Une étude récente publiée dans The Lancet révèle que les États-Unis devraient chuter dans les classements mondiaux de l’espérance de vie d’ici 2050, en raison notamment d’une crise de l’obésité de grande ampleur. Ce rapport, qui analyse les effets de plus de 350 maladies et blessures, prédit une augmentation modeste de l’espérance de vie aux États-Unis, mais met en garde contre les défis de santé publique croissants.
Des projections inquiétantes
En 2022, l’espérance de vie moyenne aux États-Unis était de 78,3 ans. Cette durée devrait augmenter à 79,9 ans en 2035, puis à 80,4 ans en 2050. Toutefois, cette hausse est qualifiée de modeste par rapport aux progrès enregistrés dans d’autres pays. Conséquence directe, les États-Unis devraient passer du 49ᵉ rang mondial en termes d’espérance de vie en 2022 au 66ᵉ rang en 2050 parmi 204 pays et territoires.
L’indicateur de l’espérance de vie ajustée sur la santé, qui mesure le nombre moyen d’années vécues en bonne santé, est également préoccupant. Les États-Unis devraient chuter de la 80ᵉ à la 108ᵉ place mondiale.
L’obésité, une crise sanitaire majeure
La principale cause de ce déclin est la montée fulgurante des taux d’obésité, selon le professeur Christopher J.L. Murray, co-auteur de l’étude et directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME). D’après les projections, plus de 260 millions d’Américains pourraient être en surpoids ou obèses d’ici 2050, une situation décrite comme une « crise de santé publique d’une ampleur inimaginable ».
L’obésité est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques, le diabète et l’hypertension artérielle. Actuellement, plus de 42 % des adultes américains sont obèses, et près de 22 millions souffrent d’obésité sévère, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
Les femmes américaines verront leur classement mondial en termes d’espérance de vie baisser de la 51ᵉ à la 74ᵉ place d’ici 2050. Les hommes, quant à eux, passeront de la 51ᵉ à la 65ᵉ place. Ces chiffres placent les États-Unis en dessous de la majorité des pays à revenu élevé et même de certains pays à revenu intermédiaire.
Les facteurs aggravants : alimentation et environnement
L’étude souligne également que l’alimentation ultra-transformée et les additifs alimentaires jouent un rôle clé dans la crise de l’obésité. Robert F. Kennedy Jr., futur secrétaire à la santé sous la présidence de Donald Trump, a dénoncé les aliments transformés et les produits chimiques dans le sol comme des causes majeures de l’obésité. Selon lui, l’approvisionnement alimentaire américain est « chargé de sirop de maïs à haute teneur en fructose, d’huiles de graines et de centaines d’additifs artificiels et de glucides transformés inexistants dans la nature ».
Les solutions envisagées
Pour freiner cette crise, les chercheurs estiment que l’élimination de facteurs de risque tels que l’obésité, l’hypertension et l’hyperglycémie pourrait éviter 12,4 millions de décès d’ici 2050.
Par ailleurs, des initiatives politiques commencent à émerger :
- Réglementation des publicités alimentaires : Le sénateur Bernie Sanders a proposé d’interdire les publicités de malbouffe ciblant les enfants, estimant que ces pratiques favorisent l’addiction aux aliments ultra-transformés.
- Panel d’experts : L’ancien président Donald Trump a annoncé la création d’un groupe d’experts pour enquêter sur les problèmes de santé infantiles, y compris l’obésité.
Entre 1990 et 2021, les taux de mortalité pour des causes majeures telles que les AVC, le cancer et les maladies cardiaques avaient diminué aux États-Unis, permettant une amélioration de l’espérance de vie sur ces trois décennies. Toutefois, l’étude avertit que la trajectoire actuelle pourrait inverser ces gains, en particulier pour certains États américains, menaçant la position des États-Unis sur la scène mondiale en matière de santé publique.
La crise de l’obésité aux États-Unis reflète un problème systémique touchant l’alimentation, l’éducation et les politiques publiques. Tandis que l’espérance de vie mondiale continue de s’améliorer, les États-Unis se trouvent face à un défi de taille pour éviter un déclin global de leur système de santé.
Illustration : DR
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5 réponses à “Espérance de vie aux États-Unis : un déclin alarmant d’ici 2050”
Ne citez que les USA en question d’obesite serait injuste. C’est exactement pareil en France. En fait, en bon bonhomme que je suis et cela malgre mon age, j’aime encore relucker les popotins des femmes, mais j’ai beau regarder je ne trouve pas grand chose meritant mon regard admiratif. En fait les cougars sont tres souvent en meilleurs formes que les jeunes.
Vue comment ils elles mangent, vue les pesticides , les traitements chimiques , l’utilisation de semences OGM qui sont utilisés par l’agriculture américaines ; ne parlons pas usines alimentaires qui utilisent des conservateurs chimique pour transformer , rendent les produits appétissant et conservable a longue durée.
J’ai eu il y a environs 40ans l’occasion d’essayer une ration de l’armée américaine avec du beurre de cacahuète dedans, la boite est rester ouverte plus d’un mois hors frigo en été sans aucune trace de moisissure dessus, c’est dire les traitements que doivent subir les conserves là-bas.
Même problème et même solution que pour l’article sur les migraines …
Je ne rentrerai pas dans le conflit de l’obésité qui envahit les USA.
C’est un fait acquit : Il n’y a qu’à ouvrir les yeux.
Mais connaissant bien les USA, et provenant d’une « famille Conserveurs » (Usines de Sardines sises entre-autre à Quimperlé) j’adhère tout a fait à ce qui est écrit par Poulbot. Autant dans le cadre de l’armée que dans la vie de tous les jours concernant the Supermarkets at the end of the street …
Comme ça on sait ce qui nous attend.
Mêmes causes, mêmes conséquences.