À la tête de l’Italie depuis deux ans désormais, Giorgia Meloni et son gouvernement ne sont pas parvenus pour l’instant à apaiser le climat social et sociétal dans le pays. Les chiffres publiés dans le 58e rapport du Censis (« Centre d’études en investissement social », un institut italien de recherche socioéconomique), et qui ont été présentés à la presse italienne le 6 décembre, sont en effet alarmants.
Le document met en évidence un sentiment généralisé d’insécurité et de tension face aux changements culturels et sociaux sur fond d’immigration. Selon les données, plus de la moitié des Italiens (57,4 %) se sentent menacés par des us et coutumes perçus comme étrangers et en contraste avec le mode de vie traditionnel du pays. Comme par exemple la séparation des hommes et des femmes dans les espaces publics ou le port du voile islamique intégral.
Au sujet de l’immigration, 38,3 % des citoyens italiens se sentent menacés par ceux qui veulent faciliter l’entrée des migrants dans le pays. Et 29,3 % considèrent comme des ennemis ceux qui ont une conception de la famille qui s’écarte de la conception traditionnelle. Il s’agit là, selon les auteurs de l’étude, de différences qui peuvent se transformer « en clivages et dégénérer en conflits ouverts ».
L’Italie a connu une importante vague de régularisations lors de la dernière décennie. Dans son rapport, le Censis explique qu’au cours des 10 dernières années, près de 1,5 million de nouveaux citoyens italiens, qui étaient auparavant des étrangers, ont été intégrés. L’Italie occupe ainsi la première place parmi les pays de l’UE en termes de nombre de citoyennetés accordées (213 567 en 2023). Un nombre bien plus élevé que les quelques 181 000 acquisitions en Espagne, les 166 000 en Allemagne, les 114 000 en France et les 92 000 en Suède.
En parallèle, le pays connaît une situation économique délicate puisque ses revenus ont baissé de 7 % au cours des 20 dernières années. Au cours de la dernière décennie, la richesse par habitant a également diminué de 5,5 %. Un processus qui semble irréversible pour la majorité des Italiens : 85,5 % d’entre eux sont convaincus qu’il est désormais très difficile de monter dans l’échelle sociale.
En Italie, la proportion de personnes menacées de pauvreté avant les aides sociales est de 27,2 % et de 18,9 % après, alors que les chiffres moyens de l’UE sont respectivement de 24,8 % et de 16,2 %. Selon les données du Censis, 9,8 % des adultes italiens vivent dans des ménages dont les revenus ne suffisent pas à couvrir les dépenses mensuelles. En outre, 8,4 % des Italiens sont en situation de pauvreté alimentaire, 9,5 % en situation de pauvreté énergétique et 2,7 millions d’adultes en situation de pauvreté oculaire.
Enfin, au plan éducatif, le rapport tire également la sonnette d’alarme au sujet du manque de connaissances de base : 24,5 % des élèves à la fin de l’école primaire, 39,9 % en troisième année de collège et 43,5 % en dernière année de lycée (un chiffre qui augmente considérablement pour atteindre 80 % dans les écoles professionnelles) n’atteignent pas l’objectif souhaité pour la maîtrise de la langue italienne.
Parmi l’un des rares points positifs à retenir de cette étude, citons tout de même la baisse du chômage chez les jeunes Italiens : au cours des trois dernières années, le nombre d’actifs occupés dans la tranche d’âge des 15-29 ans a atteint la barre des 3 millions (+206 000 par rapport à 2019), dont environ 1,8 million d’hommes et 1,2 million de femmes. Le premier semestre 2024 montre une nouvelle augmentation de 0,4 % des jeunes en emploi. En conséquence, le taux de chômage des jeunes a diminué pour atteindre 16,7 % en 2023 (5,6 points de moins qu’en 2019). Selon les données les plus récentes pour 2024, le taux de chômage des jeunes est tombé à 15,4 %.
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4 réponses à “Italie. Une majorité d’Italiens redoute l’immigration et ses conséquences [Vidéo]”
Hé oui ! le plus gros problème pour la France, c’est qu’une fois qu’ils ont leur papiers en Italie ou en Espagne, ils peuvent aller ou ils veulent en Europe, et qui donne les meilleures allocations !!! il a été dit par certains pays que seulement 8 à 10% de migrants trouvent un travail ! et encore souvent sans déclaration ! donc baisse des salaires et les pays appauvrissent !
Eternel dilemme !!!
On en parle, on en parle, et on ne fait rien. Entre-temps l’Europe (Surtout du Sud) est envahie, et demain, oui DEMAIN !!! ils seront majoritaires chez nous.
Qui s’en emeut ???????????
Quel héritage allez-vous laisser à vos progénitures ?…
Sans mentionner que la « Noirceur » est à nos portes, et par nôtre faute, nos enfants en pâtirons…
« Une majorité d’Italiens redoutent l’immigration et ses conséquences ».
On pourrait probablement remplacer Italiens par Français, Espagnols, Allemands, Hollandais, etc.
Mais allons, tss… tss… Les peuples sont trop stupides pour comprendre ce qui est bon ou mauvais pour eux !
Et s’ils votent majoritairement pour un parti opposé à la volonté des gouvernants, comme en France au 1er tour des législatives, ont fait un tour de passe-passe pour effacer leur choix.
Prévention : stimulons notre mélanine !!!!