Jean-Luc Mélenchon et Julien Dray étaient associés dans l’animation du courant “Gauche socialiste“ (période 1986-2002), au sein du PS. Aujourd’hui, ils ne sont plus copains – en particulier à cause du différend Israël-Palestine : « Le calcul électoral est simple. Jean-Luc Mélenchon et sa jeune garde considèrent que les prolétaires blancs sont désormais passés au Rassemblement national, ils partent à la recherche de nouveaux damnés de la terre, qu’ils finissent par trouver. En effet, les musulmans seraient dix millions en France, on considère que six millions seraient inscrits sur les listes électorales. A ce jour, dans cet électorat, seuls 30 % d’entre eux votent lors de l’élection reine de la Ve République. Lors de l’élection de 2022, 70 % de ce 30 % d’électeurs donnent leurs voix à Mélenchon. Imaginons qu’à force de salamalecs et de complicité idéologique, en grossissant au maximum la fameuse “islamophobie“, ce pourcentage de votants augmente. Le réservoir peut, ainsi, permettre habilement un socle électoral incontournable pour le deuxième tour. C’est avec espoir dans ce calcul adossé à cette nouvelle analyse que se construit le positionnement de LFI après le 7 octobre 2023. » (Julien Dray, Qui est Mélenchon, Plon, octobre 2024).
B.M.
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