En 2024, le marché locatif français connaît une pression sans précédent, marquée par une pénurie de biens disponibles et une hausse généralisée des loyers. L’Observatoire GH Location met en lumière les causes et les disparités régionales, révélant une situation complexe et alarmante.
Un recul de l’offre locative
Selon les données de l’Observatoire, l’offre de biens en location a chuté de 5,2 % entre janvier et septembre 2024, par rapport à la même période en 2023. Cette baisse est particulièrement marquée dans l’est du pays, où des régions comme les Hauts-de-France (-9,5 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (-6,4 %) subissent une contraction importante. À l’opposé, des régions de l’ouest comme la Bretagne (+1,3 %) et les Pays de la Loire (+1,2 %) affichent une légère progression, bien qu’insuffisante pour répondre à une demande croissante.
L’offre de logements non meublés, qui représente plus de 60 % des biens locatifs, a diminué de 11,7 % en un an, contre une hausse de 7,7 % pour les biens meublés. Les avantages fiscaux, les loyers plus élevés et la flexibilité des baux meublés expliquent cette dynamique, au détriment des logements vides, particulièrement touchés en Île-de-France (-19,3 %). Les Jeux olympiques de 2024 ont également influencé ce déséquilibre, avec une hausse de la demande pour les meublés dans les grandes villes.
Une flambée des loyers sur tout le territoire
La pénurie de logements a entraîné une augmentation généralisée des loyers. En moyenne, le loyer au mètre carré a progressé de 4 % en un an, atteignant 14,6 €/m². Les écarts régionaux sont significatifs : la Bourgogne-Franche-Comté reste la région la plus accessible (10,8 €/m²), tandis que l’Île-de-France demeure la plus onéreuse (25,6 €/m²). Dans certaines grandes villes comme Paris (+7,7 %), Nice (+6,6 %) et Marseille (+6 %), cette hausse est encore plus marquée.
Les facteurs aggravants de la crise
Plusieurs éléments contribuent à cette tension sur le marché locatif :
- Accès limité à la propriété : Avec des taux d’intérêt élevés et des conditions de crédit resserrées, de nombreux ménages se tournent vers la location, augmentant la pression sur ce marché.
- Stagnation des mouvements locatifs : Les locataires restent plus longtemps dans leurs logements, limitant le renouvellement de l’offre.
- Baisse de la construction neuve : La production de logements a reculé de 20 % en un an, privant le marché locatif de nouveaux biens.
- Contraintes réglementaires : L’interdiction de louer des logements classés G (DPE) à partir de 2025 pourrait retirer environ 755 000 logements du marché, aggravant la pénurie.
Les perspectives pour 2025 restent préoccupantes, avec des tensions persistantes sur l’offre et une hausse continue des loyers. Si le gouvernement envisage d’adapter le calendrier pour les logements en copropriété classés G, les mesures proposées restent limitées face à l’ampleur du problème.
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3 réponses à “Marché locatif en France : des tensions croissantes et une pénurie de logements”
petite anecdote significatiive selon si vous etes migrants ou français de souche on donne une priorité pour les logement hlm ! je précise ce n’est pas du racisme de ma part c’est officiel
Avec toutes ces contraintes de classement énergétique inspirées par les escrolos, les talibans de l’Apocalypse climatique, Maître d’Oeuvre et entreprise s’en donnent à coeur joie pour réaliser des travaux d’amélioration du bilan thermique qui pour atteindre le niveau BBC se montent à 30 000 €/logt moyen de 20 M2 promis subventionnés jusqu’à 50% par notre état en « faillitte ».
Beaucoup de petits propriétaires effrayés par cet investissement préfèrent vendre voire ne plus louer, accablés qu’ils sont par les charges, Assurances, taxes foncières en croissance exponentielle et l’incertitude de trouver un bon locataire qui ne dévaste pas les locaux en plus des murs taggués et tentative de cambriolage.
Tout celà pour un rendement bénéfice net/valeur du logt de 2 à 3% en phase normale hors travaux.
Heureusement, notre parc HLM, le plus élevé de l’UE permet de loger surtout les « nouveaux français » et leur famille,… pas toujours productifs.
Le marché des locations nues serait beaucoup moins tendu en appliquant 2 mesures de bon sens :
1) En cas de problème avec un locataire ( dégradation des lieux, non paiement des loyers, le propriétaire doit pouvoir récupérer son logement dans un délai de 2 mois maximum.
2) Abattement fiscal de 50% sur les revenus fonciers.