Le 20 novembre 2024, la Finlande a annoncé la suspension de son programme bilatéral d’aide au développement avec la Somalie. Ville Tavio, ministre du Commerce extérieur et du Développement, a justifié cette décision en rappelant que l’aide au développement finlandaise est conditionnée à la coopération des pays bénéficiaires dans la réadmission de leurs citoyens expulsés de Finlande.
« Aucun nouveau financement ne sera accordé tant que des progrès concrets n’auront pas été réalisés en matière de réadmission », a déclaré Tavio lors d’une conférence de presse. Il a précisé que cette suspension vise les citoyens somaliens en situation irrégulière en Finlande, sans révéler leur nombre exact.
Une aide conditionnelle à la coopération migratoire
Depuis plusieurs années, la Finlande demande aux pays partenaires de respecter les accords de réadmission de leurs citoyens expulsés, un principe inscrit dans son programme gouvernemental. Cependant, selon le ministère des Affaires étrangères, la coopération avec la Somalie sur ce sujet n’a pas progressé comme espéré.
Cette suspension concerne uniquement le programme bilatéral de développement, d’un budget annuel de 8 à 9 millions d’euros prévu à partir de 2025. Les projets déjà en cours seront toutefois menés à terme, conformément aux accords en vigueur.
Ville Tavio a souligné que cette mesure ne s’applique pas à l’aide humanitaire, aux organisations de la société civile ni aux soutiens au secteur privé. Le gouvernement entend ainsi maintenir un soutien aux populations vulnérables, tout en exerçant une pression sur les autorités somaliennes pour qu’elles collaborent sur les questions migratoires.
Une relation bilatérale mise à l’épreuve
Malgré cette suspension, les relations entre la Finlande et la Somalie demeurent qualifiées de « bonnes et diversifiées » par le ministre. Les deux pays coopèrent dans d’autres domaines, tels que la gestion des crises et la médiation. Néanmoins, le différend autour de la réadmission des migrants illustre les tensions croissantes entre les priorités internes des États européens et les attentes des pays partenaires en développement.
La Finlande agit également en coordination avec l’Union européenne, qui mène des discussions bilatérales et régionales avec la Somalie sur la gestion des flux migratoires. Le dialogue se poursuivra dans l’espoir d’aboutir à des solutions durables et efficaces.
En conditionnant son aide au développement à la coopération migratoire, la Finlande envoie un signal fort à ses partenaires. La France, qui se prétend puissance mondiale, semble incapable de faire la même chose avec les pays du Maghreb et d’Afrique. Tout est pourtant question de volonté politique.
Illustration : Pixabay (cc)
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6 réponses à “La Finlande suspend son aide au développement à la Somalie : un bras de fer sur les expulsions de migrants”
J’ai pitié pour ces pauvres bourricots !
C’est Voronie qui a raison. Toute la Raison ! BRAVO !
Discutailler de toutes ces conneries est totalement inutile. Il y aura toujours un farfelu de Gauche qui fera capoter tout accord …
Et entre-temps, l’invasion se perpetue …
Combien rapporterais au budget de la France de le faire ? Les chiffres semblent être de 13 à 15 milliards , au vu de l’état de nos finances publiques autant dire un trésor. Charité bien ordonnée commence par soit même. » Les nôtres avant les autres «
Mais qu’est-ce que des Somaliens viennent faire en Finlande ? Des études sur le réchauffement climatique ?..
La France « riche » et généreuse distribue 14,3 Md€ d’Aide au Développement soit 6,9 % de l’ADD mondiale et les mauvaises langues disent qu’elle est en faillitte !
« l’aide au développement finlandaise est conditionnée à la coopération des pays bénéficiaires dans la réadmission de leurs citoyens expulsés de Finlande. »
ah si nos politiques faisaient la même chose …