L’homme au coeur de la création, Plus con tu meurs, Docteur Alice Le Guillou : quand la résistance viole et assassine, Romains d’Armorique, La revanche de l’Ankou : voici la sélection littéraire hebdo.
Benoît XVI : L’homme au coeur de la création
On a souvent tendance à penser que l’enseignement de l’Église sur l’écologie est une innovation récente.
Mais, dès 2008, le Pape Benoît XVI fut connu comme étant le « pape vert » (Newsweek). Il qualifiait de péchés « la destruction de l’environnement, la richesse excessive et la création de la pauvreté ».
Deux publications illustrent cet engagement. La première fut son message à l’occasion de la Journée mondiale de la paix en 2010, ayant pour thème et titre Si tu veux construire la paix, protège la création, qui explique en détail pourquoi le mauvais usage de la Création est une des principales causes des conflits mondiaux.
La seconde fut l’encyclique Caritas in veritate, dont une grande partie est consacrée à la technologie et à la créativité humaine, ainsi qu’à l’énergie et à l’eau en tant que ressources devant être partagées de manière juste et tenant compte de la dignité de la vie humaine à tous les niveaux.
Les enseignements de Benoît XVI sur le sujet ont été nombreux et sont imprégnés de sa grande sagesse théologique. Il invite les catholiques à s’y impliquer par la promotion de l’enseignement social de l’Église. Le véritable développement s’accompagne d’une croissance spirituelle et prend racine dans un engagement personnel en faveur de la charité et de l’amour.
A commander chez Artège
Plus con tu meurs
« Ce livre a bien failli ne pas voir le jour. D’abord parce que de ces notes que j’accumule depuis 2021, j’hésitais à en faire un livre. Un livre dans le contexte totalitaire actuel, ce sont forcément des emmerdes…
Ensuite, parce que la police m’ayant une nouvelle fois saisi tout mon matériel de travail : ordinateur, téléphone, clefs USB, cahiers de notes… comme elle l’avait déjà fait il y a quatre ans de l’autre côté de la frontière, je n’étais pas sûr de rien récupérer.
Heureusement, par le miracle du cloud et mes progrès en informatique, j’ai pu ce coup-ci tout réintégrer à distance. La technologie a parfois du bon, la modernité ne peut pas avoir que des inconvénients.
Ce qui me manquait au fond avant cette nouvelle arrestation c’est la motivation.
Je ne suis pas de ces graphomanes qui pensent que leur caca sent bon, pour que je me remette à écrire, il faut qu’on me motive. Je remercie donc les huit policiers dûment mandatés qui par l’agacement et le sentiment d’injustice provoqués m’ont redonné l’envie.
Quand on me cherche, on me trouve !
Saillies, aphorismes, textes argumentés… tout n’est sans doute pas digne de passer à la postérité, mais ce livre n’en constitue pas moins une totalité qui donne bien, je crois, la température de l’époque. Une époque qui donne de plus en plus envie d’en finir avec cet Occident devenu un asile psychiatrique à ciel ouvert. »
Alain Soral, essayiste, polémiste, cinéaste et romancier, est né en 1958 en Savoie. Il est reçu en 1978 aux Beaux-Arts, puis à l’EHESS, s’intéresse aux phénomènes de mode, à l’art et à la philosophie. Après un passage au Parti communiste puis au Front national, il appelle depuis 2007 à une alliance de la « gauche du travail » et de la « droite des valeurs » à travers l’association Égalité & Réconciliation.
A commander chez Kontre Kulture
Docteur Alice Le Guillou : quand la résistance viole et assassine
Avec ce sixième livre sur la Seconde Guerre mondiale en Bretagne, suite à vingt ans d’enquêtes, Yves Mervin revient sur un événement qu’il a déjà traité dans son deuxième livre, Joli mois de mai. Soit le viol en collectivité et l’assassinat du docteur Alice Le Guillou le 29 septembre 1944 à Paris. Cet événement n’avait pu être traité complètement du fait d’un refus d’accès au dossier des violeurs et assassins d’Alice Le Guillou réputés résistants. L’accès à de dossier à nécessité 10 ans de démêlés avec l’administration des archives et trois passages en Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), une histoire dans l’histoire.
Le sujet amène à décrire le contexte dans lequel survient cet événement, soit le basculement du pouvoir lors de la libération de Paris le 24 août 1944, comment une nouvelle organisation issue de différents courants de résistance (intérieure, londonienne, algéroise… gaulliste et communiste….), leurs luttes internes et leur relations avec les Américains. Comment cette nouvelle organisation associe d’authentiques résistants et des malfrats utilisés pour des opérations parallèles, un aspect non représentatif globalement de la Résistance, mais qui a existé. Comment des organisations de résistance en Bretagne, en l’occurrence un 2e bureau FFI de Saint-Brieuc a pu retrouver la trace d’Alice Le Guillou à Paris et la séquestrer. Comment la mère et la tante d’Alice Le Guillou ont été préalablement assassinées par des groupes de résistance, comment sont nées les tensions entre cette famille et des habitants de Locarn, le viol préalable de la correspondance privée entre Alice Le Guillou et sa mère, dans quel contexte sociologique (exploitants agricoles et carriers d’ardoises…). Et différentes affaires connexes comme l’affaire de la famille Loison à Saint-Brieuc qui révèle à elle seule la réalité de ce que fut la « résistance ».
Une histoire centrée sur le parcours d’un personne qui amène à comprendre le contexte général, qui mêle petite et grande histoire, une histoire « brute de fonderie » qui s’inscrit dans la série des ouvrages précédents, qui satisfait des lecteurs avides de connaître et de comprendre la réalité des faits.
L’auteur :
Ingénieur, Yves Mervin produit son sixième livre sur la Seconde Guerre mondiale en Bretagne. Fils de résistant (OCM — Organisation civile et FTP militaire puis Francs-tireurs partisans et enfin engagé volontaire dans la Première armée française jusqu’en Allemagne), Yves Mervin a bien connu de nombreux résistants dans son enfance et compris la psychologie de ces milieux résistants. Il a su associer certains de ces résistants à ses écrits (en particulier deux d’entre eux, dont l’un peut être considéré comme le résistant le plus emblématique en termes de combat en Bretagne : Georges Ollitrault du maquis Tito). A effectué un service militaire en tant qu’appelé du contingent puis une carrière dans l’industrie navale de défense.
A commander chez Coop Breizh
Romains d’Armorique
Qui étaient les Romains vivant en Armorique ?
Les « vrais » Romains originaires de l’Italie et des bords de la Méditerranée étaient-ils nombreux ?
Ce sont des questions souvent posées par le public aux spécialistes. Jean-Yves Eveillard, maître de conférences d’histoire ancienne (e.r.) à l’université de Bretagne-Occidentale, Brest, répond à cette interrogation en faisant parler toute la documentation disponible : inscriptions lapidaires, graffitis muraux et sur des objets divers. Au total, cette étude permet de dresser un tableau inédit et vivant de la société armoricaine à l’époque romaine, mettant en scène les notables dans leurs fonctions mais aussi les plus modestes dans leurs métiers, tels que naute de la Loire, tonnelier, artisan métallurgiste etc., ou dans leurs préoccupations quotidiennes : suppliques aux divinités, santé, amour… Ce sont les Armoricains qui revivent au travers d’un peu moins d’une centaine d’individus, hommes et femmes.
Jean-Yves Éveillard a déjà publié dans la même collection aux éditions Skol Vreizh L’Armorique antique (Tous les textes antiques sur l’Armorique, illustrés et commentés) et Les Voies romaines en Bretagne (épuisé).
A commander chez Skol Vreizh
La revanche de l’Ankou
Une nuit de Samonios, à la Toussaint, l’Ankou apparaît à la jeune Ninog. Ensemble, ils entraînent les vivants et les morts dans une révolte salutaire.
Un livre signé Thierry JIgourel, à commander chez Yoran Embanner
Illustration : DR
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3 réponses à “L’homme au coeur de la création, Plus con tu meurs, Docteur Alice Le Guillou : quand la résistance viole et assassine, Romains d’Armorique, La revanche de l’Ankou : la sélection littéraire hebdo”
à propos du livre d’Yves Mervin, je conseille de vous pencher sur l’excellent livre de Patrick Le Guirriec « Paysans, Parents, Partisans dans les Monts d’Arrée » que j’avais acquis à sa sortie et qui est une mine de renseignements sur le sujet de la Bretagne sous l’occupation.
https://excerpts.numilog.com/books/9782307470052.pdf
Nous ne nous rendions pas compte de notre bonheur lorsque Benoît devint pape…quelle déchéance pontificale aujourd’hui!!!Il est à l’image d’une religion qui sombre…Dehors comme Macronas!
Quant à l’Ankou qui apparaît! Mais l’auteur n’a rien compris à la symbolique de l’Ankou!Gamin nous entendions et écoutions religieusement nos anciens qui racontaient des histoires merveilleuses ou terrifiantes de noyés qui apparaissaient ou d’un ost de chevalerie à la nuit tombée le long de la palud de Tregennek l’une de mes innombrables tantes parlait avec effroi du moine rouge sur un palefroi tout noir!
Benoît avait fort justement rappelé qu’il existait une Doctrine Sociale de l’Eglise! On ne parle que des socialisants Proudhon et tutti quanti mais Marc Sangnier aussi a existé. Après l’épisode sanglant de la Révolution les représentants du clergé assiègent Louis XVIII pour récupérer leur immonde fortune fruit de leurs chantages et rapines mais le roi sait que c’est impossible. Alors une campagne de « missions » commence et couvre le XIXe et…c’est pas très concluant alors les apparitions apparaissent contredisant tout ce que Dieu avait toujours dit auparavant. A mon avis les faussaires ne connaissaient pas leur Bible!