équilibre à trouver sera déterminant pour les générations à venir.

Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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3 réponses à “Éducation à la sexualité : une controverse au cœur de l’enseignement en France”

  1. Georges S dit :

    Milei a demantele l’education nationale, DJT veut faire de meme. C’est ce qui devrait arriver en France car c’est devenu une entreprise de lavage de cerveau marxiste
    https://i.pinimg.com/originals/64/d2/68/64d26843fd656608940bf8bd62d1c02f.png

  2. PL44 dit :

    @ Georges S
    Quand les bolchéviks ont pris le pouvoir en Russie, des lois protégeant les homosexuels ont été instaurées. Ensuite avec Staline, la classe dirigeante a fait marche arrière. Mais je ne crois pas qu’en Russie stalinienne ou en Chine maoïste, la sexualité précoce ait été encouragée. Les scientifiques « soviétiques » ne croyaient pas que l’instinct sexuel se manifestait pendant l’enfance.

  3. Road Runner dit :

    Enjeu crucial : l’avenir de l’éducation en France et ailleurs dans l’UE.
    « Ne leur pardonnez pas, ils savent très bien ce qu’ils font. Claire Séverac ».
    Un sage chinois, il y a de cela plusieurs siècles, conseiller de son empereur, confia à ce dernier : Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en vies humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y installer la corruption. Ensuite il faut attendre 20 ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous sera très facile de les vaincre.
    Pour la proposition de consulter les familles : pas possible, ces cours sont imposés d’office, sans en avertir les parents, avec la bénédiction des directeurs de l’école : Un ordre, venu des eurocrates au pouvoir absolu, ne se discute pas.

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