Si l’année 2024 a laissé entrevoir quelques signes encourageants en matière de lutte contre l’immigration illégale en Italie, 2023 a constitué une année record concernant le nombre de demandes d’asile déposées dans le pays gouverné par Giorgia Meloni. C’est ce qui ressort de l’édition 2024 des Perspectives des migrations internationales publiée le jeudi 14 novembre par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
L’année dernière, les demandes d’asile en Italie ont donc augmenté de 69 % par rapport à 2022. Une augmentation qui a fait de l’Italie la « quatrième destination parmi les pays européens appartenant à l’OCDE et la septième parmi les pays de l’OCDE » selon le document. Autre « titre » dont se serait probablement bien passé l’exécutif italien : avec 130 000 nouvelles demandes, le pays a dépassé son précédent record de 2017, lorsque 126 000 demandes d’asile avaient été enregistrées.
En ce qui concerne l’origine de ces demandeurs d’asile recensés en 2023, la plupart d’entre eux provenaient du Bangladesh (23 000, +59 %), d’Égypte (18 000, +106 %) ou du Pakistan (16 000, +47 %). En parallèle, Rome a donné une réponse favorable à 48 % des quelques 46 000 demandes d’asile traitées l’année dernière.
Le rapport de l’OCDE indique également qu’en 2022, l’Italie a accueilli 235 000 nouveaux migrants de longue durée ou permanents, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2021. Des immigrés acceptés sur le territoire italien pour diverses raisons : libre circulation (21%), travail (24%), famille (52%) et raisons humanitaires (2%).
Il faut également noter qu’en 2022, environ 25 000 permis de séjour ont été délivrés à des étudiants internationaux et 7 600 à des travailleurs temporaires et saisonniers. Un nombre qui ne prend pas en compte les migrations intra-Europe (lesquelles représentaient 133 000 travailleurs détachés enregistrés en Italie en 2022, principalement originaires de Roumanie, d’Ukraine et d’Albanie).
Plus généralement, en 2023, ce sont environ 6,5 millions de migrants permanents qui ont été enregistrés dans les pays de l’OCDE, contre 6,1 millions en 2022. Parmi les 38 pays membres, environ un tiers a enregistré des niveaux records, avec des augmentations particulièrement fortes au Royaume-Uni, au Canada, en France, au Japon et en Suisse.
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