Lundi 25 novembre, Emmanuel Macron pensait avoir sauvé la présence militaire française en Afrique. Il recevait alors à l’Elysée le compte-rendu de Jean-Marie Bockel, ancien ministre proche de la franc-maçonnerie, nommé en février envoyé spécial auprès des dirigeants d’Afrique francophone.
En juin dernier, des fuites en direction de l’AFP avaient révélé le contenu des promesses Bockel : le nombre de soldats français en Afrique occidentale devait être abaissé de 4150 en 2023 à 600 dans un avenir proche. Le Tchad demeurerait le fer de lance du dispositif, avec la moitié du contingent restant, dans un cadre « respirant » : en cas de désordre dans le pré carré, ces éléments prépositionnés pourraient recevoir des renforts en provenance de la métropole.
C’est donc une gifle d’ampleur internationale qu’a reçue Macron le jeudi 28 novembre suivant, de la part de Bassirou Diomaye Faye, le président souverainiste et homophobe du Sénégal : sur France 2, il envisage le départ à terme de la totalité du contingent tricolore de son pays, avant de mettre les points sur les i dans le journal Le Monde : « il n’y aura bientôt de soldats français au Sénégal ».
Effet domino le soir même au Tchad : par un communiqué surprise aux agences de presse, le président Mahamat Idriss Déby annonce « mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense », en vigueur depuis 1966. Un président tchadien d’autant plus mal disposé que le parquet national financier de Paris a ouvert en juillet une enquête sur ses achats de costumes dans la capitale, pour une valeur de 585 millions de francs CFA, soit 900 000 euros …
Le Sénégal et le Tchad faisant faux bond, Paris ne pourra plus compter à terme en Afrique occidentale que sur la Côte d’Ivoire et le Gabon pour accueillir des bases militaires. Encore faut-il que les dirigeants de ces pays fassent accepter à leur population ce demi-protectorat, exercé par une centaine d’hommes chacun.
Une France haïe pour ce qu’elle était et pour ce qu’elle est devenue
Qu’elles aient été ou non organisées par l’Elysée, les fuites du rapport Bockel vers l’AFP ont été particulièrement maladroites. En démontrant que les décisions étaient prises d‘avance et que les négociations avec les dirigeants africains n’étaient là que pour la forme, elles ont vraisemblablement précipité la chute d’un empire plus que centenaire.
La désinvolture présidentielle n’aura en tout cas pas amélioré l’image de marque de la France sur le continent noir, à son plus bas depuis les indépendances. Un sondage réalisé en 2021 auprès des leaders d’opinion africains pour le Conseil français des investisseurs en Afrique ne donne à la France que 17 % d’image favorable, contre 43 % aux USA, 37 % à l’Allemagne ou 22 % à la Chine. Et les résultats sont encore plus mauvais en Afrique de l’ouest, dans la zone d’influence historique.
Sur le plan économique, cela se traduit par une perte de débouchés maximale, avec seulement 0,6 % des exportations tricolores absorbées par les 15 anciennes colonies d’Afrique noire, ainsi que par la volonté des Africains d’échapper au franc CFA, jugé peu performant.
Sur le plan culturel, le divorce est consommé et le français en perte de vitesse par rapport à l’anglais et aux langues nationales africaines, bien vivantes : elles sont les seules langues parlées au quotidien par 80 % de la population au Niger et Mali, par 70 % au Bénin, Sénégal, Guinée ou Centrafrique, par 40 % au Gabon et Congo.
En 2023, le Burkina et le Mali en ont les premiers tiré les conséquences, en retirant au français son caractère officiel et en le reléguant au statut de « langue de travail ». En novembre 2024, les Gabonais prennent à leur tour la même décision, à l’occasion de la ratification de leur nouvelle constitution. Constitution gabonaise qui consacre par ailleurs la définition du mariage comme une « union entre deux personnes de sexe opposé » (article 25).
Comme si vue d’Afrique, la France de Macron restait une puissance coloniale, mais avec une mission civilisatrice repeinte aux couleurs LGBT, en tout cas perçue comme trop fragile pour exercer le moindre ascendant.
A.T.
Illustration : DR
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8 réponses à “La dissolution de l’empire françafricain, dernière gaffe d’Emmanuel Macron”
On perd notre temps en Afrique .le continent d’avenir est l’asie .
Ils sont plus travailleurs
macron est presque aussi cinglé que BIDEN….
Ils ne veulent plus de nous, il faut le respecter. Par contre appliquons la réciprocité et faisons en sorte que maintenant ils restent chez eux . Fin par exemple des aides aux développements, fin du guichet social qui sert ces pays par le biais des transferts d’argent des expatriés , fin du regroupement famillial etc…..
Je suis d’accord avec vert l’avenir est en Asie .
il a été mis en place (frauduleusement) par les « invisibles » pour LIQUIDER la France, et il fait très bien le « job » ! ! ! !
La décadence de la France en Afrique date de l’après-de Gaulle. Sous nos yeux, la haine africaine, pour ne pas parler de la déchéance du Francais Blanc, s’est intensifiée d’années en années, de Presidents en Presidents, sans que rien, aucune mesure, aucune parole apaisante, aucun geste amical n’ait été perçu d’une part ou d’autre. En fait, la France a oeuvré en faveur de tous les « nouveaux arrivants » actuels qui prennent pied sur ce Continent (Russie, Chine, USA, d’autres…) et qui de ce fait, s’accaparent de ce continent en lieu et place de la France. Et dans le genre du frivole Macron, ajoutons sans trembler tous les Presidents Français qui se sont succédés après de Gaulle. Car, sincèrement, qu’avons nous récupéré de nos Belles et Grandes Années Africaines sinon la haine du Noir envers le Blanc, a laquelle s’ajoute toute la pourriture humaine qui envahit le sol Francais et nous étouffe de leur progénitures.
Non ! Biden est senil ! Maron est un satanique vendu aux Américains et Soros qui veulent le Chaos en France, et pour leur plaire, il leur a laissé l’Afrique en toute liberté ! c’est quoi cette attitude ! de la trahison !
la France n’était grande que parce qu’elle exerçait son influence en Afrique , possédait des territoires en Amérique du SUD Eet du NORD , en OCEANIE , dans l’Océan INDIEN…. Le principe élémentaire que ce gouvernement a piétiné , c’est l’envoi dans les pays musulmans , en Afrique notamment , de ministres homosexuels déclarés !
E.Macron n’a rien d’un chef de guerre qui sait se faire respecter et doté d’une aura de respectabilité, il peut discuter d’égal à égal avec n’importe qui. Notre Président est plus à l’aise avec les footeux ou les gens du showbizz et continue à s’excuser et à payer la fameuse dette du méchant » blanc colonial »….on l’a vu en Algérie où ses dirigeants accusent sans arrêt la France responsable de tout en oubliant leur propre guerre civile et les massacres qui ont suivi ! Avec Macron, c’est la ruine de toute notre politique étrangère, de notre influence culturelle, linguistique et historique. Nous avons eu affaire à des » amateurs » en politique et il nous faut désormais de vrais pros courageux pour nous réanimer car la France qui est tombée dans un coma profond !