Donald Trump face à l’État profond : une croisade pour la souveraineté populaire

A l’approche de l’entrée en fonction de Donald Trump, les choses s’accélèrent. Dans son programme en dix points qu’il va mettre en application, on notera sa volonté de s’attaquer à « l’État profond » américain. Les principales actions envisagées consistent à mettre en œuvre des mesures lui permettant, sous couvert d’une amélioration de l’efficacité, de reprendre le contrôle d’une administration tentaculaire en grande partie sous influence du « Council of Foreign Relations ».Mais il ne s’arrète pas là. Comme il l’a déjà fait en 2017, il va retirer les Etats-Unis des « Accords de Paris » car il les juge contraire à l’intérêt du peuple américain. En réalité, tout démontre qu’il ne croit pas au réchauffement d’origine anthropique. Il va également, et c’est un point capital, toucher au financement de l’Etat profond en réformant en profondeur les mécanismes de la finance internationale. Il veut notamment « réinitialiser » la diplomatie américaine en sortant de l’emprise de l’État profond le FMI et la Banque mondiale.

Une volonté renforcée de redonner au peuple américain sa souveraineté

Il faut rappeler que ce programme en dix points a été conçu avant la réélection de Trump qui vient d’intervenir. Les premières nominations de son équipe rapprochée amplifient encore cette orientation. Phénomène important, il met en place des personnalités que nos médias s’empressent de définir comme populistes, voire conspirationnistes, ce qui démontre l’influence de l’Etat profond sur l’ensemble des médias « mainstream ».

Doutes sur le réchauffement

Car finalement ces gens-là vont mettre en lumière ce que de plus en plus de gens ont commencé à soupçonner. Un exemple? Le nombre de gens qui doutent de  de la réalité de réchauffement uniquement dû à l’homme est en constante augmentation. Mais il est, par des campagnes médiatiques, devenu légal. Pourtant, de nombreux articles le remettent en question.

Citons simplement la la conclusion de Chris Morrison sur l’article objet du lien : « Le projet «Net Zero» commence à s’effriter dans le monde entier, les citoyens faisant connaître leurs sentiments par des votes, et parfois par des pierres. Personne ne peut ou ne veut vivre dans un monde sans hydrocarbures. Ce qui est crucial dans cette tendance, c’est que l’on commence à comprendre que le processus scientifique en matière de climat a été saccagé pendant des décennies et remplacé par un récit scifentifique de pacotille «établi» de plus en plus risible ». 

Questions sur le COVID et les vaccins

La nomination de RF Kennedy au poste de ministre de la santé procède de la même volonté: La pandémie du COVID et ses conséquences, notamment sur l’obligation vaccinale, étaient-elles pleinement justifiées ? De nombreux doutes se manifestent aujourd’hui, tant sur la provenance du virus que sur l’efficacité des vaccins voire sur leur nocivité. Certaines questions se posent également sur l’absence de traitement disponible et l’interdiction notamment de l’hydroxychloroquine. Une parution du Lancet a même remis en question sa propre étude parue durant l’épidémie.

Inquiétudes sur la guerre en Ukraine

Quant à la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, alors que le récit officiel est une attaque brutale de la Russie « impériale » destinée à annexer purement et simplement l’Ukraine, un narratif légèrement différent se fait jour. Des américains comme Jeffrey Sachs ou Noam Schomski, ou encore le colonel Mac Gregor concluent dans leurs discours respectifs à une provocation soigneusement orchestrée qui devait mécaniquement entraîner la réaction russe après une période de plusieurs années de mensonges et de dissimulations avec les fameux « accords de Minsk » dont le seul but était de gagner du temps pour pouvoir armer l’Ukraine avant l’attaque russe.

Une origine commune à tous ces évènements

Or, il se trouve que l’Etat profond semble très impliqué dans tous ces évènements. C’est la raison pour laquelle Donald Trump ne veut pas se tromper de cible. Redonner au peuple américain sa souveraineté signifie pour lui rétablir le pouvoir politique de ceux que le peuple a élu et le retirer à ce pouvoir de l ‘ombre qui s’en est emparé à l’insu (ou presque) du peuple américain.

Trump a avant tout besoin d’avoir le peuple avec lui et les résultats des élections de 2024 laissent penser que c’est chose faite. Par contre, les opérations de « nettoyage » n’ont pas encore vraiment commencé.

Trump, de ce point de vue, est dans la lignée des Eisenhower et des Kennedy qui, en leur temps, avaient déjà dénoncé ce « pouvoir de l’ombre ».

L’État profond fait tout pour que la guerre en Ukraine s’étende

L’idéal pour lui serait que Poutine, qui garde une attitude « mesurée » cède aux pressions de son entourage et suive le processus d’escalade. C’est peu probable et on peut penser qu’il y a (directement ou indirectement) des contacts bien établis entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Leur adversaire commun étant l’Etat profond américain qui contrôle de près ou de loin tout le projet mondialiste (il faut se souvenir des paroles de David Rockefeller sur le gouvernement mondial et son rôle dans le Bilderberg et la Commission trilatérale), tous les deux ont tout intérêt à s’unir contre lui.

A ce titre, le message sur X posté par Donald trump Junior à propos de la décision d’autoriser l’emploi des missiles américains en Russie est très révélateur. Il accuse le « complexe militaro-industriel » de précipiter la 3ème guerre mondiale. Il ne parle pas de Joe Biden, comme si celui-ci était étranger à cette décision, ce qui est peut-être le cas.

On voit beaucoup mieux aujourd’hui les contours de l’échiquier et il apparaît, au delà des clivages classiques derrière lesquels l’Etat profond peut tirer les ficelles, un autre paysage. Dans celui-ci, Donald Trump, qui fait du retour de la souveraineté du peuple un enjeu majeur, à pour principal adversaire ce système qui s’est infiltré dans tous les rouages du pouvoir.

Il serait logique qu’il recherche des appuis partout où il pourra en trouver, parmi tous ceux qui ont un intérêt à agir.

Le clivage « Occident versus reste du monde » est peut-être en train d’évoluer vers un affrontement entre partisans d’un monde monopolaire et ceux d’un monde multipolaire. L’isolationnisme traditionnel du peuple américain théorisé par la « Doctrine de Monroe » a toujours été combattu par l’État profond car il s’opposait au projet de domination mondiale.

Tout cela, Donald Trump et son équipe le savent. Si, comme on peut le penser, leur combat contre cet Etat profond est prioritaire, c’est un nouveau rapport de forces qui va se mettre en place. Dans ce monde en profonde et rapide évolution, chacun devra faire des choix.

L’heure des choix arrive

Par rapport à la population mondiale, le nombre de ceux qui agissent pour le compte de ce pouvoir de l’ombre est infinitésimal. Par compte, leur capacité à agir sur la destinée du monde sans tenir compte de ce que pensent les peuples est phénoménale. Leur influence sur les médias est énorme et on peut paraphraser la phrase de Churchill : « Jamais aussi peu d’hommes ont réussi à mentir à autant ».

Jean Goychman

Illustration : DR
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3 réponses à “Donald Trump face à l’État profond : une croisade pour la souveraineté populaire”

  1. Fernand-Arthur Dujardin dit :

    Je crains pour la vie de Trump. Il dérange beaucoup de gens.

  2. Pschitt dit :

    Dans le programme en dix points de Donald Trump, vous aurez surtout noté L’ABSENCE TOTALE DE L’EXPRESSION « DEEP STATE ». Vous vous focalisez sur sa volonté de reprendre le contrôle d’une administration tentaculaire, à quoi vous adjoignez certaines mesures de politique étrangère. Ce sont des sujets importants, assurément, mais vous semblez lire dans le « programme en dix points » des choses qui n’y sont pas. Par exemple, excusez du peu, il n’est pas question de l’Accord de Paris, du FMI, de la Banque mondiale, de l’Ukraine, de la Russie ou de Poutine (en revanche, il est question d’Israël, que vous ne citez pas). Et si Trump veut ramener la paix, ce n’est pas en cédant à Poutine mais « par la force » (« Restore Peace through Strength », point 5 de son chapitre 1).

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