Un pas décisif a été franchi pour l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. Le 22 novembre 2024, la présidence hongroise de l’Union européenne a annoncé qu’un accord avait été conclu pour intégrer les deux pays pleinement dans la zone de libre circulation dès le 1er janvier 2025.
Un accord après de longues négociations
Depuis leur demande d’adhésion à Schengen en 2005, la Roumanie et la Bulgarie attendent d’obtenir le feu vert de l’ensemble des membres de cet espace, connu pour abolir les contrôles aux frontières intérieures entre ses pays participants.
Jusqu’à présent, les deux nations bénéficiaient d’une adhésion partielle, avec des frontières aériennes et maritimes ouvertes, mais leurs frontières terrestres restaient soumises à des contrôles. Cette situation, particulièrement frustrante pour les citoyens roumains, était devenue une priorité dans les négociations menées tout au long de 2024.
L’opposition majeure venait de l’Autriche, qui réclamait des efforts accrus pour lutter contre l’immigration illégale. Lors d’une réunion entre les ministres de l’Intérieur de la Hongrie, de la Roumanie, de la Bulgarie et de l’Autriche, un compromis a finalement été trouvé. Les deux pays se sont engagés à renforcer la protection de leurs frontières et à intensifier les mesures contre le trafic transfrontalier.
Une adhésion prévue pour janvier 2025
Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu a salué cet accord en déclarant : « Nous avons déjà un calendrier convenu. À partir du 1er janvier 2025, nos citoyens rentreront chez eux pour les fêtes beaucoup plus facilement. » Avant l’entrée en vigueur de cette décision, une confirmation officielle sera adoptée lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne prévue le 12 décembre 2024.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est réjouie de cette avancée, affirmant sur les réseaux sociaux : « Que 2025 voie un espace Schengen renforcé. »
Pendant près de deux décennies, plusieurs États membres, principalement en Europe occidentale, ont exprimé des réserves concernant l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, invoquant un manque de réformes adéquates pour combattre le trafic humain et le crime transfrontalier.
Pour lever ces objections, les gouvernements de Bucarest et de Sofia ont renforcé leurs dispositifs de surveillance des frontières et intensifié leur coopération avec les pays voisins. Si l’Autriche a finalement accepté l’accord, les Pays-Bas, initialement réticents, devraient également donner leur approbation, selon des sources diplomatiques.
Avec l’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie, l’espace Schengen comptera désormais 29 membres, dont 25 appartiennent également à l’Union européenne. Cette expansion marque une étape importante pour l’Union européenne en renforçant la libre circulation des personnes et des biens sur le continent.
Les citoyens roumains et bulgares pourront désormais bénéficier des avantages de Schengen, ce qui pourrait créer des catastrophes en matière sociale et migratoire dans les prochaines années, comme si la coupe n’était pas déjà pleine dans l’UE
Illustration : DR
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